Céline Delbecq

PRÉSENTATION

Céline Delbecq entre au Conservatoire Royal de Mons en septembre 2004 où elle rencontre notamment Frédéric Dussenne, Thierry Lefevre, Michael Delaunoy, Edith Depaule, Christophe Sermet, Ingrid Van Watntoch Rekowski, Luc Dumont,… C’est lors de cette intervention que Céline écrit Poussière et se découvre sensible à l’écriture dramatique. En 2007, elle écrit et met en scène Le Hibou, sa première  création, un tournant inattendu dans ses choix futurs. En juin 2008, elle sort du Conservatoire et a la chance d’être de suite engagée par Sylvie Landuyt pour écrire un court texte de théâtre. Peu de temps après, c’est le Manège.Mons qui lui commande sept monologues pour un spectacle qui sera monté en mai 2010. Elle décide alors de fonder sa propre compagnie afin de pouvoir poursuivre un travail à temps plein dans l’écriture et la mise en scène.

Ayant beaucoup travaillé avec des enfants et adolescents placés par le juge, des autistes ou des jeunes psychotiques, son objectif de travail est de dire les choses simplement, sans chercher à les dénoncer ni à les intellectualiser. 

Entre temps, elle a également suivi une formation de cinq ans de danse contemporaine avec Sandra Vincent (Playsure Compagny), ainsi qu’une formation de trois ans de photographie. Le travail sur le corps ainsi que celui sur l’image deviennent essentiels dans sa démarche.

La première création de sa compagnie sera Hêtre ou Juste un Clou dans la Tête, coproduit par la Maison de la Culture de Tournai (en mars 2011).

En dehors de sa compagnie, Céline joue dans Correspondances, la dernière création de Luc Dumont, fera bientôt un assistanat à la mise en scène de Christophe Sermet au Rideau de Bruxelles ; écrira l’adaptation du Petit Prince Cannibale (Françoise Lefebvre) pour Sylvie Landuyt ainsi qu’une commande d’écriture pour Catherine Brutout du théâtre Le Méridien.


BIBLIOGRAPHIE


PRIX

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Six jours par mois, le vent souffle sur Somlyo, petit village enclavé sur une île, entre mer et montagne. Six jours par mois, les bourrasques frappent, les éléments se déchaînent, les vagues rompent tout sur leur passage, le volcan Popracapato crache. Six jours par mois, les débris volent, le sang coule, la mort s’active. Six jours par mois, Erzebeth Rozgovnyi, qui vit encore chez sa mère, délire et se laisse emporter par ses vieux démons : son père mort trop tôt, son amant Hyvàn évaporé dans la nature, son enfance avortée. Au village, on s’accroche, on attend patiemment que la tempête passe. Mais toujours il y a quelques imprudents qui sortent et se font happer par une branche, une vague, un rocher…Erzebeth aussi s’égare dehors. Elle sauve de la noyade la fille du…


Le Carnet et les Instants

Céline DELBECQ, Cinglée, Lansman / Rideau de Bruxelles, 2019, 60 p., 11€, ISBN : 9782807102569Carmen Garcia Ortega. Florence Koot. Sofie Muylle. Shashia Moreau. Inconnue. Geneviève Demeuldre. Femke Wetzels. Renate Bolte. Vjollca Hoxha. Karima Essaidi. … et trois longs points de suspension. Ainsi résonnent ces noms. Toutes les femmes citées dans cet extrait sont mortes, assassinées par leur compagnon, mari, ex…Marta Mendes, immigrée portugaise de 58 ans, mène une vie paisible dans son quartier saint-gillois. Tous les jours, elle passe chez Luis, un petit bistrot portugais, où elle boit son café. Un matin de janvier 2017, alors qu’elle parcourt tranquillement le journal, elle tombe sur un fait divers qui traite d’un féminicide. « Le premier de l’année »…


Le Carnet et les Instants

Carine Bielen, la cinquantaine, vit dans un centre avec Logan, son fils qui ne bronche pas de la journée, mais hurle parfois la nuit. La seule manière pour Carine de calmer ses terreurs nocturnes est de se blottir tout contre lui. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez cet enfant ? Carine se livre avec ses mots simples et maladroits, mais toujours francs. Elle raconte qu’elle aime bien boire un petit coup de rouge le soir, une fois que le petit est couché, voire un peu plus les soirs de grand vent. Le vent charrie trop de bruits inquiétants, voire d’idées noires… Elle évoque la manière dont Logan a été conçu, un soir passablement éméchée, avec un copain de comptoir de L’auberge. Elle digresse beaucoup et expose tout l’amour qu’elle porte à son fils. Cet enfant qui…


Le Carnet et les Instants

Comme tous les vendredis, un homme traverse la place du Jeu de balle avec ses collègues pour aller déguster un bon stœmp chez Josiane. Un môme qui crie arrête son regard. L’homme s’approche et essaie, avec d’autres passants, de savoir où sont les parents de cet enfant, comment il s’appelle… Le gosse ne répond pas. Seuls d’horribles beuglements sortent de sa bouche. Il se débat et se mord le bras. Un type réplique que « c’est un enfant sauvage qui cause la langue des bêtes » et qu’il n’y a rien à faire. Alors que les badauds poursuivent leur route, l’homme ne parvient pas à quitter ce petit être. Il appelle les flics et les attend avec lui. C’est ainsi qu’il se rend compte que le gamin est une fille. Il l’appelle Alice. Cette dernière semble se calmer…


Le Carnet et les Instants

Les yeux noirs rassemble trois textes courts de Céline Delbecq, trois histoires « pour comprendre l’incompréhensible, sonder l’insondable ». Ce triptyque, composé de Phare, Les ombres et La nuit est noire et publié aux éditions Lansman, aborde les violences conjugales et intrafamiliales.Phare, écrit en 2017 suite à une commande de la SACD France, nous met en présence d’une femme abimée par son mari. Ils vivent avec leurs enfants dans un phare. Sept minutes de retard et le déluge s’abat sur elle. Les tempes de l’homme se mettent à battre. Ses yeux ne sont plus les mêmes. C’est le signal que les coups vont pleuvoir. Elle se persuade qu’il n’est plus maitre de lui-même dans ces moments-là, que ce n’est pas Benoît qui la bat, mais un démon qui prend possession…