Alma Viva


RÉSUMÉ

En 1740, le célèbre compositeur Antonio Vivaldi n’est plus au sommet de sa gloire. À Venise, ses opéras ne font plus recette et ses moeurs font jaser. L’auteur revient sur les dernières années du prêtre roux, émaillées de zones d’ombre, et envisage les conditions de son départ pour Vienne, où il décède peu après son arrivée. Suivi d’un monologue théâtral en onze scènes sur le même thème.




À PROPOS DE L'AUTEUR
Vincent Engel
Auteur de Alma Viva
Né en 1963 à Uccle, Vincent Engel grandit à Ohain. Après un parcours scolaire chahuté et le jury central, il entre en 1982 à l'Université. Dans la foulée du colloque organisé à Louvain-la-Neuve, Vincent Engel crée en 1995 le Centre d'études de la nouvelle, qu'il dirige. Il devient également professeur à l'Université catholique de Louvain, aboutissement à ce jour d'un parcours académique entamé en 1986. Au fil du temps il se spécialise dans la littérature belge de langue française qu'il enseigne notamment à l'université de Metz, qu'il analyse dans des publications et qu'il présente lors d'interventions diverses aux quatre coins du monde (Québec, Chili, Liban, etc.). Peu auparavant, il s'était déjà fait connaître par la réflexion qu'il mène sur les implications de la deuxième guerre mondiale, et plus particulièrement des camps d'extermination. On oublie bien souvent que sa première publication, en 1989, s'intitule Fou de Dieu ou Dieu des fous : l'oeuvre tragique d'Elie Wiesel, suivie peu après d'un essai : Pourquoi parler d'Auschwitz? Elie Wiesel : un des auteurs, sinon l'auteur, qui influence à la fois la réflexion et la création de Vincent Engel. Son mémoire, son doctorat lui sont consacrés. Par la suite, il accordera une attention constante à la littérature des camps, avec notamment la direction en 1995 d'un numéro spécial de la revue Lettres romanes consacré à ce thème. Pourquoi cette attention à une question qui taraude autant la conscience universelle que l'Histoire du vingtième siècle? Peut-être trouve-t-elle en partie son origine dans l'histoire personnelle de l'auteur : son père était un Juif ashkénaze qui, après avoir perdu toute sa famille dans les camps, sauf un frère, a interdit à sa femme de se convertir au judaïsme et a tenu à ce que ses enfants soient baptisés. Weinberger, le nom du personnage central de son quatrième roman, est aussi celui de sa lignée maternelle. Par ailleurs, ses recherches scientifiques se concentrent sur la littérature française du XXe siècle et les rapports entre idéologies et littérature. A ses yeux, le principe essentiel est de revaloriser la place de l'être humain dans la recherche en sciences humaines et de remettre à l'honneur les questions de sens. On ne s'étonne pas dès lors de le voir s'intéresser à des questions éthiques liées à la médecine par exemple, en les éclairant des lumières de la littérature. Mais Vincent Engel est avant toute chose écrivain. Il se rêvait déjà tel à 9 ans, quand il écrivait de petits romans d'aventures. Vers 15-16 ans, il commençait d'envoyer des textes à des éditeurs. Dans une rencontre avec Francine Ghysen (Mensuel littéraire et poétique, avril 1995), il confesse ses premières influences littéraires : Ce sont les Allemands du début du siècle qui m'ont fait pénétrer dans la littérature, dans l'écriture : Hermann Hesse, Kafka, Rilke, Thomas Mann (par ordre chronologique). A eux se sont ajoutés André Baillon, dont je suis l'arrière-petit-neveu, et qui est pour moi non seulement un des plus grands écrivains belges mais un formidable précurseur de l'existentialisme et de toute la modernité. Salprem, un écrivain breton qui a connu une initiation de Sannyassin et qui dirige maintenant un ashram en Inde. Et, un peu plus tard, Elie Wiesel, à qui j'ai consacré dix ans d'études. C'est lui qui m'a ramené au judaïsme. Terminons en disant que Vincent Engel est avant tout un homme animé par la passion et ses convictions. Aussi n'hésite-t-il pas à susciter le débat sur les thèmes qui le passionnent, comme la place des lettres belges de langue française et la Francophonie (place qu'il défend en tant que président de l'Association des Gens de lettres). Les essais publiés en témoignent, mais aussi les articles parus dans la presse et dans des revues. Alliances par exemple, où il a eu l'occasion de dénoncer la mainmise du politique sur le culturel, la nécessité d'un exil éditorial pour exister. Gageons que notre auteur nous réserve encore bien des surprises, comme ce roman de 770 pages, Retour à Montechiarro (Fayard) dont nous avons appris la sortie au moment de boucler ce dossier. Eh oui, il est des auteurs qui écrivent plus vite qu'on ne les lit !


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Vincent Engel nous emmène à nouveau à Venise. En 1740 cette fois et moins pour en parcourir les ruelles, les places et les canaux que pour y pénétrer dans l’intimité de quelques habitants. Parmi ceux-ci, un prêtre qui enseigne la musique au sein d’un établissement pour jeunes orphelines, un compositeur âgé dont le nom et les airs traverseront les époques : Vivaldi. Vivaldi qui évolue ici en tant que don Antonio. Et en fait d’évoluer, on pourrait plutôt dire qu’il se débat. Contre les governatori qui rechignent à le financer, contre sa réputation qui fane, contre la mode qui lui préfère des sonorités nouvelles, contre sa santé fragile, contre la vieillesse qu’il feint d’ignorer, contre les rumeurs qui lui attribuent des mœurs inconvenantes…


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FIRST:musique - "Alma Viva"
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