Vous étiez ma maison


RÉSUMÉ

Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier.
Je me souviens du feu dans l’âtre.
Vous.
Votre maison.
Votre allure de fée.
Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu.

 

 

Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d’un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes.

Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre.

Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s’entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les cœurs s’allègent.

L’écriture à fleur de peau de Violaine Lison invite, au rythme des nuits et des chapitres, à se perdre en forêt, pour mieux s’y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.


COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS

À PROPOS DE L'AUTEUR
Violaine Lison
Auteur de Vous étiez ma maison
Violaine Lison vit à Tournai. Elle a étudié la Philologie romane à Namur puis à Louvain-La-Neuve. Enseignante, elle tente de transmettre à ses élèves sa passion des lettres et de l’art. Avec eux, elle écrit des poèmes et des pièces de théâtre qu’elle met en scène (Hors-la-vie a paru aux Editions Lansman en 2015). La forêt, la mémoire, la trace, l’inattendu sont ses compagnons de marche. Avec eux, elle se crée et se creuse une langue où habiter.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Karoo

Vous étiez ma maison, parution de la maison d’édition belge Esperluète, entretisse prose poétique de Violaine Lison et dessins épurés de Manon Gignoux pour une échappée réparatrice en forêt, entre douceur qui apaise et vivacité qui régénère.


Vous étiez ma maison se déploie comme le calme après la tempête. Une femme en fuite, pleine de rage, s’égare en forêt pour s’y reconstruire, y renaître. L’histoire d’une rencontre avec une couturière au savoir et à l’habileté de fée, et un lieu, cette petite maison perdue sous les frondaisons, qui respire les plantes médicinales, le feu dans la cheminée, le calme douillet du chez-soi.
Je me souviens. Ma fuite. La forêt. La maison. Votre main comme une cuiller de miel. Des…


Le Carnet et les Instants

Violaine LISON, Vous étiez ma maison, dessins de Manon GIGNOUX, Esperluète, 2022, 96 p., 18 €, ISBN : 9782359841596J’ai quitté la ville, le fleuve, le nœud coulant des jours. […] Quitté mes semelles de goudron pour mes pieds de terre rouge et d’herbes hautes. Cinq verbes, treize lunes, une année de lundis dans la forêt. Partir, naître, engranger, transmettre, renaître. Une année d’apprentissage et de retrouvailles avec le dedans et le dehors, une année pour démonter brique par brique les murs entre soi et le monde. C’est une histoire de fil tiré cousu cassé, une histoire de passage et de rapiéçage qu’écrit Violaine Lison avec des mots qui froissent les paumes et caressent le cœur, dans une langue sensuelle et saisissante…


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Le bleu des rêves

Pour son trente-cinquième ouvrage, la collection « La petite pierre » des éditions La pierre d’alun propose un cahier à spirale rempli de la prose de Nadine Monfils et des illustrations de Kikie Crêvecœur . Les deux artistes devaient se rencontrer car elles brillent d’une même lumière : celle du détournement et de la légèreté certaine. L’univers déjanté de l’autrice est connu de tous ; Monfils s’amuse à triturer un matériau sérieux et documenté pour en façonner (notamment) des polars bourrés d’humour et de vitalité. Crêvecœur, elle, œuvre à capter avec sensibilité des fragments de vie et du monde, et les grave minutieusement… dans des gommes ! Toutes deux partagent une volonté tenace de se dégager de la lourdeur imposée ainsi qu’un tracé singulier hors des sentiers battus. Leur collaboration « évidente » se concrétise dans Le bleu des rêves à la faveur de deux contes. Dans le premier, un vieil homme, bien qu’ayant tout pour être heureux – «  un chat, du soleil en boîte, des nougats et des fleurs qui poussent dans sa télévision  » –, déprime. Son malheur provient d’une disparition inquiétante : un matin, sans crier gare, tous ses souvenirs se sont fait la malle. Ils ne se sont pas cachés au fond d’un tiroir, sous un lit ou derrière les rideaux ; Joseph les aurait retrouvés vu qu’il a retourné toute sa maison à leur recherche. Non… Ils sont partis, sans laisser d’adresse, et leur absence crée un vide immense. Face à son inquiétude, le facteur Timbré conseille alors à Joseph de déclarer officiellement leur perte. De fil en aiguille, il croise un policier mangeur de couscous, une mendiante de cœur, une sorcière tricoteuse, un vendeur de boîtes à souvenirs et une coquette fée zozotante. Reste à découvrir lequel de ces attachants personnages sensibilisera le bon Joseph à la beauté des bulles de savon.La narratrice du second conte, quant à elle, «  n’[a] peur de rien  » et «  ne croi[t] pas au hasard  ». Elle se plaît donc à arpenter les ruelles étroites, mal éclairées, un brin mystérieuses dans lesquelles d’étranges boutiques lui font de l’œil. C’est ainsi qu’un soir, elle pousse la porte d’un intrigant commerce : le lieu ne se matérialise qu’une fois la nuit tombée et ses hôtes jouent parfois les filles de l’air. À l’intérieur, ses yeux se posent d’abord sur un vendeur au costume fatigué, et ensuite sur une multitude de boîtes colorées. «  Il y en avait plein les murs. Rien d’autre. Que des boîtes partout !  » Et que recèlent-elles ? Du temps. Du temps à gagner ou à perdre, c’est selon la perspective adoptée. Mais se vendent-elles ? se méritent-elles ? s’offrent-elles ? s’ouvrent-elles, même ? Pour le savoir, il faudra se rappeler que «  la sagesse s’accroche toujours à la lumière et recouvre le noir de paillettes  »…«  Parce que la vie offre souvent des cadeaux qu’on ne prend plus le temps de voir…  », savourer les illustrations colorées, vignettes et confettis, patchworks et enveloppes, compositions agencées ou tourbillons d’impressions se révèle un délicieux impératif. L’enfance teinte le regard de Crêvecœur et se profile dans un joyeux bric-à-brac où chaque élément se fait sourire et évocation. Elle prolonge d’une façon poético-amusante les histoires fantaisisto-sages de Monfils. Une rencontre qui devait avoir lieu, surtout quand on «  n’[a] peur de rien  » et «  ne croi[t] pas au hasard  »… ! Samia Hammami Une sorcière qui tricote des fruits à suspendre dans les arbres en hiver, une vieille dame qui va porter plainte au poste de police parce qu’on lui a volé sa jeunesse… Passez à la boutique vous acheter des souvenirs si vous n’en n’avez plus! Il y a tout dans cette petite boîte bleue, mais surtout, ne l’ouvrez pas. Les rêves brûlent les doigts des enfants pas sages. Ne tournez pas les pages qu’accompagnent les gommes délicieuses…