Davantage que simplement donner le ton, le titre résonne comme un manifeste esthétique. C’est dans l’espace littéraire du peintre, graveur, dessinateur et illustrateur Félicien Rops (1833-1898) que nous entrons. Le recueil Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps se compose de textes sélectionnés par Hélène Védrine, souvent tirés de la correspondance de l’artiste, au fil desquels l’on découvre ses théories esthétiques, sa conception (mouvante, multifibrée) de la modernité, la centralité de l’érotisme, son invention d’une forme de dandysme inspirée par Baudelaire, forme qu’il appelle le druidisme.Ce qui frappe dans la pratique épistolaire mais aussi dans les articles de Félicien Rops, c’est son individualisme forcené qu’il érige en…