Penser la guerre ?



À PROPOS DE L'AUTEUR
Éric Clémens
Auteur de Penser la guerre ?
Né en 1945 à Bruxelles, Eric Clémens poursuit une double activité, de fiction et de philosophie, marquée par l'interrogation et la passion du langage. Durant une dizaine d'années, il a été conseiller dramaturgique de la compagnie "l'Infini Théâtre" dirigée par Dominique Serron. Il a donné et donne des cours et des ateliers de philosophie comme de littérature dans diverses universités et institutions de Belgique, de France et du Québec.Côté fiction, surtout poétique, il a publié Un coup de défaire (aux editions Carte Blanche), Opéra des Xris (aux éditions TXT), D'retour (aux éditions TXT), une narration intitulée L'Anna (aux éditions Le Quartanier) et un poème Trois fois non (avec des encres de Pierre Soletti aux éditions Du soir au matin).Côté philosophie, surtout déconstructive et phénoménologique, il a publié Le même entre démocratie et philosophie (aux éditions Lebeer-Hossman), La fiction et l'apparraître (chez Albin Michel), Un mot seul n'est jamais juste: pour une démocratie des alternances (aux éditions Quotum) et Façons de voir (aux Presses Universitaires). Il a mené avec le peintre Claude Panier des entretiens parus sous le titre Prendre Corps (chez Artgo), et il a accompagné de son texte le peintre Jel Desbouiges dans Après Rembrandt (au Centre régional d'art contemporain).Il a également publié un choix des Ecrits de Magritte avec une postafce (Labor) de Max Loreau et une anthologie intitulée De la création (aux editions vlb).Il a publié de nombreux textes littéraires et articles de philosophie, mis à l'épreuve à l'occasion de conférences et de lectures publiques, dans diverses publications et divers pays: Belgique, Brésil, Canada-Québec, Chili, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Pérou, Pologne, Tchéquie.
  • Trois fois non, Ed. du soir au matin, 2003.
  • Mythe le rythme. Des choses de la dénature, Au coin de la rue de l'Enfer, 2011.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

La guerre ? Voilà bien un « objet » dont on ne fera jamais le tour. Voilà bien une « question » qui alimente d’autant plus nos conversations que, ces temps-ci, on « baigne dedans », dirons-nous, tant, au quotidien, experts en géopolitique et stratégies diverses occupent les ondes médiatiques, nous serinant à tour de bras leur prêchi-prêcha angoissants ou, pour le moins, inquiétants.Bon.On peut toujours faire semblant de ne rien entendre. On peut toujours détourner la tête et, disons, regarder les petits oiseaux ou s’interroger sur le sens profond de l’existence, la « vérité vraie de la vie, de l’art, de la littérature, etc. ».On peut aussi prendre l’affaire à bras le corps. Se pencher dessus à la loupe. Pas pour vider la…


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Christine VAN ACKER , Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire , Esperluète, 2022, 208 p., 22 € , ISBN : 9782359841602Si l’on vous demande de citer le nom d’une personne qui s’est illustrée dans la lutte contre la misère et pour l’accès au logement dans l’immédiat après-guerre, il est fort probable que le nom de l’Abbé Pierre vous viendra en premier à l’esprit, du moins s’il vous en vous vient un. Certainement pas celui de Christine Brisset. Sans doute de quoi illustrer l’adage qui veut qu’une femme se cache souvent derrière l’homme célèbre… Et pourtant, pendant plus de quarante ans, cette pionnière de l’action sociale a multiplié les initiatives novatrices dont celle du squat et de la construction collective de logements. Établie à Angers, mariée à un riche industriel, elle n’a eu de cesse de rompre avec les codes sociaux liés à son rang et de se poser en première ligne des combats pour le logement alors que la France, au sortir de la guerre, se démenait pour la reprise économique. Séjournant à Angers, Christine Van Acker a découvert fortuitement le nom de cette héroïne dont un square porte le nom. Elle a entamé des recherches, accédant aux archives précieusement conservées qui rassemblent 2.000 documents dont elle a pris connaissance et auxquels elle ne cesse de faire référence pour fonder son approche et nous permettre, comme elle, de nous immerger concrètement dans la vie de cette femme tout à la fois ordinaire et hors du commun. Ce faisant, elle offre un éclairage rare sur l’archivisme, ce métier de l’ombre dont bien des écrivains nourrissent leur travail, qui leur permet une immersion sans filtre ni intermédiaire aucun, par-delà les décennies qui les séparent des faits.Avec Le peuple d’ici-bas , nous nous laissons glisser dans l’action quotidienne de Christine Brisset, sa dénonciation de la misère dont on ne parle pas, des enfants qui meurent faute de toit et de soins, de la promiscuité des familles nombreuses qui vivent dans une pièce ou deux, sans eau, ni électricité ni chauffage. Femme de verbe (elle a produit une multitude d’appels écrits), elle passe avant tout à l’action, s’exposant toujours en première ligne, et ne lâche prise que lorsque qu’une solution est trouvée, légale ou non. Et de s’impliquer corps et âme dans les chantiers de construction de logements nouveaux aux côtés de ceux et celles auxquels le projet des maisons Castors offre la possibilité d’accéder à la propriété dans une démarche collective. Ces initiatives  malmènent d’évidence les habitudes et les représentations sociales et se heurtent aussi à la rigidité administrative. Et les occupations d’immeubles ajoutent aux tensions. Ce qui lui vaut tout au long de son parcours de se retrouver devant les tribunaux, de payer des amendes, de faire de la prison pour occupation illégale ou non-respect des procédures urbanistiques. Sa détermination sans faille, inconditionnelle et inlassable ne laisse personne indifférent, suscitant l’adhésion ou le rejet.Nous en rendant compte avec minutie, Christine Van Acker ne cache pas à quel point sa recherche, qui a duré plusieurs années, l’a bouleversée comme autrice : elle partage avec nous cette rencontre et ce qu’elle a suscité en elle de plus intime. Cette résonance l’amène à évoquer d’autres actions, actuelles celles-ci, qui concernent l’accueil citoyen des réfugiés ou l’occupation des ZAD (qui conduisent aussi leurs acteurs devant la justice) dont elle est également proche. Aussi ce livre, s’il dresse le portrait d’une pionnière de l’action sociale qui n’a eu de cesse d’interpeller ses semblables, porte-t-il des interrogations fondamentales qui franchissent allègrement les décennies, offrant un hommage dont la sincérité et la justesse forcent le respect.     Thierry…