Autrice de Tous doivent être sauvés ou aucun
Il faudrait être inspiré comme elle pour commenter le dernier opus de Véronique Bergen et communiquer la beauté violente d’un texte où elle déploie une énergie féroce et tous ses talents de conteuse, de visionnaire et de poète. Tous doivent être sauvés ou aucun est une fable animale, soit que les animaux méritent une parole, hors allusion biblique, soit parce qu’ils sont souvent les compagnons des hommes, leurs témoins et parfois hélas leurs victimes. Que les humains les élèvent et les sélectionnent aux fins d’expériences dites scientifiques ou les destinent à simuler le défi qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas tenter eux-mêmes, mais dont ils tireront après coup toute le bénéfice, le rapport est toujours inégal. De nombreux animaux de laboratoire…
Paul COLIZE , Devant Dieu et les hommes , Hervé Chopin, 2023, 19,50 € / ePub : 12,99 €…
Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : Pataquès à Cadaquès
Depuis plus de 25 ans, Nadine Monfils réjouit les amateurs de polars atypiques avec ses séries à grand succès mettant en scène des enquêteurs loufoques dans des péripéties drolatiques et totalement décalées qui lui assurent une place unique dans le vaste paysage de la littérature policière. Lancée en 2021 avec Nom du pipe ! , Les folles enquêtes de Magritte et Georgette constituent certainement à ce jour sa plus réjouissante proposition en matière de fiction policière. Flirtant avec le genre habituellement plutôt sage du cosy mystery , la série met en scène, en détectives amateurs, le couple René et Georgette Magritte. Une idée aussi surprenante que réjouissante qui permet à Nadine Monfils d’exploiter ses fines connaissances de la vie et de l’œuvre du peintre surréaliste tout en célébrant une Belgique faite de fritkot et de cuistax à la mer toute droit sortie des Petits mythologies belges de Jean-Marie Klinkenberg. Pataquès à Cadaquès emmène, en guise d’ultime aventure, le couple Magritte en Espagne, auprès de Salvador Dalí afin d’enquêter sur les agissements d’un mystérieux tueur s’inspirant des célèbres toiles du peintre espagnol dans la mise en scène de ses crimes. Une excellente occasion pour l’autrice de confronter l’excentrique et exubérant peintre espagnol avec le bien plus réservé, mais pas beaucoup plus sage, René Magritte. Un contraste qui constitue certainement l’un des plus grands charmes de ce Pataquès à Cadaquès . Du reste, les lecteurs assidus retrouveront dans cette nouvelle itération tous les ingrédients qui font le charme de ces enquêtes. Car le plus grand talent de l’autrice est assurément d’assembler sans peine et dans un remarquable esprit de synthèse anecdotes véridiques sur les personnages bien réels qu’elle met en scène, intrigue policière solide et exploration amoureuse de l’art surréaliste. Un mélange détonnant qui fonctionne avec une surprenante efficacité et témoigne de l’imposant travail préparatoire mené par Nadine Monfils pour l’écriture de cette série.On ne quittera pas sans peine cet épisode annoncé comme le dernier. D’autant plus que l’autrice réserve une étonnante surprise à la fin du roman qu’il serait bien dommage de révéler ici. Ce dernier tour de passe-passe, aussi amusant qu’émouvant, en guise d’au revoir ne manquera pas de toucher les nombreux amateurs de ces folles enquêtes à nulle autre pareille. Nicolas Stetenfeld Plus d’information Magritte et Georgette sont en vacances chez Dali et Gala, à Cadaquès. L’atmosphère idyllique se noircit lorsque Loulou, le chien de Magritte, découvre un corps de femme au visage caché par un masque à l’effigie de Dali. Le couple découvre alors qu’un tueur en série sévit à la gare de Perpignan. Ils…
Une histoire d’amitié entre un chien et une petite fille, sur fond de mystère et dans un décor irréel. Hannah vit sur l’île d’Arran, au large de l’Ecosse, un jour de tempête, elle brave l’interdiction de son père pour aller se promener avec Fagh, son chien et fidèle compagnon. Alors qu’ils secourent un dauphin blessé par la tempête, ils sont tous deux emportés par les flots. Quand Hannah revient à elle, elle apprend que Fagh, lui, n’a pas eu cette chance. Pourtant, grâce aux bons soins d’une sirène, son ami lui apparaîtra sous la forme d’un autre animal… Un très beau texte, mis en valeur par des illustrations magnifiques de Pierre Mornet (nous avions été enchantés par Puce qu’il avait illustré pour Brigitte Ventrillon), il parvient ici à créer une atmosphère chargée de mystère et de poésie. Dans ce genre de collections, il est rare que…