Dès la naissance, chaque individu est classé dans le réseau complexe de caractéristiques, stéréotypes, comportements et discours attendus par le système de genre. Certains choisissent d’en sortir. D’Elliot Page à Caitlyn Jenner ou la politicienne Sarah McBride (première femme trans* élue au Sénat américain), les coming-out trans* ou non-binaires sont de plus en plus médiatisés. Plusieurs pays ont aussi introduit une nouvelle case dans les documents officiels, pour représenter au mieux leur population.
Mais que signifie être non-binaire, fluide ou trans* ? Comment se définit-on comme homme ou comme femme ? Quelle est la différence entre sexe et genre ? Autant de questions que ce livre aborde afin de comprendre le système de genre, depuis ses manifestations les plus visibles jusqu’au fonctionnement de la société elle-même. Enjeux de pouvoir, violence symbolique, discriminations ; tentons ensemble de décrypter un des plus grands questionnements de notre époque.
Avec « Dis, c’est quoi ? », la Renaissance du livre s’est dotée d’une pertinente collection de vulgarisation, forte aujourd’hui d’une vingtaine de titres. Récemment, elle s’est enrichie d’un nouveau volume consacré au genre. Il est signé par Sarah Sepulchre. De la « théorie du genre » dénoncée à grands cris par les tenants de la Manif pour tous aux violences mises en lumière depuis le début du mouvement #metoo, en passant par les polémiques sur la transphobie, réelle ou supposée, de J.K. Rowling, la question du genre fait désormais régulièrement la une de l’actualité. Entendu souvent, défini rarement, le mot « genre » court le risque du flou et de la perte de sens. Dis, c’est quoi le genre ? offre dès lors…
Cet ouvrage, dont la publication a été dirigée par Ginette Michaux, rassemble les conférences de trois des quatre auteurs invités à la session 2001 de la Chaire de Poétique de l'Université catholique de Louvain, qui avait pour thème "Histoire et fiction". A côté du texte de Pierre Mertens figurent les contributions de Jacques Sojcher et Jean Claude Bologne.Trois auteurs nous parlent de leur oeuvre tissée d'Histoire. Les écrits de Jacques Sojcher échappent à la loi des genres, traversés qu'ils sont par le sans-loi du génocide nazi qui a détruit son père. Pierre Mertens s'est forgé, très jeune, le projet romanesque qu'il poursuit toujours, parce qu'il a dû apprendre à se taire en même temps qu'il apprenait à parler. Jean Claude Bologne nous livre une typologie de ce que peuvent être aujourd'hui les rapports de la fiction à l'Histoire, ancienne et contemporaine. Savez-vous ce que c'est qu'un survivant ? C'est un miraculé de l'Histoire, un rescapé par hasard d'un accident planétaire, car la mort d'un seul être est cosmique et l'assassinat de six millions de femmes, d'hommes et d'enfants, apocalyptique. Jacques Sojcher Mes personnages sont toujours des reconquérants, ce ne sont pas des conquérants, ce sont des gens qui ont quelques chose à regagner. Ils ont tous, au départ, perdu quelque chose, ils sont en faillite, ils se mettent quelquefois en banqueroute, mais c'est pour avoir à reconquérir le terrrain perdu. Et quelquefois, ils y arrivent. Pierre Mertens En fait, notre vision de l'histoire et de la Vérité historique est à l'image de notre perception judéo-chrétienne du monde. Comme Dieu, la réalité mise en scène dans le roman est absolue et transcendante. Mon opposition aux…