Dimanche matin. Il fait beau. Un matin de printemps. Un échafaudage.
A quoi sert un échafaudage, sinon à prendre de la hauteur ? Est-ce pour cette raison que Pierre s’y retrouve ce matin, au sommet ? En équilibre, pour y dérouler le fil de sa vie « saccadée, démolie, sauvée, espérée, détestée, attaquée, vermoulue, repeinte, rouillée, abattue, noyée, brûlée ».
Pierre a quitté l’école trop tôt, trop malheureux d’y n’être pas à sa place. La suite logique le conduit à l’usine, sur un échafaudage… c’est-à-dire au bas de l’échelle.
Mais au fil du temps, les rencontres de hasard (mais s’agit-il vraiment de hasard ?) ouvriront à Pierre des univers ignorés. Le plus bouleversant sans doute, l’amitié de Jean ; le plus déterminant sans doute, la bibliothèque de Max.
Et le monde des livres.
« Avec des livres sous la main, demain sera toujours beau, même si le livre te fait pleurer »
Si Pierre porte à lui seul toute la mélancolie du monde, la perte inconsolable de l’ami perdu, il découvre, dans sa recherche d’aujourd’hui, une richesse insoupçonnée, un ciel de grands espaces semblables à ceux du Colorado.
Auteur de Où dans le ciel ?
Perché sur un échafaudage, à huit mètres du sol, pour revivre la situation qu’il occupait en tant qu’ouvrier dans une confiturerie, un homme vieillissant pose à la faveur de cette « madeleine » désabusée un regard sur les morceaux de sa vie qui lui reviennent en mémoire. Sans ordre et sans passion, comme s’il était étranger aux remontées erratiques de ce passé qui, de chapitre en chapitre, nourrissent son soliloque mental (« Je commence à me plaire ici en haut. J’y vois ma vie défiler, saccadée, démolie, sauvée, espérée, voulue, détestée, attaquée, vermoulue, repeinte, rouillée, abattue, noyée, brûlée. » Ou encore : « Quand j’y pense, il me semble que j’ai toujours regardé le monde de travers en oblique »). Si,…
Les filles d’Aphrodite : Le dessous des cartes (tome 3)
Orpheline de naissance, Lenni apprend l’identité de sa mère, se découvre une soeur jumelle assassinée, rencontre son père... Tombée dans le piège de la secte des adorateurs, elle est obligée par sa mère de se marier avec Richard Guggenheim, ex-ambassadeur des Etats-Unis, et futur époux comblé. Aidée de justesse, notamment par Mona, elle parviendra à s’en sortir, à quitter Cuba pour rejoindre New York...…
Il laboure la feuille, enfouit ses mots… serfouit à mains nues. Le poète éclaircit…