Privé : L’art c’est la chair

RÉSUMÉ

Les iguanodons (du Musée d’Histoire naturelle à Bruxelles) grognaient-ils à l’oreille du peintre Antoine Wiertz ? Que faisait le sculpteur Idel Ianchelevici au Congo, bien avant l’ouverture du musée à son nom à La Louvière ? Pourquoi Jacques Maes a-t-il fui au Pérou dans la forêt ? Le peintre Léon Devos (du Groupe Nervia) est-il un « chanteur » rock ? À quoi conduit la « libido sciendi » de Suzanne Van Damme ? Albert Crommelynck torturait-il ses modèles avant de les portraiturer « au couteau » ? Georges Grard vouait-il un culte aux déesses-mères ? Enfin, la tapisserie d’Edmond Dubrunfaut cache-t-elle le secret du dieu du rire et de la joie ? Les réponses dans le présent ouvrage, qui réunit les huit présentations d’artistes que Roger Bodart a rédigées, pour une fameuse collection (des années 1950-1960) consacrée aux « Monographies de l’Art belge ».

À PROPOS DE L'AUTEUR
Roger Bodart

Auteur de Privé : L’art c’est la chair

Roger Bodart naît le 10 mars 1910 dans le village ardennais de Falmignoul, proche de la frontière française. Son père est l'instituteur du village. Ce pays de rochers, de grottes, de forêts le marquera d'une empreinte ineffaçable. En 1917, le père de Bodart est nommé directeur d'un orphelinat de la ville de Bruxelles situé place du Béguinage. Le poète évoquera ce lieu de son enfance à plusieurs reprises dans son œuvre notamment dans Le Tour (1968). Bodart accomplit ses humanités anciennes à l'Athénée de Schaerbeek et publie ses premiers vers dans une revue, à quinze ans. En 1928, il entre à la Faculté de droit de l'Université libre de Bruxelles. Il y rencontre sa future femme, Marie-Thérèse Guillaume, qui deviendra romancière et essayiste. C'est aussi à cette époque qu'il envoie son premier recueil, Les Mains tendues (1930), à Léon Daudet qui vit alors à Bruxelles. L'écrivain l'encourage et le gratifie d'une préface élogieuse. Ces textes révèlent un talent prometteur, une sensibilité authentique et une virtuosité technique incontestable. À la fin de ses études, il obtient successivement le prix de la Conférence du jeune Barreau et celui du Conseil de l'Ordre. Entreprendra-t-il une carrière d'avocat? II rédige un traité de droit commercial et termine une étude sur le recrutement de la magistrature aux Pays-Bas au XVIIIe siècle, mais la poésie le requiert toujours. Dans son deuxième recueil, Les Hommes dans la nuit (1932), s'expriment des aspirations religieuses mêlées au souvenir de la nature ardennaise. À cette époque, débute une longue amitié : Roger Bodart rencontre Charles Plisnier. Un autre événement marque ces années de transition : Joseph Bodart, le père du poète, meurt en 1936. Cette disparition ébranle profondément le jeune homme qui écrit, la même année, un recueil de poèmes, Office des ténèbres (1937), entièrement inspiré par la découverte de la mort. Ce thème se nuance d'interrogations métaphysiques et d'un sentiment de complicité avec le monde de l'invisible. Le prix Polak couronne cet ouvrage où s'exprime un artiste accompli. En 1937, Bodart entre à l'I.N.R., la radio belge. Deux ans plus tard, une fille naît, qui deviendra écrivain sous le nom d'Anne Richter. Le 10 mai 1940, le poète annonce, sur les ondes de l'I.N.R., l'invasion de la Belgique par l'Allemagne. Les années de guerre sont, pour lui, une période d'intense maturation poétique et spirituelle. Bodart crée un cycle de conférences, rue Ernest Allard, à Bruxelles, dans les bâtiments du futur Athénée Robert Catteau; les conférences qu'il y donne constituent l'ébauche de ses futurs Dialogues européens. Quelques années plus tard, il fonde aussi, avec Sara Huysmans, les Midis de la Poésie qui connaissent dans la capitale un succès immédiat. À la fin de la guerre, il a trente-cinq ans. Entré au service des Lettres du ministère de la Culture, il va, par les fonctions qu'il assume, par les articles qu'il publiera régulièrement dans Le Soir, par les voyages qu'il accomplira en Europe mais aussi en Afrique, en Israël et aux États-Unis, devenir un personnage-clef de notre vie littéraire. Il assure la représentation de notre littérature à l'étranger, participe à la création du Fonds national de la littérature; il suggère et obtient la fondation de bourses aux écrivains. Il anticipe la prise de conscience de la francophonie en ébauchant, avec Naïm Kattan, la création du Prix belgo-canadien. Le 9 juin 1951, il est élu à l'Académie royale de langue et de littérature françaises. Le poète et l'essayiste se sont approfondis dans La Tapisserie de Pénélope (1948), les Dialogues européens (1950) et les Dialogues africains (1952). La découverte de l'Afrique stimule et renforce en lui une quête de l'essentiel toujours poursuivie. Dans Le Chevalier à la charrette (1953), la rupture prosodique reflète une dissension intérieure. Cinq ans plus tard, dans Le Nègre de Chicago, la transformation stylistique et psychique s'achève. La découverte des origines opérées en Afrique aboutit à la condamnation du monde blanc. Cette remise en question devient impitoyable dans La Route du sel (1964), l'ouvrage majeur de Roger Bodart. En termes haletants et abrupts, le poète y décrit une aventure exceptionnelle, un univers abyssal, secoué par un terrible séisme qui reflète, de toute évidence, le péril atomique, les pires angoisses de notre temps, mais aussi d'une autre manière, l'histoire d'une préhistoire bien plus ancienne que celle de la préhistoire. D'emblée, Bodart nous introduit au cœur d'une entreprise singulière, difficile à définir, dans la mesure où celle-ci est porteuse de significations multiples. La Route du sel est une de ces œuvres particulièrement riches que l'on peut lire à plusieurs niveaux. Une métamorphose nous est décrite qui peut être identifiée à la genèse du monde, à la mort et à la renaissance d'un homme ainsi qu'à la création d'un poème. Itinéraire initiatique, démarche marginale, rigoureusement individuelle, La Route du sel témoigne d'une implacable expérience intérieure qui, dans son subjectivisme extrême, rejoint pourtant l'universel. En 1973, après une période de voyages et de conférences au Canada, notamment à Montréal où Roger Bodart séjourne chez sa fille cadette, le poète meurt inopinément le 2 juin, à Bruxelles. Ses derniers recueils, La Longue Marche (1975) et Le Signe de Jonas (1977), sont des publications posthumes. Après l'aventure périlleuse de La Route du sel, ces livres s'imposent comme les œuvres de la pacification et du dépouillement intérieur. La pensée et l'écriture y sont décantées à l'extrême, comme si le poète arraché aux mains du temps par l'épreuve intime et par la solitude qui accompagne toute vision, était enfin sauvé par un furieux amour de loin. L'art de Roger Bodart, enraciné dans la circonstance, l'a toujours dépassé pour faire référence à un lointain ailleurs. Ancrée dans l'événement, dans l'espace, dans le temps, cette poésie où se concentrent énergies physique et spirituelle, devient, au terme de sa recherche, cette mémoire transfigurée dont parla Jean Cassou.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Poète, essayiste, académicien, Roger Bodart est l’auteur de nombreuses monographies sur l’art. Préfacé par Florence Richter, L’art, c’est la chair. 8 peintres et sculpteurs belges regroupe en un volume les monographies que Roger Bodart a consacrées à Antoine Wiertz, Albert Crommelynck, Edmond Dubrunfaut, Idel Ianchelevici, Suzanne van Damme, Jacques Maes, Georges Grard et Léon Devos. Davantage qu’une collection de textes rédigés dans le cadre d’une initiative du Ministère de l’Instruction Publique (ancêtre des Ministères de la Culture et de l’Enseignement), publiés entre 1948 et 1963, le recueil affirme une pensée de l’art, est sous-tendu par un questionnement de l’évolution esthétique à travers le temps, par une analyse du phénomène…


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À propos du livre (4e de couverture) Le présent travail…

Dictionnaire des écrivains gastronomes : De Apollinaire à Zola

Jean-Baptiste Baronian est un écrivain prolixe. Et, dans sa bibliographie, on compte plusieurs dictionnaires, dont le Dictionnaire Rimbaud (Bouquins, Laffont, 2014) et le formidable Dictionnaire amoureux de la Belgique (Plon, 2015). À travers ses essais, biographies et anthologies, il a côtoyé bien des écrivains et partagé son admiration pour leur travail. Il a développé une connaissance bien souvent intime de ces auteurs, offrant des perspectives inédites sur leurs œuvres. C’est encore le cas avec ce beau volume, joliment pensé par l’éditeur en lui prêtant une facture bibliophilique à la jolie tranche orangée. À sa lecture, on imagine également que la gastronomie figure parmi les plaisirs incontournables de Baronian. Bonne chère et bons vins riment ici avec culture et érudition. 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On peut n’avoir jamais connu l’odeur d’une tranche de pain brûlé noir de chez noir (parce que sur l’antique grille-pain de vos arrière-grands-parents encore utilisé, les tranches ne sautent pas, il faut les retirer à temps), et ignorer le nom de Lautréamont (« Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie », citation iconique chérie des surréalistes), et néanmoins, se plonger avec curiosité dans ce livre qui évoque l’archéologie, l’usage et les normes qui régissent une grande partie des objets – et notre vie quotidienne. C’est ce à quoi s’attellent deux historiens et universitaires, Gil Bartholeyns (également romancier, auteur de Deux kilos deux , une enquête sur l’élevage intensif de volailles dans les Hautes-Fagnes, Lattès, 2019) et Manuel Charpy (auteur de Ma vie dans la sape , 2020), dans cet ouvrage qui évoque presque, par ses illustrations de toutes époques et tous genres, un catalogue de la Manufacture des armes et cycles de Saint-Etienne, et par son érudition, un précis de sociologie à travers les siècles et les cultures. (On regrette l’impression sur un papier de qualité médiocre, mais soit.)Au départ, donc, il y a un objet. Sa naissance et son pourquoi, son évolution technique, sa diffusion sociale, son accessibilité, les discours qui l’entourent, sa propension à grignoter de plus en plus de parts de marché (même au 19e siècle), et sa capacité incroyable à être transformé au fil du temps (car il en fera gagner tellement…) en outil indispensable à l’existence de tout être humain digne de ce nom… et en figure lexicale basique de tout étudiant en études commerciales. Objet = bingo.Si à 50 ans la vie est foutue quand on n’a pas sa Rolex au poignet, c’est une chose – ridicule on en convient –, mais qui sous-tend une conception du monde social dont Bourdieu a fait son pain. Si en Afrique, « au temps des colonies », un « indigène » portant une montre cassée montrait par là qu’il refusait « le temps colonial » tout en sachant qu’il y était intégré de force, c’est une autre chose, et pas moins signifiante que la première. Bartholeyns et Charpy, munis d’un bagage encyclopédique (parfois trop) sur une foule d’objets qui ont envahi nos vies et celles de nos ascendants, sont d’une efficacité redoutable, et d’une précision référentielle qu’on aurait du mal à mettre en balance, même si le sujet en lui-même n’est pas neuf.Ainsi, prenons les outils de cuisine et les robots ménagers. Quel domaine enchanteur ! Bien utiles à la maison, appelés souvent dès les années 1950 d’un prénom féminin (pour mieux les distinguer bien sûr), ils vont non seulement permettre d’apprendre à la gent féminine à cuisiner (encore) mieux, mais aussi plus vite, moins cher, et avec moins d’effort, c’est évident. La mère de famille pourra mettre à profit ce temps précieux à veiller davantage sur le bien-être domestique (ah ! l’aménagement décoratif du home  !), sur elle-même et ses atouts beauté. Chance, il y a là aussi des objets pour lui faciliter la vie, et lui permettre de cumuler le rôle de mère exemplaire, avec celui de décoratrice d’intérieur, et d’épouse sexy quand il est temps (encore…) de le paraître. En 1975, la revue féministe Les pétroleuses y répondait sans discutailler : « Arts ménagers, art d’aménager, la double journée ! » Et si l’on se souvient, chez nous et à raison, des ouvrières de la FN en grève dans les années 1960, réclamant « À travail égal, salaire égal » , on n’oubliera pas non plus la variante sans illusion qu’en tira peu d’années après l’un de nos meilleurs auteurs d’aphorismes, André Stas : « À travail égal, galère égale » .L’aspirateur (mécanique et sans électricité, oui, ça a existé), le téléphone, le vélo d’appartement, le rameur, l’interrupteur, la TSF puis la radio, la télévision, la cassette audio, l’ordinateur, l’agenda électronique, l’hygiène (et le plaisir) intime, la cafetière électrique, la machine à café à dosettes, la poêle antiadhésive et la tondeuse à gazon autonome…  N’en jetez plus ? Si, justement. L’obsolescence programmée est là, et les acheteurs compulsifs aussi, que viennent talonner les rétifs de la consommation à outrance. Opposer les Black Friday à la tiny house , voilà l’injonction paradoxale à laquelle la société consumériste et mondialisée nous confronte.Cet ouvrage roboratif et sans complaisance devrait, non pas seulement inquiéter sur notre monde, comme le suggèrent souvent les auteurs, mais au contraire, aider à convaincre qu’il est encore temps d’en changer un peu. Alain Delaunois Grille-pain, machine à coudre ou à laver... Chaque foyer occidental possède une centaine d’appareils ; des objets techniques qu’on utilise sans savoir comment ils fonctionnent. Ce livre propose de les ouvrir et d’explorer la façon dont ils ont bouleversé la vie quotidienne…