Les états de l’enfance sont infinis. Ils se déclinent ici, en autant de miniatures ciselées et acérées. Loin d’être un paradis perdu, l’enfance est à regagner et à regarder en face, afin de ne pas oublier ceux que nous sommes.
Nous aurions pu intituler cet article « Histoires de retombances », en nous inspirant du néologisme que Christine Van Acker a créé pour qualifier la démarche de son nouveau livre, Ceux que nous sommes, publié aux éditions Weyrich.À travers de très courts récits qui sont comme autant d’instantanés, Christine Van Acker nous propose de feuilleter une sorte d’albums de famille et nous invite à « tomber en enfance », à retrouver des évocations de cet âge d’or qui toujours nous suit et nous poursuit, même quand on le fuit. En filigrane, elle reprend la question de Raymond Carver : « À un certain âge ou dans les moments importants de sa vie, la question, quand on se regarde dans la glace, c’est : est-ce que j’ai trahi ou…
Luc Baba s’est glissé dans le sillage de treize auteurs et deux autrices (que l’on n’aurait pas qualifiée de…