Auteur de Le jour se lève encore
Auteur de Le jour se lève encore
Née à Paris en 1961, je vis dans le Brabant wallon. Après des études à l´IAD, j´ai travaillé une quinzaine d´années dans l´audiovisuel (radio et télé) avant de me consacrer à l´écriture et à la lecture. Aujourd´hui, en plus de mon écriture personnelle (contes, nouvelles, romans...), j´organise des événements littéraires, j´anime des ateliers d´écriture, j´accompagne des auteurs dans l´écriture de manuscrits, j´écris sur commande... via l'association L'Image & L'Ecrit et la nouvelle asbl "Entrez Lire" qui animera dès octobre 2004 la Maison Internationale des Littératures Passa Porta, Rue Antoine Dansaert, à Bruxelles. J´ai fondé et j´anime, avec Pascale Fonteneau et Eva Kavian, le réseau d´animateurs d´ateliers d´écriture : Kalame.
Michel LAMBERT , Quelle importance , Quadrature, 2024, 124 p., 18 € / ePub : 9,99 € , ISBN…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…