Que faire lorsqu’on subit un licenciement aussi brutal qu’arbitraire et que le mot « chômage » devient imprononçable ? La question, douloureuse, enfonce dans la sidération Sandrine, ex-cadre commercial d’une firme pharmaceutique. Avec, en filigrane dans la solitude et l’opacité des jours vides, la soif d’un père absent depuis l’enfance, qui vient de mourir et dont elle occupe la baraque déglinguée.
Jean-Marc, lui, se demande si le stress post-traumatique lui permettra de reprendre son travail de professeur après avoir été agressé par un élève. Sa brève rencontre avec Sandrine, ivre morte le soir de son licenciement, ravive son vieux désir d’écrire. La jeune femme lui serait-elle tombée de nulle part, comme la Bird du Baiser cannibale, son roman fétiche, pour devenir Le personnage qu’il attendait ?
Encore faudrait-il la retrouver…
Autrice de Bird et le mage Chô
Sandrine se réveille un matin dans sa maison d’enfance où trônent les objets et les meubles d’un autre. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Après avoir appris brutalement son licenciement et avoir noyé son chagrin et son incompréhension dans des litres d’alcool, Sandrine a atterri devant son ancienne porte, en pleurant, frappant et appelant son défunt père. Le nouvel occupant, Jean-Marc, l’a recueillie chez lui et touché par sa détresse, lui a prodigué des soins. Le lendemain, il la laisse repartir, non sans regret. Une fascination le prend tout d’un coup pour Sandrine qui ressemble à s’y tromper à Bird, l’héroïne de son roman préféré, Le baiser cannibale. Il sent qu’il a besoin d’elle pour écrire à son tour le roman dont il a toujours rêvé,…
Gisèle, trente ans, est factrice dans un village breton, Plougasnou. Plutôt solitaire,…