La mort de la terre et autres contes

RÉSUMÉ

« Leur passivité parut même s’accroître… Toute foi, même légère, les abandonna. Déjà la mon tenait ces mornes existences. »

Dans un futur indéterminé, les mers n’occupent plus que le quan de la surface de la Terre. Fleuves et lacs ont disparu. L’humanité s’est réduite à quelques milliers d individus réfugiés autour d’oasis clairsemées. Un fléau les menace : les ferromagnétaux, nouvelle espèce d’êtres mi-vivants, mi-minéraux dévoreurs de globules rouges. Targ, le veilleur du Grand Planétaire, part avec sa famille vers les Terres-Rouges, là où la vie est peut-être possible.

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La mort de la terre et autres contes
La mort de la terre

Première édition
Éditeur : Gallimard
Date : 1976
Format : Livre

La mort de la terre et autres contes
La mort de la terre

Éditeur : Denoël
Date : 1999
Format : Livre

La mort de la terre et autres contes
La mort de la terre

Éditeur : Espace Nord
Date : 2025 (réédition)
Format : Livre

À PROPOS DE L'AUTEUR
J.-H. Rosny aîné

Auteur de La mort de la terre et autres contes

J.-H. Rosny aîné est le pseudonyme le plus connu de Joseph Henri Honoré Boex, né à Bruxelles le 17 février 1856. Après des études scientifiques et un voyage à Londres, où il se marie, il s'installe à Paris en 1883 et y reste jusqu'à sa mort en 1940. Il publie son premier texte, une nouvelle intitulée « Sur le calvaire », dans l'éphémère Revue Moderniste en 1885 sous le pseudonyme de J.-H. Boèce. L'année suivante sort un roman de mœurs inspiré de son expérience londonienne : Nell Horn de l'armée du Salut.. Bien que le tirage de cette première incursion romanesque soit tout à fait confidentiel et les ventes limitées, l'auteur est salué par la critique comme une nouvelle figure du mouvement naturaliste. Une reconnaissance qui lui ouvre les portes, quelques années plus tard, de l'Académie Goncourt dont il est président de 1926 à sa mort. En 1887, il entame une collaboration littéraire avec son frère Séraphin Justin François Boex. Ils publient de nombreux contes, nouvelles et romans sous le pseudonyme commun de J.-H. Rosny. Les deux frères s'illustrent dans différents genres allant de l'essai historique au récit fantastique, en passant par des textes naturalistes et préhistoriques. Leur collaboration prend fin en 1908, date à laquelle, Rosny aîné reprend la plume seul. Il signe, à partir de 1909 dans le mensuel Je sais tout, son texte le plus célèbre : La Guerre du feu. Il publie ensuite des dizaines de textes comme Les Navigateurs de l'infini en 1925, considéré comme l'un de ses chef-d’œuvres. Au-delà de ses fonctions à l'Académie Goncourt, Rosny aîné reste dans l'histoire littéraire comme l'un des fondateurs de plusieurs genres populaires : le roman préhistorique et, surtout, la science-fiction. Son roman Les Xipéhuz, publié en 1887, est aujourd'hui considéré comme l'un des premiers récits de science-fiction moderne. Il est aussi le premier roman préhistorique de l'auteur puisqu'il met en scène des peuples nomades durant la préhistoire en guerre avec une forme de vie intelligente et non-organique. Bien qu'il ne soit pas stipulé explicitement dans le texte que cette vie soit d'origine extraterrestre, la représentation d'une espèce à l'altérité aussi marquée et sans inscrire son existence dans une forme de surnaturel propre au fantastique ou au religieux, est inédite. Naturalisé français, il a toujours gardé la nationalité belge. Décoré de l'Ordre national de la Légion d'honneur, il a donné son nom à l'un des principaux prix littéraires français dans le domaine des littératures de l'imaginaire. Le prix Rosny aîné récompense, depuis 1980, des œuvres de science-fiction francophones.
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Le Carnet et les Instants

J.-H. ROSNY AINE, La mort de la Terre, Postface de Valérie Stiénon, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2025, 190 p., 9 €, ISBN : 978-2-87568-703-6Un jour, la Terre ne voulut plus des hommes. Ils croyaient la posséder, avoir étendu sur elle une domination naturelle et éternelle. Ils ne prirent pas la mesure des cataclysmes qui s’enchainaient – évaporation de l’atmosphère, séismes d’ampleurs inédites, sécheresse croissante. Le sol avala les sources, les fleuves se tarirent, les océans disparurent – ne laissant que des vallées à pic. Ils crurent que la technique les sauverait. Ils furent réduits à de maigres troupeaux recroquevillés dans des enclos autour des derniers filets d’eau suintant des terres arides.Ce…


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