Alfred Blondel. Sculpteur dans l’âme | Objectif plumes

Alfred Blondel. Sculpteur dans l’âme

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Il est rare – et captivant – de partager le parcours d’un artiste, de ses premiers pas à la découverte de sa voie, à la maîtrise, l’accomplissement de son talent.Le livre-album Alfred Blondel nous en offre avec éclat l’occasion.Grandi dans une famille ouverte aux arts, qui compta des personnalités marquantes en Anna Boch et son frère Eugène, artistes, mécènes et collectionneurs, grand-tante et grand-oncle d’Alfred, il commençait cependant sa vie professionnelle dans le domaine de l’économie, aux États-Unis.Il rentre en Belgique vers trente ans, épouse Myriam, qui aura très tôt l’intuition de ses dons et l’incite à s’inscrire dans une école d’art.C’est alors que nous le rencontrons, un jour, gravé dans sa mémoire,…


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Ellen Ripley : Survivre à l’alien. Survivre à l’avenir

Christophe MEUREE , Ellen Ripley. Survivre à l’alien. Survivre à l’avenir , Impressions nouvelles, coll. « La fabrique des héros », 2025, 128 p., 13 € / ePub : 8,99 € , ISBN : 978-2-39070-212-2Eût-il fallu attendre, patiemment, la naissance d’un écrivain tel que Christophe Meurée , alien au sein des lettres (cette personne étant – au même titre que Sigourney Weaver, actrice qui a incarné Ellen Ripley – au croisement de la recherche, de l’enseignement et de l’art) pour comprendre davantage qui est ce personnage d’Ellen Ripley ? Ce personnage un peu bizarre de la saga Alien qui accouche de trucs tout aussi monstrueux, peu importe la forme ? Nous en sommes certains : Christophe Meurée, en digne descendant de cette dernière, au travers de son ouvrage Ellen Ripley. Survivre à l’alien. Survivre à l’avenir , édité dans la collection « La fabrique des héros » aux Impressions nouvelles, a lui aussi engendré un monstre. Et non des moindres. Cet opus, à la fois d’une érudition étourdissante qui ravira les plus fanas de la saga Alien et d’une limpidité quant aux problématiques que soulèvent cette fameuse femme plus ou moins fictive qu’est Ellen Ripley, possède tout pour nous emporter à bord d’un vaisseau spatial, où tout ce qui se contient en nous se libère, se délivre. Le livre : une espèce d’ ovni où la lecture se pose comme un labyrinthe avec force renvois, références au sein de lui-même (comment formuler ? nous sommes aussi monstres dans notre parole), sans trop en dire ni trop en rajouter. Il invite le lecteur à la plus grande concentration qui soit. En plein cœur de la vie, donc. Quoique… Pour comprendre Ripley, il faut la voir à la fois comme un tout cohérent et comme un mythe éclaté, dont les sources ne sont pas entièrement fiables, dont on cherche inlassablement à saisir la valeur archétypale. […] Il faut la voir comme celle qui survit à la réécriture perpétuelle de son propre destin tragique, à son cauchemar sans fin.  Ellen Ripley, personnage insaisissable par excellence puisqu’aucun réalisateur de la saga Alien n’aura su, selon Meurée, la «  posséder  », «  ne propose aucune utopie : juste une fuite, une échappée belle vers la vie même, cette vie nue, parfois monstrueuse  ». Christophe Meurée a pris le personnage à rebours, en y décelant des grandes lignes de force : « Témérité », « Féminité », « Médiumnité », « Immortalité » pour n’en citer que quelques-unes, où l’écrivain a apposé/opposé un contrepoint qui vient faire force d’équilibre. Là est la grande force du livre : à l’instar des aventures d’Ellen Ripley, rien n’est figé. Rien. Tout donne à penser, à tel point que le lecteur, potentiellement, ne sait plus ce qui pèse davantage, tout est matière à accoucher, sans s’efforcer, d’une pensée monstre. Il faut revoir tous les films.Ce qui frappe peut-être à la lecture de ce livre est l’accent mis sur la survivance , quelle que soit sa forme : convoquant des auteurs, références ou techniques cinématographiques, Christophe Meurée envisage aussi, discrètement, le personnage d’Ellen Ripley sous l’angle de la temporalité. À travers elle, il interroge aussi le lien à la technologie, aux problématiques qui engagent ou gangrènent notre époque. À ce titre, après avoir fini la lecture de cet opus magistral, nous ne serons peut-être pas totalement sûrs d’avoir cerné qui est Ellen Ripley. Et heureusement car c’est là une caractéristique aussi éblouissante que fondamentale de ce livre : «  juste une fuite  » – juste une fuite. Jusqu’au prochain alien . Charline Lambert Plus d’information « Dans l’espace, personne ne vous entend crier », annonçait la phrase d’accroche de l’affiche française d’ Alien  en 1979. Pourtant, la voix de Ripley, «  last survivor of the Nostromo  », continue de résonner à travers l’espace et le temps, de films en  comics , de jeux vidéo en évocations romanesques, théâtrales ou philosophiques. Si le xénomorphe est souvent considéré comme le personnage principal du film, c’est Ellen Ripley qui en est l’héroïne : ce duo indissociable de l’alien et de la femme qui le met en échec à chaque nouvelle rencontre a profondément marqué la science-fiction de son empreinte. Né dans l’imagination de Dan O’Bannon et Ronald Shusett, le personnage de Ripley n’était pas destiné à être de sexe féminin. Pourtant, c’est bien à Sigourney Weaver, jeune comédienne issue du théâtre, que Ridley Scott confie le rôle principal du film qui lancera leurs carrières respectives. Ripley apparaît dans quatre longs-métrages signés par des réalisateurs de talent :  Alien  (Ridley Scott),  Aliens  (James Cameron),  Alien 3  (David Fincher) et  Alien Resurrection  (Jean-Pierre Jeunet). Si réalisateurs et scénaristes sont tous de sexe masculin, il n’empêche qu’ils ont tous participé à la création de l’un des modèles d’héroïne parmi les plus puissants de la fiction contemporaine : une femme qui se révèle forte dans l’épreuve, capable de surclasser n’importe quel homme, tout en assumant pleinement sa vulnérabilité. Le lieutenant Ellen Ripley lutte non seulement contre une espèce extraterrestre parasitaire mais aussi contre un empire technologico-financier avide de profit et prêt à tous les sacrifices (surtout ceux d’autres êtres humains) pour s’approprier la pure puissance de l’alien. Éternelle survivante, Ripley se voit condamnée à une errance sans fin (jamais elle ne retourne sur la Terre, sinon en la survolant, à la fin du quatrième opus, alors qu’elle n’est déjà plus tout à fait humaine, produit d’un clonage qui a mêlé l’ADN humain et l’ADN du xénomorphe). 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