Valentin Van Hassel, aussi connu sous le pseudonyme d’Henry Raveline, naît en 1852 à Pâturages, dans le Borinage. Il obtient son diplôme en médecine avec la plus grande distinction après avoir poursuivi ses études à l’Université de Bruxelles. Il pratique le métier de chirurgien pendant trente-cinq ans.
Néanmoins, Van Hassel ne se limite pas à cette carrière scientifique : c’est également un homme de lettres, qui entreprend l’écriture d’œuvres médicales mais aussi littéraires. L’auteur manie tout aussi bien le français que le picard borain, mais se fait surtout connaître pour ses productions dans cette dernière langue. Il produit une vingtaine de pièces de théâtre qu’il écrit sous le nom d’Henry Raveline. À son époque, le théâtre qu’il crée est déprécié, c’est pourquoi aucune de ses productions n’est représentée officiellement.
À côté de ses vaudevilles, l’artiste produit une œuvre vaste, en prose et en vers. En poésie, il exploite le symbolisme, puise également dans des recherches en psychologie et fait montre d’un certain intérêt pour des productions anciennes. En effet, il s’approprie et remanie des créations de Plaute, Térence, Shakespeare et s’inspire des farces médiévales. Il agrémente aussi le tout d’éléments du folklore. En prose, Raveline produit notamment les recueils de contes les Contes de Grand‘Mè (1927), Pou dîre à l’èscriyène (1908), Volez co dès-istwâres ? In v’là ! (1913) et Couci, c’èst l’Diâpe ! (1914).
En français, il imagine des chroniques, il narre ses voyages et partage ses pensées philosophiques. Il écrit notamment Sur les sentiers infinis de la souffrance humaine (1927) et Vieillesse (1937). Il décède le 9 janvier 1938 à Pâturages.