Avant Godot | Objectif plumes

Avant Godot

À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Lambert

Auteur de Avant Godot

Né en 1974, Stéphane Lambert a étudié les langues et les littératures romanes à l'Université Libre de Bruxelles. En 1998, il a animé en périphérie bruxelloise des rencontres littéraires qui sont devenues un livre d’entretiens avec 17 auteurs belges et français (Amélie Nothomb, Olivier Rolin, René de Ceccatty, Pierre Mertens…), Les Rencontres du mercredi. Aux débuts des années 2000, il a été très actif sur la scène littéraire belge en tant qu’éditeur : en 1999, il a contribué au lancement d’une collection de livres de poche (Ancrage) et, en 2001, il a cofondé le Grand Miroir, une collection de littérature contemporaine. Entre 2000 et 2013, il a collaboré régulièrement à la presse écrite belge (La Libre Belgique, L’Éventail…), où il réalisait des portraits et des entretiens dans le domaine culturel. Il a enseigné à l’Université Charles à Prague et a été responsable de la programmation francophone à Passa Porta, la maison internationale des littératures à Bruxelles. Dans ses livres, il a développé une veine d’inspiration autobiographique. Il a été primé à deux reprises par l’Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique (prix Lucien Malpertuis, prix Franz De Wever) et a obtenu le prix Rossel pour son récit L’Apocalypse heureuse (Arléa, 2022), adapté ensuite au théâtre des Martyrs (2024). Interpellé par le processus de création, Stéphane Lambert a consacré une série de récits à des artistes majeurs (Staël, Rothko, Klee, Monet, Spilliaert, Van Gogh, Friedrich, Goya), publiés principalement aux éditions Arléa, qui lui ont valu le prix Roland de Jouvenel de l’Académie Française (2017) et le prix André Malraux de l’essai sur l’art (2019). Il a publié une monographie de référence sur Nicolas de Staël aux éditions Gallimard (2023) et cosigné un documentaire sur le peintre pour Arte. Il a écrit le texte de catalogues d’artistes contemporains (Fabienne Verdier, Michel Mouffe, Gérard Traquandi) et signé des fictions et documentaires pour France Culture. Depuis le début des années 2020, il collabore à la presse culturelle française (Beaux-Arts Magazine, Revue des deux mondes). En 2025, il a participé au lancement de la collection Pop-Art chez Gallimard avec un titre sur Van Gogh.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Déjà en 1936, le régime nazi évacue des collections publiques  les œuvres d’art « dégénéré ». Beckett a trente ans lorsqu’il fait un voyage en Allemagne. Il y séjourne plusieurs mois et visite différentes villes et leurs musées. De ce périple on retiendra surtout les impressions qu’il communique dans ses lettres ou qu’il note dans ses carnets à propos des œuvres qu’il a pu contempler : leur nom et celui des peintres, notamment. Il n’a pas encore beaucoup écrit et encore moins publié. Un prélude sur l’un des personnages qui lui deviendront familiers, Murphy, un essai sur Proust qui en dit autant sur lui-même et ses intentions littéraires que sur son sujet, la traduction d’écrits du philosophe flamand Geulincx et l’étude de son enseignement.…


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Que Faire ? n°7 : Vincent Engel. L’absence révoltée

Créer des mondes de fiction, construire des « romansonges » dans le sillage du « mentir-vrai » d’Aragon, laisser courir sa pensée, son imaginaire sur une multitude de claviers d’orgue… telles sont les trois thèmes musicaux qui se dégagent si l’on tente de condenser l’œuvre de Vincent Engel, tout à la fois écrivain, dramaturge, professeur de littérature contemporaine à l’Université catholique de Louvain, directeur de revue (il a repris la direction de Marginales ), directeur du Pen Club Belgique, éditeur. Dans le numéro 7 de la revue Que faire ? , les écrivains Jean-Pierre Legrand et Philippe Remy-Wilkin consacrent un dossier éblouissant qui se focalise sur le cycle toscan intitulé Le monde d’Asmodée Edern (réédité en 2023, Asmodée Edern & Ker Éditions). Œuvre majeure de Vincent Engel, le quatuor Retour à Montechiarro (Fayard, 2001), Requiem vénitien (Fayard, 2003), Les absentes (Lattès, 2006), Le miroir des illusions (Les escales, 2016), précédé par Raphael et Laetitia (Alfil/L’instant même, 1996), couronné par Vous qui entrez à Montechiarro (Asmodée Eder, & Ker Editions, 2023), délivre une saga romanesque qui, traversant des générations, des époques, auscultant les dessous de l’Histoire, se tient sous le regard d’un personnage éternel, Asmodée Edern. Comme l’analysent Jean-Pierre Legrand et Pierre-Remy Wilkin, Asmodée Edern s’éloigne de la figure démoniaque d’Asmodée dans l’ Ancien Testament et campe un ange bienveillant.Afin d’interroger le cycle toscan de Vincent Engel, qui, sous certains aspects rappelle Le quatuor d’Alexandrie ou Le quintet d’Avignon de Laurence Durrell, les auteurs plongent à mains nues dans l’architecture de chacun des tomes, mettent en évidence la maestria du romancier dans les jeux de construction formelle, le fil rouge de la musique, les questions de la judéité, de la condition humaine (baignée par l’ombre lumineuse d’Albert Camus), des luttes au niveau individuel et collectif entre les forces du bien et du mal ou encore les amours magiques, impossibles. On voyage entre l’analyse des périodes charnières de l’Italie que Vincent Engel met en scène, du repérage des récurrences de séquences historiques prises dans la répétition d’invariants anthropologiques et le décryptage des jeux littéraires, entre les lignes contrapuntiques des thèmes et des personnages et les mises en abyme du vécu, de la pensée de l’auteur dans les plis de la fiction. Vincent Engel a offert une machine de guerre romanesque et littéraire de très haut vol, qui combine la création pure et l’autofiction mais sans ostentation, sans « mauvais égocentrisme », l’appréhension du monde et de l’autre passant nécessairement par une quête de soi ouverte et généreuse, la construction d’un récit.  Levier d’une action sur le réel, d’une relecture plurielle des faits soumis à l’imaginaire du créateur, la fiction s’inscrit, pour Vincent Engel, dans un art romanesque générateur de complexité. Au travers de ses dédales, de ses puissances illimitées, de ses brouillages entre vécu et réalité, par l’art d’une variation dans la focale, la fabulation permet de dévoiler des pans de réel, de faire de l’imaginaire un royaume à effets réels. Elle s’affirme comme une terre de mots apte à libérer des vérités cachées, insupportables ou désireuse d’enfouir les vérités intimes et extérieures sous des voiles qui les rendent inaccessibles. Évoquant le personnage d’Asmodée Edern, alias Thomas (ou Tommaso) Reguer, Vincent Engel écrit : «  il n’a d’autre volonté que d’ouvrir les êtres qu’il croise aux multiples destinées qui s’offrent à eux.  »  On y lira un autoportrait du romancier. 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J’ai lu naguère avec plaisir quatre de ses livres (Les diaboliques, Alma viva, Les vieux ne parlent plus, Le miroir des illusions) mais une cinquième lecture, celle de son renommé Retour à Montechiarro, m’a bouleversé : je me sentais plongé dans un ouvrage majeur, d’une puissance rarement croisée en francophonie. Une sollicitation de la Revue générale m’a présenté l’opportunité de lui consacrer un article, paru en mars 2023. Lors de la préparation de celui-ci, en fin 2022, un échange avec l’auteur m’a révélé ce que j’assimilais à un deuxième signe (une deuxième synchronicité jungienne ?) : l’ensemble du « cycle toscan » allait être réédité en mai 2023. Je me suis immergé dans la fresque complète. Sa richesse et sa capacité à se renouveler m’ont sidéré, elles appelaient un traitement original et approfondi, j’ai sollicité l’intervention de Jean-Pierre Legrand, mon complice de maints dossiers dialogiques (Véronique Bergen, Luc Dellisse,…

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