Dans Éloge de l’amitié, Tahar Ben Jelloun écrivait : « Le libraire est l’ami du livre ; pas de tous les livres, mais de ceux qu’il considère assez pour les transmettre aux lecteurs. » La librairie se révèle en effet ce lieu singulier de passage, de partage, de mise en lumière, mais également de sélection, de choix, de défense. En parcourant étagères et présentoirs, le lecteur concentré devine l’orientation idéologique, l’impératif de qualité et parfois l’intérêt particulier du personnel qui la peuple. Car, oui, une librairie est peuplée de livres qui battent, chacun à sa pulsation, chacun à son tempo, et appellent leur lecteur prédestiné. C’est du moins la conviction d’une étrange libraire, aux envoûtements bohémiens et à la boutique évanescente,…
À l’initiative de Passa Porta, du Poëziecentrum et des Midis de la Poésie, huit poètes belges, quatre francophones, quatre néerlandophones, interrogent sous la forme poétique leur découverte, leur entrée en poésie, les liens qu’ils tissent avec elle. Face à la question « comment devient-on poète ? », certains mettent à nu l’épreuve subjective de leur rencontre avec la muse poétique tandis que d’autres placent la poésie en amont, comme une voix qui, depuis toujours, appelle ses possibles hôtes. Rencontre accidentelle ou, au contraire, destinale et élective ? Rencontre physique, avec des mots charnels ou compagnonnage d’ordre conceptuel ?
Antoine Boute, Zaïneb Hamdi, Karel Logist, Lisette Lombé côté francophone, Paul Bogaert, Anna Borodikhina, Charlotte…
À l’occasion des dix ans d’Art et marges musée, CFC Éditions publient un ouvrage de référence retraçant la création et l’évolution d’un espace dédié à l’art brut, à l’art outsider, évoquant une collection riche de plus de quatre mille œuvres d’artistes de toutes nationalités. Fondé en 1984 par Françoise Henrion, Art en marge se présente comme un lieu d’exposition et d’études d’œuvres plastiques créées par des personnes travaillant dans des ateliers créatifs ou par des autodidactes en marge des circuits de l’art. Les textes de Laurent Busine, Carine Fol (ancienne directrice d’Art en marge, à l’origine de la création du Art et marges musée, directrice artistique du centre d’art CENTRALE for contemporary art), Sarah Kokot, Caroline Lamarche,…
Le 19 octobre 2019… Une date tout droit sortie du « monde d’avant », celui où il était encore loisible de se réunir devant une scène de concert ou un grand écran, à la tablée d’un restaurant ou, pourquoi pas, pour entendre parler de poésie. C’est ce qui se passait à Bruxelles, ce samedi-là, à l’occasion d’une des rencontres internationales organisées par le Journal des Poètes. Afin de « célébrer cette émotion appelée poésie », les participants y évoquaient tour à tour une figure, belge ou non, et par-delà des voix s’exprimant dans des registres très différents.L’émotion, c’est en effet ce qui relie des personnalités aussi diverses que Norge, Joseph Orban, Marcel Piqueray ou Salvatore Quasimodo. Le volume s’ouvre sur une évocation presque…
À l’occasion du premier anniversaire du décès de Jacques De Decker, de nombreux écrivains, artistes, collègues ou proches livrent un puissant hommage à « l’incurable rêveur de lumière » qu’il était. Composé à l’initiative de sa compagne Claudia Ritter, le livre Je vais promener ma truffe se présente comme un « hymne multiforme » où chacune des (180 !) contributions met en lumière une facette de la personnalité de Jacques De Decker.À l’instar de l’insatiable curiosité de l’homme qui ne fut pas seulement le Secrétaire perpétuel de l’Académie de 2002 à 2020 mais aussi et avant tout un remarquable homme de lettres, le présent ouvrage est émaillé de photographies d’objets, d’œuvres, de lieux et de livres symbolisant sa philosophie généreuse,…
Pierre Mertens a eu quatre-vingts ans le 9 octobre 2019. Pour fêter cette belle échéance, plusieurs de ses proches – sa sœur Catherine, sa fille Dominique, Agnès Triebel, Pietro Pizzuti – avaient mis sur pied des retrouvailles amicales et festives dans un haut lieu de la bohème bruxelloise : « La Fleur en papier doré ». Héros en veston fraise et chevelure blanche, assistance triée sur le volet, témoignages chaleureux, lectures d’extraits de Terreurs, des Bons offices et de Perasma, pauses musicales, zeste de souvenirs nostalgiques, buffet conclusif, tous les ingrédients d’une réussite parfaite étaient au rendez-vous. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’une opportune captation vidéo, due à Marc Ghysels : les absents peuvent donc apprécier l’ambiance…
Huit poétesses néerlandophones et francophones – Catherine Barsics, Victoire de Changy, Hind Eljadid, Astrid Haerens, Ruth Lasters, Cathy Min Jung, Bwanga Pilipili et Maud Vanhauwaert – signent chacune un ou des poèmes inspirés de l’œuvre des sœurs Rosalie et Virginie Loveling dans l’ouvrage Les sœurs Loveling / De zussen Loveling paru aux éditions des Midis de la poésie & du Poëziecentrum. À l’entame de cet ouvrage collectif, la philosophe et autrice Tinneke Beeckman pose quelques balises historiques et contextuelles de la vie et de l’œuvre des sœurs Loveling.Sororité à l’œuvre : huit femmes prennent la plume et la parole pour tisser des échos sensibles, au sein de leurs textes, avec la poésie de Rosalie Loveling (1834-1875) et de Virginie Loveling (1836-1923)…
Sous un titre joliment original, Sprimont s’enlivre, un recueil de treize textes nous invite à découvrir, à la porte des Ardennes, Sprimont et des villages environnants.Chemins verdoyants qui nous mènent parfois à de troublantes, voire sombres escales.Épisodes tour à tour insolites, mouvementés, cocasses, émouvants.Les couleurs contrastent, les écritures se font graves ou allègres, pointues ou légères, au fil des récits.Ici, l’émotion se glisse dans les (trop brèves) Petites scènes sprimontoises. Hommage à Henri Simon (1856-1939), signées Dominique Horrion, à la chute inattendue.Là, nous partageons les heures les plus noires qu’a vécues un prêtre qui, quelque soixante ans plus tard, se délivre du secret étouffant qui a miné son existence. (Didier Joris, Le revolver…
Un Cinquantenaire nouveau vient de prendre place dans le paysage culturel : celui du Théâtre Jean Vilar. Étrange et formidable histoire que celle de ce théâtre et de son fondateur, Armand Delcampe…Le fameux « Walen buiten » de Leuven en 1968 fut une éruption politique et culturelle belge qui a marqué depuis l’accélération du processus de fédéralisation de notre pays… Il ne s’agit pas ici de gloser sur ces questions mais de rappeler que le sommet de l’intelligence perverse et de la bêtise, selon Flaubert ou Jarry, a bien eu lieu chez nous. Cela s’est traduit par la séparation, la fracture de la Bibliothèque universitaire de Leuven… Les étudiants francophones eurent le droit à une demi bibliothèque et les néerlandophones à l’autre moitié !Un…
Voici une initiative originale née dans la foulée de la Foire du livre : rassembler en un recueil des textes écrits par des migrants et d’autres créés pour l’occasion par quelques-uns de nos écrivains francophones et par des personnes impliquées dans les mouvements aux côtés des réfugiés. Ce pari littéraire qui juxtapose les contributions en un jeu de miroirs ne va pourtant pas de soi. Comme le rappelle justement Xavier Deutsch : Pour écrire, il faut s’asseoir, s’installer. C’est un truc de sédentaires. Il est arrivé que des garçons, ayant passé deux ou trois nuits à la maison, puis s‘en étant allés, aient laissé derrière eux des notes. Je les ai lues. Il était écrit « Park » et puis trois chiffres. Ou « Mahmed » et puis quatre chiffres. Ou encore…
« Cette peinture est si épouvantablement anormale, si prodigieusement en dehors des traditions ou des procédés connus, […] qu’on ne parvient pas à conjecturer de façon précise l’effet d’une semblable vision sur des êtres peu disposés à partager l’agonie d’un Rédempteur véritablement torturé. » Ces mots de Léon Bloy évoquent Le Christ aux outrages, toile monumentale réalisée par le Belge Henry de Groux.Neuf mètres carrés saturés de fureur, de larmes et de sang, montrent une foule déchaînée, portée par une houle mêlée de rage et de tristesse, tendant là des poings de vindicte et ici des paumes de charité, dans un violent mouvement ascensionnel qui la pousse vers un Christ que seule l’hallucination semble encore tenir debout. Le tableau n’a plus été…
Donner forme à un texte. Le mettre en scène. Rassembler ses idées. Imaginer une situation. Donner vie à des personnages. Leur donner des rondeurs, du caractère. Inventer des actions. Créer du vivant. Faire du théâtre.L’ouvrage Scènes à deux – qui est une réédition à l’identique d’une publication de 2004 – rassemble dix textes d’auteurs dramatiques belges qui ont été écrits entre 1995 et 2004 pour l’opération « Scènes à deux » organisée par l’association IThAC (anciennement Promotion Théâtre) dont l’une des missions est de sensibiliser les jeunes aux plaisirs du théâtre. Le but est d’amener les adolescents à s’approprier ces textes et à les mettre en scène. Le présent ouvrage ne s’adresse toutefois pas qu’au milieu scolaire, tant…
Giorgio de Chirico (1898-1978) fut l’un – peut-être même le premier – des initiateurs du surréalisme en peinture. En Belgique, la révélation de son œuvre constitua un choc majeur pour René Magritte, qui se plaisait à dire que, grâce à lui, « [s]es yeux ont vu la pensée pour la première fois ». Jusqu’au 2 juin 2019, une exposition exceptionnelle se tient au BAM de Mons, qui met en scène le dialogue entretenu par Magritte mais aussi Paul Delvaux et Jean Graverol avec la production du mage italien.Le catalogue issu de cet événement se lit autant qu’il se contemple. De substantielles contributions nous permettent de pénétrer dans cet univers onirique et troublant. Face à une toile de Giorgio de Chirico, toute en apparente immobilité, le spectateur assiste bien…
Pouvait-on s’attendre à ce qu’une revue universitaire pût rendre un portrait aussi enlevé d’un auteur ? Il est vrai que l’évocation du Prince de Ligne (1735-1814) ne souffre aucun académisme sclérosant, tant ce bel esprit s’inscrit dans les dynamiques propres de son temps, celles oscillant entre respect du classicisme et tension vers la modernité, entre libertinage et sagesse, entre circulation mondaine dans toutes les cours d’Europe et retraite au calme dans son domaine de Beloeil.Chacune des monographies rassemblées dans ce volume éclaire une facette du personnage et recompose, en kaléidoscope à dominante rose, le portrait d’un homme dont l’ambition principale fut d’éprouver pleinement le bonheur de vivre. Ligne, s’il n’a connu ni la Belgique indépendante…
Derrière un livre, il y a un auteur – au moins – donnant corps en mots, en illustrations, en photos ou autres représentations artistiques, à un besoin, une envie, une tension. Derrière un livre, il y a du vécu, du rêvé, du senti, du pensé, du vibré, de l’abstrait, du soustrait. Derrière un livre, il y a une voix singulière, multiple, écrasante, fugace, assumée, oubliée, monocorde, polyphonique. Derrière un livre, il y a cela… et bien plus encore. Derrière ce livre, il y a dix-huit demandeurs d’asile, dont la vie est en suspens. Bloquée, arrêtée, figée en un instant infini. Recroquevillée, froissée, crispée. Entre deux mers, terres, cieux. Et il y a aussi deux artistes, une danseuse et une illustratrice, qui ont décidé de leur offrir un espace de création,…
Ils ont marché et marcheront encore, ils traceront des voies nouvelles, ces Marcheuses et Marcheurs, comme ils l’ont fait le 20 mai 2017, à l’initiative des Acteurs des Temps Présents. Deux marches se sont ainsi déroulées en Wallonie, l’une à partir de Liège, l’autre de Tournai pour aboutir à Bruxelles. Il s’agissait pour la première d’aller à la rencontre de situations singulières et irritantes où les intérêts privés menacent le bien commun. D’où le nom adéquat : « Marche des communs ». La seconde avait pour but de repérer les lieux en péril pour cause de précarisation ou d’abandon afin de proposer des alternatives. C’est pourquoi elle a pris pour nom « Marche des réparations ».Dans la foulée, les marcheuses et les marcheurs ont voulu témoigner…
Observer les voyageurs de la nuit avec Jina Cho, reconnaitre des becs oiseaux avec Loïc Gaume, retrouver les sept différences dans un panier de légumes avec Anne Brugni, ou cuisiner pour les mésanges avec Morgane Somville, voici quelques-unes des activités proposées dans Compilax, un numéro spécial de Cuistax. Tiens, un cuistax, ça ne sert donc pas qu’à pédaler sur les digues de Blankenberge ? Et non, car c’est aussi le nom d’un fort sympathique fanzine bruxellois bilingue pour enfants.Fondé il y a quelques années par deux illustratrices, la suissesse Fanny Dreyer et la française Chloé Perarnau, il est entièrement réalisé (et distribué) par un collectif d’auteurs/illustrateurs pleins d’idées. Basé sur le modèle de magazines pour la jeunesse, chaque numéro (le…
Les éditions Magellan et Cie déclinent à l’envi une collection forte déjà de près de quarante volumes qui rassemblent des auteurs de nouvelles d’un pays, d’une région ou d’une ville, avec une prédilection pour des destinations littéraires souvent oubliées. Ici, c’est du Congo qu’il est question, autour de six auteurs dont le destin est lié à ce pays, par la naissance, l’origine ou le séjour long.Joëlle Sambi, qui vit à Bruxelles, ouvre le recueil en fanfare avec Religion Ya Kitendi. Elle y dresse le portrait incroyable de Cyprien Matondo, alias N’Kwame, le grand prêtre Cavelli Di Gucci. Cet homme rêve de rejoindre Paris, qu’il considère comme la capitale mondiale du beau vêtement qu’il vénère en adepte de la grande sape. Si l’on sait le soin que les…
« Il n’y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands. On est gourmand comme on est artiste, comme on est poète ».Incitant le lecteur au péché de gourmandise, Yves Namur cite Guy de Maupassant dans son introduction aux actes du colloque consacré à La cuisine de nos écrivains qui s’est tenu en octobre 2021, à l’occasion du centenaire de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique. La gourmandise est en effet de mise pour évoquer un sujet d’une telle ampleur. C’est que les écrivains ne manquent pas, qui ont fait de la nourriture un sujet à part entière ou la métaphore de leur art, et du repas, le subtil décor de leur roman ou le symbole de l’appartenance sociale de leurs personnages. Et que l’on ne s’y trompe pas, les auteurs et…
Lien après lien, elle se tisse. Gigantesque, de ses fils invisibles, elle nous retient comme d’insignifiants insectes. Une fois pris, impossible de s’y soustraire, la moindre de nos vibrations émettant des multitudes de signaux qui se répercutent sans que nous en ayons le contrôle. Nous nous y empêtrons, assidus et inconscients : nous cliquons sur une publicité, payons notre électricité, stockons nos souvenirs, matons des séries, créons des avatars, commandons notre prochain salon, consultons nos bilans de santé, réservons une place de cinéma, introduisons nos données personnelles, écrivons aux amis de là-bas et aux connaissances d’ici, souscrivons des contrats, communiquons avec des inconnus, apprenons sur la reproduction des invertébrés, mutualisons les ressources,…
De Rimbaud à Duras, de Simenon à Bourdouxhe, de Steeman à Aymé, rares sont les écrivains qui n’ont pas entretenu un lien – étroit ou non – avec le cinéma. Entre adaptations, réécritures et translations, les relations de la littérature avec le septième art prennent des formes innombrables et variées. Elles ont donné lieu à des chefs-d’œuvre et à des échecs, démontrant parfois que le « passage sur un autre plan » provoque inévitablement « du gagné et du perdu », comme le signale François Emmanuel. « La littérature et le cinéma forment un couple, pour le meilleur… et parfois pour le pire » rappelle Yves Namur en guise de préambule au colloque sur la littérature et le cinéma qui s’est tenu en octobre 2022 à l’Académie royale de langue et…
La collection « La tortue de Zénon », aux éditions de L’arbre de Diane, crée à nouveau des étincelles harmonieuses entre littérature et science, elles qui inscrivent de concert la beauté « au cœur [de leur] processus créatif », comme le souligne d’emblée l’éditrice Mélanie Godin. Dans Comment regarder plus loin, onze autrices attirent chacune dans leurs paumes une femme de science, qui a éclairé le monde d’antan ou d’aujourd’hui. Ces destins de femmes scientifiques, étudiés par ces autrices, dessinent une large constellation, composée de disciplines (sciences du climat, géodésie et sismologie, physique spatiale, astronomie, mathématiques, pathologie moléculaire des plantes, génétique, médecine et chirurgie, neuro-rééducation) et de contrées (Belgique,…
À la direction de ce numéro de la revue Textyles consacré à Paul Nougé, Paul Aron (ULB) et Pierre Piret (UCLouvain) en conviennent d’emblée : il est encore difficile de cerner la personnalité en regard de l’œuvre, alors que depuis plusieurs années la reconnaissance éditoriale et critique est venue combler le long processus d’effacement auquel Nougé s’était lui-même adonné, avant que Marcel Mariën, son éditeur et fils spirituel, ne vienne y remédier. Chez Nougé, rien ne semble manquer, de l’approche biographique (Olivier Smolders, 1995) à l’exégèse doctorale (Geneviève Michel, 2013), de la réédition des œuvres (Allia, 2017) à l’inscription majeure mais singulière au sein du surréalisme belge (Xavier Canonne, catalogue de l’exposition à Bozar, 2024),…
À l’occasion du centenaire de la première station de radiodiffusion belge, la revue Textyles se penche sur les liens entre la littérature et la radio en Belgique francophone, sonde d’une part les émissions consacrées à la médiatisation des écrivains, d’autre part l’évolution de la radio comme espace de créations radiophoniques. Qu’est-ce que les ondes font à la littérature quand elles s’en emparent (pour donner la parole aux écrivains ou générer des œuvres radiophoniques) ? Quelles sont les mutations en profondeur, les métamorphoses que subit la littérature lorsqu’elle se voit confrontée à un nouveau médium ? Quelles noces, quels nouveaux possibles se tissent entre deux espaces régis par des spécificités qui leur sont propres ? Dirigé par Manon Houtart…
Entrouvrir le recueil Agir en Antigone des Midis de la Poésie, c’est se frotter à un matériau inattendu, celui d’une inspirante poésie brute, collective, plurielle, de thèmes comme de plumes, et révélatrice de limites à déplacer.
Agir en Antigone entremêle divers ateliers d’écriture poétique organisés par la prolifique asbl bruxelloise Les Midis de la Poésie – chapeautée par Mélanie Godin – qui n’a de cesse de visibiliser ce qui a été écrit et ce qui s’écrit, ricochant d’interrogation en déclenchement poétique, de finitude (conférences, conversations, lectures-spectacles) à premier éclat poétique (#Poesielab prolonge les thématiques abordées lors des diverses rencontres via de lumineux ateliers d’écriture qui se déroulent également en ligne1).
Ce…