Treize nouvelles, dédiées à toutes les femmes réelles ou imaginaires, et à ceux qui peuvent les aimer.
Autrice de N’oublie pas que la vie t’aime
Caroline Bouchoms nous donne à lire treize nouvelles où le personnage principal est une petite fille, une jeune fille ou une femme. Elle nous livre des fragments de leur vie très peu contextualisés, où l’on est immergé dans leurs questionnements et leurs fêlures. Nous plongeons tantôt dans l’univers d’enfants mal aimées, avec des parents mal assortis et mal dans leur peau, tantôt dans celui de jeunes femmes en quête de soi, qui se réfugient dans la religion, dans une cabane dans les bois ou dans des amours improbables.
La mère attrape Lila par le chignon, elle la plante sur une des chaises en osier de la cuisine, ouvre un tiroir, saisit une corde, attache la petite sur sa chaise.
En la regardant droit dans les yeux, elle lui dit :
– Je te déteste, Lila.…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…
Sous le prétexte de conter la vie douce et pieuse d'un groupe de parents et d'amis, l'auteur…