Une histoire littéraire buissonnière. Ainsi pourrait-on qualifier le parcours original auquel nous convie cet ouvrage, qui propose une lecture insolente et insolite de cinquante années de littérature – de 1900 à 1950 – par le prisme des objets.
Objets de tous les jours comme le tabac, le vélo ou le mouchoir, objets d’écrivains comme la machine à écrire, la revue ou la carte de visite, objets de la modernité technique comme le microphone, la radio ou la télévision, etc. : tous ont quelque chose à nous dire de l’imaginaire littéraire et de la condition des écrivains de cette époque. Mais cette histoire littéraire tangible permet aussi de retracer cinquante ans de bouleversements techniques, artistiques et sociaux dont les écrivains ont été des témoins privilégiés.
Richement illustré par des documents d’époque, ce livre prolonge et réinvente l’héritage du Projet d’histoire littéraire d’Aragon, des Mythologies de Roland Barthes, mais aussi des Je me souviens de Georges Perec.
Alexandre Vialatte se plaisait à utiliser le terme de « chosier » pour désigner ce rassemblement d’objets hétéroclites que leur aspect biscornu, leur utilité surannée, leur parfaite inactualité vouent à être expulsés de l’usage courant pour aussitôt entrer dans l’éternité de la poésie. Nadja Cohen et Anne Reverseau ont compris qu’il en allait des choses comme des mots, et qu’un musée n’était pas de trop pour rendre hommage à ces éléments de mobilier, attributs vestimentaires, moyens de locomotion et autres gadgets qui révolutionnèrent la « vie moderne » de jadis, plus particulièrement entre 1900 et 1950.Mais se contenter d’agrémenter quelques photos de notices…
Rien n'est sacré, tout peut se dire : réflexions sur la liberté d'expression
Analyse de la liberté d'expression, la liberté la plus fondamentale de l'homme. Réflexion pour défendre une liberté qui ne doit faire l'objet d'aucune limitation,…
On ne s’en souvient pas toujours : parallèlement à sa production picturale, René…