Dure Ardenne : édition définitive suivie de Nouvelles en marge

À PROPOS DE L'AUTEUR
Arsène Soreil

Auteur de Dure Ardenne : édition définitive suivie de Nouvelles en marge

Il y a, en somme, deux Arsène Soreil. Le premier est l'auteur bien connu, populaire même, d'un ouvrage constamment réédité, sorte de classique de notre littérature, Dure Ardenne, et, dans une moindre mesure, de Récits divers et jeux de plumes; l'autre est un essayiste qui se souvient d'avoir fait des études d'esthétique et d'avoir, de longues années durant, enseigné cette discipline à l'Université de Liège, auteur doublé d'un polémiste et visant un public plus soucieux de théories et d'idéesIl y aurait aussi - ô Protée - un Arsène Soreil journaliste, un critique littéraire et un poète fantaisiste, voire un dessinateur.BiographieArsène Soreil était né à Rendeux-Bas, dans la région de Marche, le 5 février 1893, dans une famille modeste. Il était l'aîné de six enfants.Dans ses jeunes années, sa famille changea plus d'une fois de domicile, mais il passa l'essentiel de son enfance à Érezée. Enfance campagnarde donc, qui le marquera : elle explique aussi bien son goût de la nature que, sans doute, son sens des valeurs stables, sa préférence accordée à ce qui est fixe ) éternel ) plus qu'à ce qui est mouvement, rupture. Arsène Soreil rappelait volontiers qu'il avait gardé les chèvres, ce qui, au demeurant, était bien normal à cette époque-là. (L'usage se maintint jusque dans l'entre-deux-guerres et n'était pas contraignant au point d'interdire la lecture ou de permettre de cueillir des noisettes au long des haies).Humanités gréco-latines à Bure et à Taintignies; études supérieures interrompues notamment par la Première Guerre mondiale (à laquelle il participa), à Louvain, à Bruxelles, à Liège et à Paris. Docteur et docteur spécial en Philosophie et Lettres (section romane), porteur d'un certificat d'esthétique et d'un diplôme d'études supérieures de l'Université de Paris.Après la guerre, Arsène Soreil entra dans l'enseignement à Bouillon (cf. Récits divers), Tirlemont, Malmédy, puis à l'Athénée de Liège (1929-1953).Dès 1937, il est chargé d'un cours d'esthétique à l'Université de Liège. Au fil des ans, ses attributions iront s'étoffant. Au sein de cette université, il fut, un temps, l'animateur du Cercle inter-facultaire de Littérature (C.I.L.), qui publia plusieurs cahiers Écritures et une revue, La Guimbarde. Rapide à réagir à ses lectures, à l'actualité, Arsène Soreil fut un journaliste fécond. Il dirigea Les cahiers mosans (1932-1934), «revue littéraire liégeoise», La Terre wallonne (à partir de 1936 et jusqu'en 1940), «revue mensuelle de questions sociales et de littérature»; il collabora à Forces nouvelles (1945-1946), hebdomadaire liégeois, au Soir, à La vie wallonne où sa chronique des livres, personnelle, ferme de ton et de propos, est d'un critique sans complaisance. En 1934, il fit partie du groupe qui, autour de Pierre Nothomb, fonda l'Académie Luxembourgeoise. Admis à l'éméritat en 1963, Arsène Soreil est décédé à Liège le 5 mars 1989.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Dure Ardenne : édition définitive suivie de Nouvelles en marge"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9548 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

Les sept visages de l'eau

" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…

Le silence

Un texte posthume comme un ultime inventaire évoquant notamment la mort imminente et l'amour…