Mouvances de plumes

RÉSUMÉ

Deux plumes pour un recueil qui, de page en page, renouvelle le seuil des éveils à la croisée des mots mis en images sur les pas du silence, à l’écho de deux âmes

Jean-Michel Aubevert

La connivence entre Martine Rouhart et Patrick Devaux, se concrétise pour la première fois par un recueil en commun, où les poèmes et les voix se répondent. Ces textes sont le fruit poétique d’une correspondance quotidienne, dont les oiseaux seraient les intercesseurs, les messagers. Le livre est d’ailleurs traversé par une multitude d’oiseaux, et par le chant joyeux du partage.

Anne-Marielle Wilwerth

À PROPOS DES AUTEURS
Martine Rouhart

Auteur de Mouvances de plumes

Martine Rouhart est née à Mons en 1954 et exerce une fonction de juriste à Bruxelles. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne les livres ont toujours fait partie de sa vie et c'est l'amour de la littérature et de la philosophie qui l'a tout naturellement amenée à prendre la plume. Elle y consacre désormais son temps libre avec le sentiment très vif qu'écrire, ce n'est pas seulement "faire danser les mots", c'est surtout se donner aux autres sans réserve mais par fragments, en petites touches plus ou moins transparentes.
Catherine Berael

Illustrateur de Mouvances de plumes

Catherine Berael est architecte. Elle a rapidement trouvé les limites de la créativité dans l’exercice de sa profession. De tradition familiale, c’est vers le dessin qu’elle s’est tournée pour se ressourcer. Au fil du temps, elle développera des techniques mixtes mélangeant le pastel, l’aquarelle, les crayons de couleur et l’encre de chine. Elle expose depuis une vingtaine d’années en Belgique et en France.
Patrick Devaux

Auteur de Mouvances de plumes

Né à Mouscron le 14 juillet 1953, Patrick Devaux éprouve dès l'enfance une attirance très forte pour la poésie. Élevé par ses grands-parents maternels, artisans-entrepreneurs en toiture, lesquels lui ont donné le goût de l'action et de la liberté. Sa rencontre avec la jeune poétesse Kathleen Van Melle, puis avec Paul, le père de celle-ci, qui l'intègre à ses activités littéraires, accélère une motivation vécue dans des conditions extrêmes. Poète discret pour ne pas dire timide, et volontiers enclin à la modestie, Patrick Devaux aborde progressivement dans ses thèmes tous les sujets de vie et de mort, d'ombre et de lumière. Son écriture, d'une lapidaire précision, l'impose rapidement comme une des valeurs sûres de la poésie contemporaine. Reconnu en Belgique, où il participe avec Paul Van Melle à l'aventure du G.R.I.L., il ne tarde pas à l'être dans les autres pays de la francophonie, notamment en France, où il est publié par diverses revues, dont « Les saisons du Poème », l'une des premières à lui ouvrir ses pages. Patrick Devaux est marié, père de deux enfants et grand-père de trois petits-enfants. Une carrière dans le secteur bancaire lui a donné le sens et le plaisir des contacts. Il partage son temps libre entre l'écriture, la peinture et les voyages (surtout en Asie, pays de Bouddha).
Catherine Berael

Illustrateur de Mouvances de plumes

Catherine Berael est architecte. Elle a rapidement trouvé les limites de la créativité dans l’exercice de sa profession. De tradition familiale, c’est vers le dessin qu’elle s’est tournée pour se ressourcer. Au fil du temps, elle développera des techniques mixtes mélangeant le pastel, l’aquarelle, les crayons de couleur et l’encre de chine. Elle expose depuis une vingtaine d’années en Belgique et en France.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Dans l’ « avant-lire » qui ouvre le recueil paru aux éditions Le Coudrier, Anne-Marielle Wilwerth cite opportunément Chateaubriand : Les poètes sont des oiseaux : tout bruit les fait chanter. Les (trop rares) illustrations de Catherine Berael nous donnent à voir de ces oiseaux quelques crayonnés, de rouge et de noir, composés dans ces attitudes qui sont familières et que certains poèmes évoquent.Patrick Devaux et Martine Rouhart déposent dans ce volume allègre et heureux, feuille à feuille, des poèmes composés à quatre mains. Quatre mains enlacées, complices, solidaires de l’émotion poétiques : elles ne sont pas identifiées. Au lecteur de tenter le jeu d’attribuer à l’une ou à l’autre telle ou telle fulgurance, telle ou telle…


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En train d’écrire

Il vient à deux amies l’idée de titiller leur talent d’écrivain bien connu au fil d’une balade en train. Ensemble ou séparément, peu importe. Elles s’appellent Colette Nys-Mazure et Françoise Lison-Leroy. On n’essaiera pas d’identifier l’une ou l’autre à travers ces textes alors qu’elles ont décidé de les partager de façon anonyme. Échange de sang en quelque sorte… Si l’on doutait de la mobilité du projet, les photos d’Iris Van Dorpe, troisième Hennuyère de ce « complot », l’attestent avec des photos dont les cadrages et les flous artistiques évoquent tant le regard échappé par les  étranges lucarnes  du train que la fuite des paysages et l’allure du convoi. Ce qui en fait des compositions presque abstraites en même temps qu’un heureux raccroc à la réalité du voyage, dans un album raffiné et bien aéré. Bien entendu, il ne s’agit pas ici de tourisme au sens traditionnel, mais d’un tourisme intérieur, d’une descente en soi. Celle  que le rythme ferroviaire obsessionnel et l’environnement humain – richement aléatoire – peuvent susciter et encourager. Doubles vues à plus d’un titre… Des thèmes méditatifs sont esquissés. Comme « Habiter l’enfance » ou « Déjouer les pièges »… Sans doute est-ce la vue d’une petite fille qui en rappelle une autre : celle qui disait parler aux oiseaux ou pouvait s’enchanter du cul blanc des lapins qui détalent. Et qui suscite aussi constat et supplique : « La vie lui va. Faites qu’aucune bourrasque ne déchire cet étendard au vent ». Et ce petit garçon aperçu dans la prairie, enfoncé dans sa lecture : « Cow-boy, Petit Prince, Justicier ? »Ainsi va le livre, accrochant au passage l’un ou l’autre regard sur le trajet, sur une gare, sur les autres passagers, éveillant des fantasmes ou des souvenirs de lieux visités, de moments forts, d’émotions vécues, à Ostende avec Permeke en toile de fond, sur la Semois, dans la foule urbaine ou dans n’importe quel ailleurs. Des tranches et des scènes de vie, de la vie des autres ou de soi-même. Et c’est peut-être aussi une vie tout entière qui se condense dans ses lignes de force, dans ses aspirations, dans ses regrets aussi. Avec, toujours en discret filigrane, les pensées et les consignes que l’on s’est dictées ou les constats qui s’imposent au fil du voyage : « Rien à perdre », « Tomber sans bruit », « Traquer l’inconnu » etc. Et toujours et encore les souvenirs de l’enfance qui s’obstinent à remonter à la surface des rêveries. Et le beau souci de l’écriture… « Écrire, se taire autrement »… « Dire quoi ? Ce qui bout et fermente, chante et hurle en chacun. […] Creuser en soi-même/  Te rejoindre là où tu existes au plus juste/ Accroître la vie. »Tout les voyages ont une fin, mais peuvent aussi, une fois la porte franchie se « Poursuivre demain »… « Très loin, les convois déversent leur incroyable marchandise. Petits êtres feuillus, serrés comme en bibliothèque. Ils se détachent et filent vers les maisons./ Là quelqu’un les entrouvre ».Ce qui fait surtout le charme de cet album, de cette invitation au voyage, c’est précisément le désordre, la confiance faite à la désorganisation du mental et du ressenti happés par cette randonnée  à la fois bien réelle et toujours transcendée.Avec cette question posée au dos du livre : « Où vont les images quand le convoi s’immobilise ? Elles demeurent dans les yeux des passagers, puis filent en douce vers le cahier d’écriture ». Ghislain COTTON Françoise Lison-Leroy et Colette Nys-Mazure ont pris le train, la route et le large. Scènes…