J.-H. ROSNY AINE, La mort de la Terre, Postface de Valérie Stiénon, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2025, 190 p., 9 €, ISBN : 978-2-87568-703-6Un jour, la Terre ne voulut plus des hommes. Ils croyaient la posséder, avoir étendu sur elle une domination naturelle et éternelle. Ils ne prirent pas la mesure des cataclysmes qui s’enchainaient – évaporation de l’atmosphère, séismes d’ampleurs inédites, sécheresse croissante. Le sol avala les sources, les fleuves se tarirent, les océans disparurent – ne laissant que des vallées à pic. Ils crurent que la technique les sauverait. Ils furent réduits à de maigres troupeaux recroquevillés dans des enclos autour des derniers filets d’eau suintant des terres arides.Ce roman n’a pas été écrit à la…
Un conseil : si vous êtes sujet·te à l’éco-anxiété, ne lisez pas ce livre. Ou lisez-le, assis sur un banc, au soleil, en sachant que vous avez prévu un moment réjouissant plus tard. Dans La Mort de la Terre, le romancier belge J.-H. Rosny aîné (1856-1940) imagine le futur de notre planète dans cent millénaires. Il s’agit d’un futur où l’espèce humaine est arrivée en bout de course, à force d’avoir épuisé et saccagé sa planète. Regroupé·es autour d’oasis où l'eau et les séismes rythment leur croissance, les humain·es ne sont plus qu’une poignée de milliers, se nourrissant de plantes et cohabitant avec les oiseaux ‒ l’unique autre espèce animale qui a su s’adapter aux cinq cent siècles de dégradation.