Vers d’autres ailleurs. Journal de voyage (1954-1996)






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Le Carnet et les Instants

En couverture de ses souvenirs littéraires, il s’affichait au Portugal, entre ombre et lumière ; sur celle de son journal de voyage, Marc Hanrez a choisi un cliché qui le campe dans une pose conquérante, entre insolence et insolation, sur les marches du théâtre d’Épidaure.« Vous avez dit : un Journal de voyage ? », et aussitôt s’installe dans l’esprit du lecteur la terrible perspective d’avoir à effeuiller l’album-photo d’un autre, commentaires et exclamations à l’appui… Au moins, quand on est invité chez un couple d’amis qui insèrent une clef USB dans le téléviseur en frétillant à l’idée de vous faire défiler, et donc partager, leur bonheur vacancier, on se console en se gavant de chips et de limonade,…


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Privé : Phénomène : Portraits d’Amélie Nothomb

Paru aux éditions Gründ sous le titre Phénomène , un beau-livre présente le travail de Marianne Rosenstiehl sur Amélie Nothomb. Quatre-vingts portraits photographiques sont ainsi rassemblés, assortis d’interviews accordées par l’écrivaine à l’émission À voix nue de France Culture. Actes de colloques, livres d’entretiens, monographies, abécédaire, parodies… les livres sur Amélie Nothomb sont désormais presque aussi nombreux que ceux écrits par la pourtant prolifique romancière. Phénomène explore un pan important de la présence publique et médiatique, voire de l’œuvre, de l’écrivaine : les photos. Depuis 2003 et Antéchrista , la couverture de chacun de ses romans est en effet invariablement ornée d’un portrait en pleine page, tandis que ses interviews dans la presse sont toujours agrémentées d’images artistiquement mises en scène. Au fil des années, Amélie Nothomb a collaboré avec de grands noms de la photographie. On pense par exemple à Jean-Baptiste Mondino, Sarah Moon ou encore Pierre et Gilles. Et, donc, Marianne Rosenstiehl . La portraitiste française, qui affectionne le noir et blanc, a travaillé avec plusieurs icônes – Mylène Farmer, Isabelle Huppert et Juliette Binoche notamment. Avec Amélie Nothomb, la collaboration, qui a donné lieu à une exposition à Paris à l’automne 2021, a été de longue durée. Les photos reproduites dans Phénomène s’étalent sur dix-huit années, de 1995 à 2013. Certaines sont très connues (Marianne Rosenstiehl a notamment signé la photo, lèvres rouges façon geisha , choisie pour la couverture de l’édition de poche de Stupeur et tremblements ), d’autres plus confidentielles, ou même inédites.Malgré la longévité du compagnonnage entre l’écrivaine et l’artiste, et bien que toute photographie fasse inévitablement resurgir un instant passé et révolu, le volume édité chez Gründ donne finalement assez peu l’impression du passage du temps. Les photos n’y sont d’ailleurs pas classées par ordre chronologique. Ce qui frappe surtout, c’est le goût de la photographe et de son modèle pour des mises en scène éloignées de l’iconographie traditionnelle de l’écrivain. Qu’elle installe la romancière dans un décor parisien ou japonisant, qu’elle la coiffe d’un chapeau, d’une voilette ou la laisse nu-tête, qu’elle pose son objectif dans un cimetière ou saisisse son modèle juché sur une échelle, Marianne Rosenstiehl donne à voir non l’écrivaine Amélie Nothomb, mais des scènes, des embryons de fiction tantôt poétiques, tantôt incongrus, tantôt drôles, dont la protagoniste a pris les traits d’Amélie Nothomb. Les thématiques desdites scènes font écho, de manière plus ou moins directe, plus ou moins détournée, aux questions qui innervent l’œuvre littéraire de l’écrivaine. La seule série de photos qui fasse référence à l’écriture – un exemplaire des Catilinaires ouvert, Amélie Nothomb un crayon dans la main – est aussi celle où la romancière apparait comme morte, allongée sur un grand bureau à côté de sa création.Cette belle sélection de clichés, luxueusement reproduits, est précédée de la transcription d’un entretien en cinq épisodes accordé à l’émission À voix nue de France Culture en 2019. Séduisant par la qualité des interviews menées par Marie-Laure Delorme, ce choix éditorial étonne par son arbitraire apparent : à aucun moment Amélie Nothomb n’évoque les réalisations de Marianne Rosenstiehl ni même, plus généralement, son rapport à la photographie ou à ses portraits. Entre le texte et l’image, entre Nothomb telle qu’elle se dit et Nothomb telle qu’elle se montre, les échos sont discrets. On les devine ainsi dans l’évocation du rapport de l’écrivaine à son propre corps et à son apparence. Mais aussi, peut-être, dans son refus de distinguer la fiction de l’autobiographie (« mes livres de fiction sont mon autobiographie intérieure »). Dans les quelques mots qu’elle écrit à la fin de l’ouvrage, Marianne Rosenstiehl évoque le travail de la romancière sous sa direction comme une recherche « non pas pour interpréter des personnages mais pour leur donner corps et les faire coïncider avec les multiples facettes de son imaginaire  ».Si le « phénomène » choisi comme titre évoque bien sûr l’excentricité généralement attribuée à Amélie Nothomb, il situe aussi les photographies reproduites dans le livre dans un espace entre apparence et réalité. Et l’on se souvient alors de ces mots que Nothomb prêtait à l’un des personnages de Péplum (1996) : Entre ce qui a eu lieu et ce qui n’a pas eu lieu, il n’y a pas plus de différence qu’entre plus zéro et moins zéro. Nausicaa Dewez En savoir plus Les cinq épisodes de l’émission À voix nue diffusés en août 2019 sont toujours disponibles en ligne sur le site de…

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