Rouge western


RÉSUMÉ

Un western chorizo en Andalousie !
Les vacances rocambolesques d’une vieille dame délurée embarquée dans une vendetta farfelue, entre mémoire traumatique et reconquête joyeuse d’elle-même.
« Aujourd’hui du haut de mes mille années, il m’apparaît qu’à bien des âges de ma vie, j’ai eu “peur pour mon corps”. De cette bonne vieille trouille qui vous agrippe les tripes et vous pique et vous nique. J’ai eu peur dans toutes mes cours de récré, pour mes seins naissants, pour mes fesses, mes culottes, mon sexe, peur des moqueries, des attouchements, de la violence. Et peur en famille aussi. »


COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS

À PROPOS DE L'AUTRICE
Isabelle Wéry
Autrice de Rouge western
Isabelle Wéry est née à Liège. Elle est actrice formée à l'INSAS, metteuse en scène, chanteuse et autrice (théâtre, roman et poésie). Elle joue Les Monologues du Vagin au Théâtre de Poche, mis en scène par Tilly. Elle écrit et met en scène les spectacles La Mort du Cochon, Mademoiselle Ari Nue, Le Bazar des Organes... Elle crée, avec l'auteur bruxellois Thomas Gunzig, Les Origines de la Vie au Théâtre de Poche. Avec le clown Ludor Citrik, ils montent un duo La Nudité du Ragoût dans le cadre des Sujets à Vif dans le Festival d'Avignon In 2008. Elle fait partie de la Compagnie Point Zéro et parcourt le monde avec le spectacle pour acteurs et marionnettes L'École des Ventriloques, écrit par Alejandro Jodorowsky (Japon, Russie, Chili, Espagne, Brésil, Corée du sud...) Son premier roman Monsieur René est paru aux éditions Labor en 2006. Son second roman Marilyn désossée, édité chez MaelstrÖm reçoit l'European Union Prize for Literature en 2013. Ce livre est traduit dans plusieurs pays d'Europe. En 2018, elle signe le roman déjanté Poney flottant chez OnLit, qui a rencontré un grand succès critique et public. Avec la collaboration de Passa Porta et du 140, le roman a été adapté pour la scène sous la forme d'une performance débridée mêlant spoken words, musique électronique et arts visuels. Poney flottant est réédité dans la collection Espace Nord en 2021.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Isabelle WÉRY, Rouge western, Au diable vauvert, 2023, 286 p., 20 € / ePub : 9,99 €, ISBN : 9791030706079Giclures textuelles, action writing d’un récit qui a pour cadre un désert du Sud de l’Espagne, personnage inouï de L’Ancienne, Vanina âgée de mille ans à l’état civil, atmosphère d’un néo-western surréaliste entre Luis Buñuel et mescal… avec Rouge western, Isabelle Wéry décoche une fête fictionnelle pulsée par l’inventivité narrative et langagière qui vrille Marilyn désossée, Poney flottant, Lily-Jane explose, Selfie de Chine. Le prisme de l’étrange et du farfelu, la présence de personnages énigmatiques — L’Ancienne, Le Chat, Le Chien, La Girafe… — plongés dans un monde…


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Le ballet des retardataires : Tokyo, tambours et tremblements

Maïa ABOUELEZE , Le ballet des retardataires : Tokyo, tambours et tremblements , Intervalles, 2019, 152 p., 16 €, ISBN : 978-2-36956-082 En lisant le roman Le ballet des retardataires (Tokyo, tambours et tremblements) , nous marchons avec Maïa Aboueleze en plein cœur de Tokyo où l’autrice s’est immergée durant plusieurs mois pour perfectionner sa connaissance du taïko, une discipline qui la passionne et qui englobe à la fois la pratique du tambour, de la danse, des arts martiaux et de la méditation.Bien sûr, l’exil n’est pas toujours chose facile pour la protagoniste qui ne parle pas japonais et dont la maîtrise de l’anglais est superflue sur l’île.  Elle ne possède pas non plus les codes de la société dans laquelle elle évolue, même si elle sait que la dignité et la discipline y sont des valeurs importantes. Alors elle observe, elle imite. Et elle doit souvent serrer les dents, elle qui a si peur de la douleur. Mon épaule gauche brûle. Je me baisse un peu et regarde l’heure. Trois minutes. Ça ne fait que trois minutes. Il en reste 80. Je vois Takeshi m’observer du coin de l’œil. Je tape, je tape. Je respire, me concentre sur la peau du tambour. Mes yeux se rétrécissent. J’ai envie de pleurer. Quatre minutes. Je croise un nouveau regard du bourreau.  […]Je quitte l’école les jambes tremblantes. L’intérieur de mes mains est à vif. Les ampoules formées en jouant ont éclaté et la peau s’est soulevée, laissant apparaître une chair rouge et brillante. Je tâte le dernier bout de Xanax qu’il me reste de mon vol, coincé dans ma poche, et entre dans le métro. Ce cauchemar va-t-il continuer tous les jours, toutes les semaines, tous les mois ? Dans ce roman, le langage des corps signifie davantage que les mots prononcés, ces derniers ne permettant (presque) pas la communication. Maïa est donc attentive au regard de l’autre, ce regard qui prend dans l’intrigue une dimension fantastique et inquiétante.D’ailleurs…Quelle est cette présence derrière le rideau ? La maison de thé du parc Yoyogi existe-t-elle vraiment ? Y a-t-il un serpent dans le mur de l’école ? Est-ce le vent qu’on entend ?Le parcours halluciné de Maïa commence un peu comme le poème d’Apollinaire, par «  un rire qui s’était confondu avec un verre brisé  », et se poursuit derrière les talons roses de la logeuse Fumiko-San pour s’achever par «  des semaines aussi impalpables qu’un rêve  » et un demi-Xanax tombé à l’eau.Maïa Aboueleze a dû s’étonner en arrivant au Japon. Elle y a découvert, entre typhons et secousses sismiques, le monde exigeant du tambour traditionnel japonais où elle a pénétré grâce à l’obtention d’une bourse.Mais c’est parce qu’elle bascule dans la fiction que nous pouvons la suivre, que nous ressentons avec elle l’étrangeté de son expérience, le choc des cultures et l’isolement qu’elle a vécu durant plusieurs mois. Le ballet des retardataires , premier roman de l’autrice, est un récit de voyage qui présente de façon singulière un territoire inexploré du Japon : une école où est enseignée la pratique du taïko. Nous sommes au cœur d’un monde inconnu, et nous nous sentons privilégiés d’y accéder grâce à la narration fraîche, rythmée, et pleine d’humour de Maïa Aboueleze. Un coup de cœur. Violaine…