Auteur de René Magritte, The Revealing Image (L’Image révélée)
S’il a approché, voire pratiqué en amateur, photographie et cinéma – il préférait parler de « cinématographe » –, ces deux disciplines n’ont jamais constitué pour René Magritte une création intellectuelle et artistique qui atteindrait la force de frappe de sa peinture. En 1960, Luc de Heusch présentait un film sur le peintre et son œuvre, Magritte ou La Leçon de choses. Au cours d’un entretien avec Jacques de Decker, qui évoque alors les films de Buñuel et Dali, Magritte lui répond : « Même si je connaissais les rudiments de l’art cinématographique, je ne pourrais expliquer mes idées que par la peinture (…) Je ne participe au cinéma qu’en tant que spectateur. Mes films préférés sont Babette s’en-va-t-en guerre…
Cet ouvrage, dont la publication a été dirigée par Ginette Michaux, rassemble les conférences de trois des quatre auteurs invités à la session 2001 de la Chaire de Poétique de l'Université catholique de Louvain, qui avait pour thème "Histoire et fiction". A côté du texte de Pierre Mertens figurent les contributions de Jacques Sojcher et Jean Claude Bologne.Trois auteurs nous parlent de leur oeuvre tissée d'Histoire. Les écrits de Jacques Sojcher échappent à la loi des genres, traversés qu'ils sont par le sans-loi du génocide nazi qui a détruit son père. Pierre Mertens s'est forgé, très jeune, le projet romanesque qu'il poursuit toujours, parce qu'il a dû apprendre à se taire en même temps qu'il apprenait à parler. Jean Claude Bologne nous livre une typologie de ce que peuvent être aujourd'hui les rapports de la fiction à l'Histoire, ancienne et contemporaine. Savez-vous ce que c'est qu'un survivant ? C'est un miraculé de l'Histoire, un rescapé par hasard d'un accident planétaire, car la mort d'un seul être est cosmique et l'assassinat de six millions de femmes, d'hommes et d'enfants, apocalyptique. Jacques Sojcher Mes personnages sont toujours des reconquérants, ce ne sont pas des conquérants, ce sont des gens qui ont quelques chose à regagner. Ils ont tous, au départ, perdu quelque chose, ils sont en faillite, ils se mettent quelquefois en banqueroute, mais c'est pour avoir à reconquérir le terrrain perdu. Et quelquefois, ils y arrivent. Pierre Mertens En fait, notre vision de l'histoire et de la Vérité historique est à l'image de notre perception judéo-chrétienne du monde. Comme Dieu, la réalité mise en scène dans le roman est absolue et transcendante. Mon opposition aux…
Marguerite Yourcenar, le sacre du siècle
Introduction de Jacques De Decker À propos du livre (texte de l'Introduction) Deux mille trois : Yourcenar atteignait le siècle. Elle aurait été, comme…