Beech / Hêtre

RÉSUMÉ

Une femme doit faire le deuil des rêves qui l’animaient au cours de son enfance.

PRIX
  •   Prix Charles Plisnier, 2012
À PROPOS DE L'AUTRICE
Céline Delbecq

Autrice de Beech / Hêtre

Céline Delbecq entre au Conservatoire Royal de Mons en septembre 2004 où elle rencontre notamment Frédéric Dussenne, Thierry Lefevre, Michael Delaunoy, Edith Depaule, Christophe Sermet, Ingrid Van Watntoch Rekowski, Luc Dumont,… C’est lors de cette intervention que Céline écrit Poussière et se découvre sensible à l’écriture dramatique. En 2007, elle écrit et met en scène Le Hibou, sa première  création, un tournant inattendu dans ses choix futurs. En juin 2008, elle sort du Conservatoire et a la chance d’être de suite engagée par Sylvie Landuyt pour écrire un court texte de théâtre. Peu de temps après, c’est le Manège.Mons qui lui commande sept monologues pour un spectacle qui sera monté en mai 2010. Elle décide alors de fonder sa propre compagnie afin de pouvoir poursuivre un travail à temps plein dans l’écriture et la mise en scène. Ayant beaucoup travaillé avec des enfants et adolescents placés par le juge, des autistes ou des jeunes psychotiques, son objectif de travail est de dire les choses simplement, sans chercher à les dénoncer ni à les intellectualiser. Entre temps, elle a également suivi une formation de cinq ans de danse contemporaine avec Sandra Vincent (Playsure Compagny), ainsi qu’une formation de trois ans de photographie. Le travail sur le corps ainsi que celui sur l’image deviennent essentiels dans sa démarche. La première création de sa compagnie sera Hêtre ou Juste un Clou dans la Tête, coproduit par la Maison de la Culture de Tournai (en mars 2011). En dehors de sa compagnie, Céline joue dans Correspondances, la dernière création de Luc Dumont, fera bientôt un assistanat à la mise en scène de Christophe Sermet au Rideau de Bruxelles ; écrira l’adaptation du Petit Prince Cannibale (Françoise Lefebvre) pour Sylvie Landuyt ainsi qu’une commande d’écriture pour Catherine Brutout du théâtre Le Méridien.

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Le chant du signe : Dramaturgies expérimentales de l’entre-deux-guerres

Pierre PIRET , Le chant du signe. Dramaturgies expérimentales de l’entre-deux-guerres , Circé, coll. « Penser le théâtre », 2024, 210 p., 24 €, ISBN : 978-2-84242-510-4 Nonobstant le fait qu’ils ont produit leur œuvre pour l’essentiel dans l’entre-deux guerres, que peuvent avoir en commun des dramaturges aussi différents que Fernand Crommelynck, Paul Claudel, Michel De Ghelderode, Jean Cocteau, Roger Vitrac, Henry Soumagne, Guillaume Apollinaire ? Si l’on se réfère aux études existantes, seules quelques analogies très partielles sinon superficielles ont été mises en lumière. Or, malgré sa brièveté, cette période fut marquée dans les domaines tant musical que plasticien et littéraire par une forte volonté des créateurs de mettre en question les codes établis – notamment ceux du théâtre de boulevard – et d’innover sans craindre de provoquer. Cette volonté s’étant exprimée dans un grand désordre apparent, sans qu’on puisse la ranger dans le tiroir « avant-gardes », c’était une gageure d’y reconnaitre une logique commune et, à fortiori, de détailler les rouages d’une telle logique. Voilà le défi que vient de relever brillamment Pierre Piret, professeur au Centre d’Études théâtrales de l’UCLouvain, en s’appuyant sur la panoplie conceptuelle de la psychanalyse lacanienne – on voit mal, tout compte fait, quelle autre grille d’analyse aurait pu convenir à la tâche. Déjà naissante avant la guerre de 14-18, une prise de conscience s’est progressivement répandue et amplifiée chez les dramaturges concernant le système et les fonctions du langage verbal. Loin de se réduire à un outil docile d’expression et de communication, celui-ci impose sa loi différenciatrice et structurante à l’ensemble de l’activité psychique et, par là, permet rien de moins que la genèse de la pensée. De cette primauté fondamentale résultent trois grands effets aliénants. D’abord, la langue est léguée à l’enfant par ses prédécesseurs : les seuls mots disponibles pour s’identifier et s’exprimer sont venus de l’Autre. Chacun à leur manière, Crommelynck, Ghelderode et Vitrac ont illustré cette altérité dans Le cocu magnifique, Pantagleize, Victor ou les enfants au pouvoir et plusieurs autres pièces. Une deuxième contrainte résulte de ceci que les mots forment un système clos sur lui-même et radicalement incomplet ; ainsi le sujet est-il entrainé dans une chaine infinie de renvois sans origine ni aboutissement. Les pièces de Claudel et de Soumagne sont particulièrement déterminées par cette organisation langagière, qu’il s’agisse du Soulier de satin ou de L’autre Messie. Enfin, la parole étant structurellement équivoque, elle fait de l’allocutaire non pas un simple « décodeur » comme on le croyait, mais le véritable faiseur de la signification, amené à se frayer un chemin parmi l’entrelacs de signifiants auquel il est confronté. Préoccupés par ce renversement, Cocteau et Apollinaire ont accordé une place stratégique au mécanisme allocutif dans leurs pièces Les mariés de la Tour Eiffel, La voix humaine, Les mamelles de Tirésias. Au-delà de leur grande diversité, et grâce à un examen extrêmement minutieux, Pierre Piret montre que toutes ces pièces présentent plusieurs points communs. Dans chacune le héros (l’héroïne) suspend son existence à la question de la vérité et joue par là sa propre vie. Partagé entre le rôle qu’il tient et le rôle qu’il désire, il n’entre pas vraiment en conflit avec ses semblables mais s’efforce de les discréditer : devenant incompréhensible à leurs yeux, il s’écarte irrémédiablement du cercle familial ou social. Il s’agit en bref d’une « dramaturgie métonymique », soutenue par une fuite en avant continuelle où chaque solution successivement espérée se révèle illusoire, et où dès lors nul dénouement n’est possible. Rompant avec la tradition théâtrale, les pièces analysées mettent en cause de manière insistante la fonction du mode interpellatif inhérent au théâtre, soulignent l’aliénation qui en est inséparable, en ce compris le rôle du public, et précisent dans ce but les conditions de mise en scène. L’entre-deux-guerres théâtral en langue française n’est donc pas aussi disparate qu’on le croyait. Les pièces étudiées dans Le chant du signe – jeu de mots lacanien ? – reflètent la mutation épistémique majeure amorcée par le linguiste Ferdinand de Saussure et y réagissent par des innovations dramaturgiques très imaginatives. Ceci dit, et c’est regrettable, le livre de Pierre Piret n’est accessible qu’à des lecteurs avertis, de préférence familiers des théories de Jacques Lacan. Mais, après tout, celui-ci ne parlait ni n’écrivait pour le grand public… Daniel Laroche Les stratégies d’expérimentation théâtrale mises en œuvre par Apollinaire, Claudel, Cocteau, Crommelynck, Ghelderode, Soumagne ou Vitrac radiographient, selon l’auteur, une mutation civilisationnelle majeure. Ces innovations dramaturgiques qui paraissent gratuites ou absurdes témoignent en réalité d’une interrogation fondamentale…