Au-delà des manipulations qui opposent droite et gauche, rétro-bolcheviques et rétro-fascistes, pro et anti n’importe quoi, Retour à la base est un rappel des problèmes auxquels celles et ceux d’en bas, que l’on nomme le peuple, sont confrontés, quotidiennement, à la maison, au village, dans le quartier. Renouant avec la tradition des feuilles volantes, colportées par les rues à l’aube de la Révolution française, ce recueil de textes brefs invite à se retrouver sur le terrain de l’existence, là où l’individu autonome réapprend à vivre, perçoit clairement les mensonges d’en haut, redécouvre l’entraide et se dépouille de cet individualisme dont le calcul égoïste perpétue le règne de l’argent et de la servitude volontaire.
Auteur de Retour à la base
Né en 1934 à Lessines (Hainaut), Raoul Vaneigem a participé aux activités de l’Internationale situationniste. Son Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, paru en 1967, n’a pas été étranger à la naissance et à la radicalité du Mouvement des occupa- tions de mai 1968. Son œuvre s’attache à la critique de la civilisation marchande, qu’il confronte à l’émergence d’une civilisation humaine, fondée sur l’autogestion de la vie quotidienne.
Depuis son Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations paru en 1967, Raoul Vaneigem est une star dans certains milieux universitaires. Sa rencontre avec Guy Debord et sa participation à l’Internationale situationniste pendant la décennie des années soixante l’ont définitivement associé à cette période exigeant de « changer le monde ». Or tout reste à faire :Religieux ou laïque, de gauche ou de droite, le comportement patriarcal est le pilier de la société hiérarchisée. Il faut, pour l’abattre, abolir le règne des chefs, sans distinction de sexe.Retour à la base porte très bien son titre. En 21 points parfois sous-numérotés, voici un petit ouvrage d’auto-défense, de lutte…
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…