Caroline Bouchoms

PRÉSENTATION
Caroline Bouchoms est actrice, autrice, metteur en scène et dramaturge. Née en Belgique, elle se forme à l’école internationale de création théâtrale De Kleine Academie, dont la pédagogie privilégie le mouvement et l’émergence de l’acteur- créateur. Elle complète son parcours au Centre d’Etudes Théâtrales de Louvain-la-Neuve en dramaturgie et mise en scène. En 2012, elle crée Chouak Théâtre. Hybride, sa quête artistique s’enracine dans le témoignage de vie et l’intime. On la retrouve dans de nombreuses performances et créations théâtrales parmi lesquelles Si Sarah…, Cheveux Rouges et Panthère et Vautour, en complicité avec Didier de Neck. Au cinéma, elle a tourné, notamment, pour Anne Depétrini. Son texte Cheveux Rouges est à paraître aux éditions Lansman, et son recueil de Nouvelles N’oublie pas que la vie t’aime est édité par Le Coudrier Professeur de Théâtre Duende au sein de l’école artistique Mudriam fondée par Yumma Mudra, elle poursuit ses recherches en évoluant au sein du réseau Danza Duende International NetWork.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Cheveux rouges est un recueil de fragments d’une jeune narratrice qui vit dans une roulotte où elle s’est aménagé un atelier, protégée par son phénix. Elle nous raconte son quotidien avec sa grand-mère préférée, Nina, avec qui elle aime parler d’amour autour d’un gâteau. Le lien tendre et fort qui les unit ne fait aucun doute.J’ai écrit, c’est ma grand-mère préférée. Elle est trois fois plus vieille que moi, je suis deux fois plus grande qu’elle… Un grand poussin dans les bras d’une petite chouette ! J’ai pas écrit ça, j’ai écrit, c’est vrai qu’elle est très petite, un mètre quarante-huit, mais quand elle déploie ses ailes, elle devient comme un immense oiseau qui vous protège. Nina était une résistante juive lors de la seconde guerre mondiale.…


Le Carnet et les Instants

Caroline Bouchoms nous donne à lire treize nouvelles où le personnage principal est une petite fille, une jeune fille ou une femme. Elle nous livre des fragments de leur vie très peu contextualisés, où l’on est immergé dans leurs questionnements et leurs fêlures. Nous plongeons tantôt dans l’univers d’enfants mal aimées, avec des parents mal assortis et mal dans leur peau, tantôt dans celui de jeunes femmes en quête de soi, qui se réfugient dans la religion, dans une cabane dans les bois ou dans des amours improbables.
La mère attrape Lila par le chignon, elle la plante sur une des chaises en osier de la cuisine, ouvre un tiroir, saisit une corde, attache la petite sur sa chaise.
En la regardant droit dans les yeux, elle lui dit :
– Je te déteste, Lila. Oh…