Auteur de romans, pièces de théâtre, essais, c’est avec un recueil de nouvelles qu’Éric-Emmanuel Schmitt nous invite à la réflexion à l’occasion de cette rentrée littéraire. Quatre nouvelles, quatre occasions de pardonner. Les sœurs Barbarin sont jumelles et s’adorent jusqu’au jour où leurs parents leur offrent un cadeau différent à chacune. Lily, d’humeur toujours aimable, se satisfait de cette situation. Mais pour Moïsette, c’est la révélation : quelles que soient les circonstances, elle sera à tout jamais jalouse de ce qu’elle n’a pas, plus encore de ce que sa sœur a. C’est le début d’un pardon indubitable et d’une rancune éternelle qui mènera Moïsette à de terribles extrêmes.Pour un pari entre copains, William séduit la débile du village…
Mars 2017, à la veille de son cinquante-septième anniversaire, Éric-Emmanuel Schmitt devient orphelin : cinq ans après son père, sa mère s’éteint. « Un jour comme les autres, tout devient différent. » Comment poursuit-on la route quand on est « plus l’enfant de personne » ? Où trouver la force d’accomplir le « devoir de bonheur » si cher à sa maman quand seul le chagrin semble vouloir de lui ? On lui répète qu’il faut deux ans pour faire son deuil mais à quoi peut bien rimer ce genre de lieux communs ?Amputé de la relation fusionnelle qu’il a toujours entretenue avec sa mère, l’auteur ressent le besoin d’écrire et de décrire. Ses pensées, les formalités, sa peine, son quotidien, ses souvenirs récents ou plus anciens, sa famille, ses questionnements…
Depuis toujours, Fatou N’Diaye était tout pour son fils Félix. « Maman constituait pour moi le pôle Nord, le pôle Sud, l’équateur, les tropiques… » « Mon seul recours, c’était Maman. Mon seul amour et mon modèle d’amour, c’était Maman. Ma religion, c’était Maman. »
Et voici qu’à douze ans, à la place de cette fée pétillante, aimante, rayonnante, il se retrouve devant une étrangère au regard éteint, abîmée dans une insondable mélancolie.
Les médecins ont diagnostiqué une dépression ; prescrit des antidépresseurs, restés sans effet.
Submergé d’angoisse, Félix alerte son oncle Bamba, qui accourt du Sénégal à Paris. Consterné de voir sa sœur chérie méconnaissable, enfermée dans une gangue de silence, d’indifférence,…
Qu’y a-t-il de pire que de devoir supporter les leçons de piano de sa sœur aînée ? Éric-Emmanuel n’en peut plus des sons ingrats qui sortent péniblement de cette boite sans âme. Le parasite est infect et prend une place folle, trônant au beau milieu du salon depuis toujours. Quelle audace ! Le jour de ses neuf ans, Aimée, sa tante adorée, s’approche de la bête et s’aventure à essayer de la dompter. Ses doigts glissent sur les touches ivoire et la mélodie s’envole, légère, chargée d’une émotion jamais ressentie jusque-là. Pour le jeune garçon, c’est la stupéfaction.
– Qu’est-ce que c’était ? – Chopin, évidemment.
Le coup de foudre est immédiat. À cet instant, Chopin devient une passion et une obsession.Éric-Emmanuel a vingt…
En septembre 2015, Éric-Emmanuel Schmitt publiait La nuit de feu aux éditions Albin Michel. Il y racontait son expérience mystique à 28 ans dans le désert algérien. Pour la rentrée littéraire 2016, il poursuit l’exercice et prend le climat actuel d’attentats pour prétexte à une réflexion théologique plus poussée. Ou quand la philosophie devient populaire.La vie n’a pas souvent souri à Augustin. Livré au difficile parcours des familles d’accueil, il est bien décidé à s’en sortir et vivre son rêve : devenir écrivain. Et c’est pour ça qu’il supporte les jérémiades de l’infâme Pégard. Ce rédacteur en chef de seconde zone est tellement auto-suffisant qu’il utilise le petit pouvoir qu’il détient pour humilier quiconque a la mauvaise idée de travailler…
Alors âgé de vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt vit, dans le sud algérien, ce que l’on appelle communément « l’expérience du désert ». Une expérience réputée changer, parfois durablement, le regard sur le monde et sur la vie. C’est peu dire dans le cas de Schmitt qui, parti foncièrement athée dans le Hoggar, en est revenu croyant convaincu. (Sans toutefois – Dieu merci ? – chercher à affubler d’une identité particulière la force divine qu’il dit l’avoir emporté et marqué à jamais de son empreinte). C’est cette « nuit de feu » qui lui a inspiré le titre de son livre, en référence à l’illumination vécue par Pascal et à ces mots brûlants inscrits dans la doublure de veste du « Monsieur de Port-Royal ». Mais…