Nous ne dansons guère qu’entre nous, pas avec les tigres du Bengale, ni avec les branches du saule agitées par le vent, pas plus qu’avec les bandits de grand chemin, les trafiquants de la mer Rouge, les infatigables arpenteurs du désert, les intouchables de nos villes… Et souvent, même le proche nous est étranger.
Les nouvelles rassemblées ici arpentent en finesse des territoires familiers et les relations qui s’y nouent : au sein d’un salon de coiffure, d’un snack marocain ou d’un atelier de couture réunissant des femmes sans papiers, dans une ZAD du côté d’Arlon ou sur une ligne de tram à Bruxelles. Elles nous invitent, avec ironie et légèreté, à découvrir de multiples façons d’habiter le monde, dans l’espace physique comme dans l’imaginaire.
Carmelo VIRONE, Nous irons là, M.E.O., 2025, 136 p., 16 € / ePub : 9,49 €, ISBN : 978-2-8070-0507-5Quelques semaines après Margherita, un livre dans lequel il évoquait la jeunesse sicilienne de sa maman, Carmelo Virone nous revient avec un recueil de nouvelles, Nous irons là. À le lire, on ne peut qu’être touché une fois de plus par la ligne de force qui guide la plume de cet auteur à la curiosité insatiable, par l’intérêt qu’il porte à la vie des autres, à l’univers de leur langage propre, celui avec lequel ils parlent des passions qui les animent.Mise à nu par ses célibataires nous parle d’Arthur, de sa difficulté à faire des choix, du sort qu’il réserve aux chaussettes…
Méfiez-vous des auteurs lorsqu’ils font appel à la vérité, surtout dans leurs titres. Sauf…