Il est tellement difficile de survivre sans un néant à combattre que j’ai créé une machine pour assiéger la réalité. Une machine infernale qui chauffe les corps à blanc et les transmute en sphères d’or pur. Une machine infernale donc, qui descend la montagne du purgatoire en criant de toute sa ferraille sombre, et qui passe en murmurant ses formules dans les ruelles, la nuit, avec son aura de frisson et son cortège de damnés rouillés.
C’est en ces termes que l’auteur décrit ce livre – Tout ça c’est dans ta tête – un être et son personnage : tel est le double qui tente vainement de garder la tête hors de l’eau pour finir par comprendre que le salut viendra de la noyade. Passage par une mort à soi-même pour un véritable ressourcement au travers d’une profonde spiritualité.
Ici, c’est l’acte d’écriture même qui est interrogé, et le sens de notre rapport créatif et donc poétique au monde que nous vivons comme extérieur.
Auteur de Tout ça c'est dans ta tête : suite
Les Navigateurs de l’infini, précédé de Les Xipéhuz
En deux récits emblématiques parcourant quarante ans d’écriture, ce recueil propose une synthèse de l’imaginaire scientifique de J.-H. Rosny aîné. Dans le lointain passé des Xipéhuz, il imagine la rencontre entre des peuplades préhistoriques et une forme de vie non-organique d’une saisissante altérité. Dans le futur stellaire des Navigateurs de l’infini et des Astronautes, il décrit les premiers voyages de l’Homme sur Mars. À la tête d’une œuvre visionnaire et intemporelle, Rosny aîné déploie ainsi son imaginaire dans le temps et dans l’espace pour interroger notre place dans l’univers. L’auteur y pose les bases d’une réflexion audacieuse sur l’humanité, sa singularité et son devenir. Un ensemble de questions au cœur de la science-fiction à naître et dont il apparaît aujourd’hui comme un des pères fondateurs.…
Ce qui nous différencie des grands animaux, c’est pas tellement le rire, c’est qu’on triche…