Dépassons l’anti-art. Écrits sur l’art, le cinéma et la littérature






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Le Carnet et les Instants

Nous sommes en 1960. Une revue danoise sollicite Christian Dotremont pour retracer l’apport spécifique des artistes danois à l’art expérimental et au mouvement CoBrA. Mais CoBrA s’est dissout en 1951, peu après sa 2e et dernière exposition internationale qui s’est tenue à Liège. Les artistes du groupe, qu’ils soient hollandais, danois, belges, français, et autres, ont continué à tracer leur chemin, n’ignorent plus Paris dont ils s’étaient écartés en 1948, et la capitale française les accueille plutôt mieux. Alors Dotremont, un peu ennuyé, revient aux sources, vingt ans plus tôt : la création en 1941 d’un périodique danois, Helhesten, et d’un groupe réunissant des créateurs, architectes, peintres, dessinateurs, sculpteurs, poètes……


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Qui d’autre que Jean-Baptiste Baronian pouvait relever le défi d’explorer en moins de soixante pages un domaine entier de nos Lettres, celui du fantastique ? Si le tour d’horizon est exhaustif, il ne vise bien entendu qu’à la synthèse. L’on trouvera peu de détails biographiques ou d’études fouillées au sujet des nombreux auteurs cités dans cette plaquette. Par contre, quelle mise en appétit littéraire, dès qu’un érudit de cette envergure, au lieu de cultiver jalousement le plaisir de ses connaissances, ouvre ainsi les portes de sa bibliothèque intime ! Après une mise en condition qui consiste à exercer l’art de définir (Baronian nuançant les différences entre SF, merveilleux féérique, réalisme magique, etc.) puis la pose d’indispensables balises socio-historiques, le défilé peut commencer, avec des noms peu attendus a priori . Voici convoqués en trio de tête le promeneur de Bruges Rodenbach, le chantre de la Flandre éternelle Verhaeren et le Nobel Maeterlinck. Ces géants-là monopolisent les places d’un podium où l’on voyait plutôt d’emblée se jucher Jean Ray, Thomas Owen et Franz Hellens… C’est que – par bonheur – il n’existe pas de genre littéraire pur, et Baronian fait œuvre utile en rappelant qu’en Belgique les germes du fantastique pointaient déjà dans le terreau des serres chaudes du symbolisme.Le propos circule de manière discursive, au fil d’une mémoire et surtout d’une sensibilité. À cela tient sa justesse : nous n’entendons pas la voix docte d’un mandarin ânonnant ses vérités majeures, mais bien celle d’un amoureux des livres doublé d’un ami des écrivains. Ainsi, nul ne pourra lui faire grief de tendre en appâts, sans les approfondir, des références aussi rares que Le Capitaine Vaisseau fantôme de Van Offel ou L’Allumeur de rêves de Robert Guiette. Ni l’accuser de « name dropping » après avoir lu les pages vibrantes d’émotion qu’il consacre à Gérard Prévot, sa réhabilitation de Jean Ray – que, selon lui, seuls méprisent les cuistres – ou encore ses plongées dans des textes plus contemporains signés Michel Rozenberg ou Christopher Gérard.Conclusion ? « Le fantastique belge est par excellence un fantastique de réaction, de rébellion. Il s’insurge avec force contre le conformisme, il ouvre des brèches, cause des distorsions, laisse entrevoir des zones inconnues. » Dixit le Grand Marabout, depuis 1972.La littérature fantastique belge de langue française n’est pas un phénomène marginal. Elle s’affirme dès la naissance du fait littéraire belge et traverse toute l’histoire littéraire de la Belgique francophone, des années 1880 à nos jours. Elle s’affirme avec ses caractéristiques propres et des auteurs remarquables tels que Franz Hellens, Jean Ray, Michel de Ghelderode, Marcel Thiry, Thomas Owen, Gérard Prévot Jean Muno ou, ces dernières années, Alain Dartevelle ou Bernard Quiriny. Aussi peut-on parler d’une école belge de l’étrange, tout comme on parle du surréalisme…