Contes borains (volume 1) : Pou dîre à l' èscriène

RÉSUMÉ

Le docteur Valentin Van Hassel (Pâturages 1852-1938) a connu une carrière particulièrement féconde, non seulement comme généraliste et chirurgien, mais également comme littérateur. Il a écrit aussi bien en français qu’en picard borain, le parler qu’utilisaient la majorité de ses patients et que lui-même maîtrisait parfaitement.

Sous le pseudonyme de Raveline (la raveline était le pic à deux pointes utilisé par les houilleurs), il a produit une trentaine de pièces pour le théâtre et une soixantaine de contes.

Pou dîre à l’èscriène (« Pour dire à la veillée »), son premier recueil de contes, fut publié en 1908.

Les personnages de ces délicieux récits sont des Borains et des Boraines comme il les a connus, avec leurs qualités, qu’il magnifie, et leurs défauts, qu’il stigmatise. Ces qualités et ces défauts ne sont bien sûr pas spécifiquement borains.

L’environnement que Raveline crée dans ses récits est un miroir fidèle de ce que le Borinage était à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Il nous dresse un tableau particulièrement fidèle de la vie rude de cette population laborieuse à cette époque.

Les textes ont été transcrits dans une orthographe normalisée (« système Feller »). Ils sont accompagnés d’une traduction française et d’explications qui facilitent l’accès à ces contes borains.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Henry Raveline

Auteur de Contes borains (volume 1) : Pou dîre à l' èscriène

Valentin Van Hassel, aussi connu sous le pseudonyme d’Henry Raveline, naît en 1852 à Pâturages, dans le Borinage. Il obtient son diplôme en médecine avec la plus grande distinction après avoir poursuivi ses études à l’Université de Bruxelles. Il pratique le métier de chirurgien pendant trente-cinq ans.   Néanmoins, Van Hassel ne se limite pas à cette carrière scientifique : c’est également un homme de lettres, qui entreprend l’écriture d’œuvres médicales mais aussi littéraires. L’auteur manie tout aussi bien le français que le picard borain, mais se fait surtout connaître pour ses productions dans cette dernière langue. Il produit une vingtaine de pièces de théâtre qu’il écrit sous le nom d’Henry Raveline. À son époque, le théâtre qu’il crée est déprécié, c’est pourquoi aucune de ses productions n’est représentée officiellement.   À côté de ses vaudevilles, l’artiste produit une œuvre vaste, en prose et en vers. En poésie, il exploite le symbolisme, puise également dans des recherches en psychologie et fait montre d’un certain intérêt pour des productions anciennes. En effet, il s’approprie et remanie des créations de Plaute, Térence, Shakespeare et s’inspire des farces médiévales. Il agrémente aussi le tout d’éléments du folklore. En prose, Raveline produit notamment les recueils de contes les Contes de Grand‘Mè (1927), Pou dîre à l’èscriyène (1908), Volez co dès-istwâres ? In v’là ! (1913) et Couci, c’èst l’Diâpe ! (1914).   En français, il imagine des chroniques, il narre ses voyages et partage ses pensées philosophiques. Il écrit notamment Sur les sentiers infinis de la souffrance humaine (1927) et Vieillesse (1937). Il décède le 9 janvier 1938 à Pâturages.  

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