Ghislain Cotton   1937 - 2022

PRÉSENTATION
Marié (1 x), père (3 x), grand-père (3 x), etc. Au terme d'études gréco-latines tumultueuses et d'un farniente universitaire sans lendemain, a suivi les cours de la Maison de la Presse à Bruxelles, puis conquis les improbables galons de caporal-dactylo dans la réserve, bien qu'aujourd'hui encore, il ne tape qu'à deux doigts.Journaliste depuis 1960, a assuré diverses rubriques (chronique judiciaire pendant 10 ans, grand reportage, critique littéraire, etc.) au quotidien La Cité et dans les hebdomadaires Spécial et Pourquoi Pas? où il a notamment exercé les fonctions de rédacteur en chef adjoint.Chroniqueur littéraire au Vif/L'Express depuis 1989. Fondateur, en 1981, de la revue bibliographique Le Journal des Livres (qui, durant plusieurs années, a rendu compte de l'activité tous azimuts des écrivains et éditeurs de Belgique avant de mourir, faute de moyens). Prix Ex Libris 1997, décerné par l'Association des Éditeurs belges de la Communauté française. Depuis 1995, s'est établi avec bonheur en Famenne luxembourgeoise où il jouit d'une retraite de moins en moins anticipée, tout en poursuivant ses activités journalistiques et littéraires.

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

C’est « le récit […] d’une tranche de vie passée dans ce monde de voyous qui, pour survivre, nous oblige à nous faire voyous à notre tour. À moins de rester pieds et mains liés par notre morale que les plus rusés nous imposent pour ne pas nous trouver sur leur chemin pourri ». C’est le récit d’Adrien de Bucy, né Debucy le 4 juin 1951, « quelques semaines avant qu’un gamin ne saute de l’uniforme de boy-scout dans celui de roi des Belges ». Son père, l’honorable Auguste, était juge de profession ; un sacerdoce pour cet homme à l’austérité bornée, qui sanctionnait avec fermeté la moindre incartade des justiciables, aussi bien au sein du Palais de Justice que sous son toit. Quant à sa mère, la douce et belle Sabine, toute pétrie de convenances catholiques…


Le Carnet et les Instants

Quand arrive leur crépuscule, les idoles ont deux solutions : soit elles se retirent en un Walhalla qui commence à sentir le roussi, pour y agoniser loin des regards et boire jusqu’à lie la coupe amère du déclin ; soit elles ébrouent une dernière fois leur majesté et descendent de la montagne parmi les hommes afin de livrer, façon  prophète, une nouvelle vérité.Il semble que le « transexuel et apatride » Zara Fouchtra pencha pour cette deuxième option. Voici qu’il nous apparaît, pétri de contradictions assumées, vivant oxymore, ambulante ambivalence, à travers les propos rapportés par son fidèle apôtre, Ghislain Cotton.Pas question de tables de la loi, mais bien de cartouches (au masculin, s’il vous plaît) d’anarchie douce-amère, où le constat sans appel…