Prix du Cercle Montherlant : appel à candidatures



Le prix du Cercle Montherlant – Académie des Beaux-Arts récompense chaque année un ouvrage d’art de langue française. Le prix est doté de 10.000 €, dont 8.000 € pour l’auteur et 2.000 € pour l’éditeur. L’appel à candidatures pour l’édition 2020 est lancé. Échéance : le 12 juin.Poser sa candidatureLes ouvrages parus depuis le 1er septembre 2019 peuvent concourir, à l’exclusion des ouvrages ayant fait l’objet d’une traduction, des ouvrages collectifs et des catalogues d’exposition. Les ouvrages ayant bénéficié d’une contribution rédactionnelle ou d’un soutien d’un membre de l’Institut ne pourront également pas être retenus. La qualité de l’ouvrage primé fera l’objet d’une appréciation globale (éditoriale, illustrative, rédactionnelle). L’équilibre entre texte et illustrations constituera en outre un critère d’appréciation important du jury.Les éditeurs qui souhaitent présenter un ouvrage à ce Prix doivent l’envoyer en service de presse, accompagné d’éléments de présentation, jusqu’au 12 juin 2020 à l’adresse suivante :Prix du Cercle Montherlant – Académie des beaux-arts Académie des Beaux-Arts 23, quai de Conti 75270 Paris cedex 06Toute participation au Prix implique que l’éditeur de l’ouvrage récompensé s’engage à faire figurer sur cet ouvrage un bandeau ou un autocollant portant la mention « Prix du Cercle Montherlant et de l’Académie des beaux-arts » et fournisse celui-ci à tous ses distributeurs.Le jury du prixLe prix du Cercle Montherlant – Académie des Beaux-Arts est décerné par un jury présidé par Laurent Petitgirard, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts. Le jury est par ailleurs composé d’Hélène Carrère d’Encausse, Roselyne Bachelot, Francis Baillet, Dominique Bona, Patrick de Carolis, Olivier Dassault, Adrien Goetz, Jean-Pierre Grivory, Dina Kawar, Nathalie Obadia, Maryvonne Pinault, François-Xavier de Sambucy de Sorgue et Edwart Vignot.Le palmarès du prix2019 : Delacroix. La liberté d’être soi de Dominique de Font-Réaulx, Cohen&Cohen 2018 : Voir la musique de Florence Gétreau, Citadelles & Mazenod 2017 : L’art au XIXe siècle. Un nouveau regard. Les écrits de Jacques Thuillier de Stéphane-Jacques Addade, Flammarion 2016 : Bernard Boutet de Monvel de Stéphane-Jacques Addade, Flammarion 2015 : L’imaginaire des grottes dans les jardins européens de Monique Mosser et Hervé Brunon, Hazan 2014 : Herri Met de Bles. Les ruses du paysage au temps de Bruegel et d’Erasme de Michel Weemans, Hazan 2013 : Le cantique des oiseaux d’Attâr illustré par la peinture en Islam d’Orient de Leili Anvar et Michael Barry, Diane de Selliers 2012 : L’art persan d’Henri Stierlin, Imprimerie nationale 2011 : La sculpture romane de Jean-René Gaborit, Hazan 2010 : Jacques Androuet du Cerceau, les dessins des plus excellents bâtiments de France de Françoise Boudon et Claude Mignot, Le Passage, Picard et la Cité de l’architecture et du patrimoine 2009 : L’Agneau mystique, le retable des frères Van Eyck de Fabrice Hadjadj, L’Œuvre 2008 : Portraits de société de Gabriel Badea Päun, Citadelles & Mazenod 2007 : Marbres, de carrière en palais de Pascal Julien, Bec en l’air 2006 : Le noir de Gérard-Georges Lemaire, HazanPlus d’informationsL’appel à candidatures sur le site de l’Académie des Beaux-Arts



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Être juré du Prix Goncourt. Une responsabilité devant l’Histoire

François-Xavier Lavenne – Avant de devenir journaliste, homme de Lettres et membre du jury du plus prestigieux des prix littéraires, vous intéressiez-vous aux prix? Jouaient-ils un rôle dans vos choix de lecteur? Pierre Assouline – Oui, ça m’intéressait parce que l’histoire littéraire m’intéresse et, notamment, depuis que j’avais écrit la biographie de Gaston Gallimard – donc, ça fait trente-cinq ans à peu près. Pour cette biographie, j’avais fait beaucoup de recherches d’histoire littéraire et les prix y avaient leur importance. Mon intérêt s’est manifesté à partir de là d’une manière systématique et historique alors que, jusque-là, je m’y intéressais comme n’importe quel lecteur et amateur de littérature. En un peu plus d’un siècle, les prix ont acquis une grande place dans la vie et l’histoire littéraires. Quelle vision avez-vous de leur évolution et de leur rôle? Il n’y a pas réellement d’évolution des prix classiques parce que leur importance, leur statut, leur impact ont tout de suite été énormes sur le plan intellectuel et commercial. Cela n’a pas changé. Ce qui a évolué, c’est qu’il y a eu de plus en plus de prix qui sont venus s’ajouter à ceux de l’automne. En France, il y a deux mille prix littéraires, il ne faut pas l’oublier. Il n’y a pas une ville qui n’ait pas son prix littéraire, pas un salon du livre qui n’en ait pas! En plus, il y a des prix littéraires décernés par des médias, comme France Inter, RTL, France Télévision, le magazine Elle… C’est aussi le cas du Soir à Bruxelles avec le Prix Rossel. Ces prix de médias ont pris beaucoup d’importance parce que le jury est différent et parce que leur récompense est un soutien médiatique qui a un impact sur le public. Ces prix se sont imposés à côté des prix classiques. Il y a donc eu une diversification et une multiplication formidable des prix. Pour parler des quatre grands prix, les choses n’ont pas beaucoup changé. Je ne peux parler que du Goncourt, mais les autres ont très peu évolué. Si l’on parle du Goncourt, on remarque que l’Académie Goncourt s’est féminisée – et encore, ce n’est que trois femmes sur dix. Avant, il n’y en avait pas ou seulement la présidente, Colette. Il y a eu aussi Françoise Mallet-Joris, Edmonde Charles-Roux… Ce n’était pas beaucoup! Outre la féminisation, il y a eu le souci d’assurer l’indépendance du prix. Il faut dire que, jamais dans son histoire, le Goncourt n’a été aussi indépendant. Il y a quelques années, sept ou huit ans, le règlement a été réformé sous l’impulsion de Bernard Pivot, qui n’était pas président à l’époque, d’Edmonde Charles-Roux et de Françoise Chandernagor, notamment. Ce changement implique que, quand un membre du jury atteint quatre-vingts ans, il est automatiquement admis à l’honorariat. Il ne peut donc plus voter, ce qui est une bonne chose. En outre, il est interdit d’avoir un poste salarié dans une maison d’édition et cela, c’est une révolution, parce qu’il y a eu beaucoup d’abus par le passé à cause de cette situation. Le Prix Goncourt est un prix qui a une histoire et un rituel inscrits dans l’imaginaire collectif. Quels sont les souvenirs que vous gardez de votre entrée dans l’Académie et de votre première délibération chez Drouant? C’est particulier parce que les nouveaux jurés sont impressionnés par le lieu, par le prestige… C’est nouveau pour eux. Or, moi, qui suis journaliste littéraire depuis trente ans, je vais chez Drouant pour la remise du prix depuis très longtemps. Évidemment, je n’assistais pas à la délibération, mais j’étais là, chaque année, avec tous les autres journalistes pour avoir des informations, donc j’étais familier de l’endroit et c’était moins impressionnant pour moi sur ce plan-là. Ce qui m’a frappé lorsque j’ai été élu, c’est l’extraordinaire compagnonnage entre les Dix, le sens de l’amitié, la rigolade, le côté bon vivant. C’est important, cette vie de l’Académie. Dès que je suis arrivé, Bernard Pivot m’a dit: «La règle ici, c’est que tout le monde se tutoie!» J’avais voussoyé avec Bernard Pivot durant trente ans quand nous travaillions ensemble. Cet esprit de franche camaraderie est très agréable. L’autre chose qui m’a surpris est que j’avais toujours entendu dire que les prix étaient attribués des mois à l’avance à travers des combinaisons d’éditeurs… Ça a pu être vrai par le passé, bien sûr, mais depuis que j’y suis – et ça va faire ma sixième année – je peux certifier que ce n’est absolument pas le cas. Déjà, il n’y a pas d’accord entre nous. Nous avons des sensibilités, des opinions, des goûts très, très différents. Cette année encore, et même l’année précédente, on s’est engueulés! On s’engueule très amicalement, mais aussi très fermement, avec passion, sur des livres, sur des auteurs. Chaque fois que j’ai participé à une délibération, donc depuis six ans, le nom du lauréat s’est décidé cinq minutes avant qu’il ne soit proclamé publiquement! C’est toujours sur le fil, à une voix souvent! Ces histoires de Goncourts attribués à l’avance, même avant l’été, toutes ces légendes, c’est du bla-bla. Je peux témoigner que la lutte se fait jusqu’à la dernière seconde et qu’elle est sanglante! La troisième chose qui m’a frappé, c’est le travail. Être membre du jury du Goncourt est une activité bénévole, mais ça prend beaucoup de temps. 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Il y a des livres qu’on lit tous et d’autres que personne ne lit. Quand nous nous retrouverons en septembre, tout le terrain sera bien déblayé grâce à ces échanges. Le Prix Goncourt est un prix qui a une histoire. Cela implique-t-il une responsabilité particulière? Est-ce que vous ressentez le poids de ce devoir de laisser un palmarès qui va résister au temps et qui doit, en quelque sorte, écrire l’histoire de la littérature d’aujourd’hui? Oui, tout à fait. Il y a pour les jurés la conscience d’une responsabilité particulière. Avant de parler de l’histoire, il faut avoir à l’esprit, quand on est dans le jury du Goncourt, que beaucoup de gens qui achètent un livre par an achètent le Goncourt, et que beaucoup de gens qui offrent un livre par an pour Noël choisissent le Goncourt. On ne peut donc pas leur recommander n’importe quoi. Donc, il y a une vraie responsabilité vis-à-vis du public et des libraires. Ensuite, il y a un autre niveau de responsabilité qui est la responsabilité devant l’Histoire. En tant que membre de l’Académie Goncourt, on s’inscrit dans une continuité, on est les héritiers d’une histoire qu’on le veuille ou non. Dans cette histoire, il y a bien sûr des choses dont on est fiers et d’autres dont on est moins fiers, mais il faut assumer l’ensemble. Chacun a la conscience de s’inscrire dans cette lignée, d’être responsable par rapport à ce passé et par rapport…