Motus



À PROPOS DE L'AUTEUR
Dominique Loreau
Auteur de Motus
Bio-filmographie: Charges d'enseignement -Depuis 1992: Maître de conférence à l'Université Libre de Bruxelles en Elicit (Ecriture de Scénario et analyse de films). - Depuis 2003 : Professeur de vidéo à L’Académie d’Eté de Libramont en section Arts Plastiques. Réalisations 2008 En préparation : Dans le regard d’un bête ou qui est qui. Long-métrage documentaire produit par Cobrafilms. Le projet a reçu l’aide aux repérages du CBA et la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM 2006 Au gré du temps Hdcam 47 min. Documentaire de création, en collaboration avec l’artiste Bob Verschueren, produit par Cobrafilms et Yenta (France). Le projet a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM. Sélectionné aux Festivals Internationaux : Filmer à tout prix, Festival dei Popoli de Florence, Festival International du Film d’Art de Montréal, Visions du réel à Nyon, Les états généraux du documentaire à Lussas, Prix Henri Storck, Cinemambiente de Turin, Le mois du documentaire à la BNF, les écrans documentaire de Gentilly, festival international de Bratislava, les Hivernales du documentaire, Le comptoir du Doc à Rennes … Mention d’honneur au festival de Bratislava 2000 Les fleurs du malt Video Béta numérique 48 min. Documentaire de création sur les rites et les mythes de la bière, produit par Underworld films, réalisé dans le cadre d’une soirée thématique de la chaîne TV Arte. 1998 Divine Carcasse 35mm-88min. Long-métrage produit par Underworld films, avec Szymon Zaleski, Alphonse Atacolodjou, Simonet Biokou. Sélectionné aux Festivals Internationaux de Berlin 98 (Forum), San Francisco, Festival des Films du Monde de Montréal, Festivals de Sao Paulo, de Londres, de Bruxelles, Visions du Réel de Nyon, Rencontres Internationales de Paris, Festival d’Amiens, de Cork, de Gand etc… 1994 Les Noms n'habitent nulle part 16mm-76 min. Long-métrage produit par Underworld films avec Sotigui Kouyate, Nar Sène et Sékou Baldé. Sélectionné aux Festivals Internationaux de Pesaro, Festival des premiers films de Paris, Ecran Total de Bruxelles, Festivals internationaux de Carthage, d’Amiens, de Pesaro, de Namur, de Bruxelles, de Ouagadougou, Vues d’Afrique de Montréal… Grand Prix du Festival « Filmer à tout prix » de Bruxelles en 95… 1990 La folie des autres vidéo 90 min Documentaire produit par Underworld films sur les consultations d’ethnopsychiatrie de Tobie Nathan. Ce film n’a pu être projeté qu’aux professionnels soumis au secret médical. Sélectionné au Festival Videopsy de Paris. 1988 Dakar-sida vidéo-24min Documentaire sur le sida au Sénégal, produit par Underworld films. 1987 Zigzags 35mm- 15 min. Court-métrage produit par Underworld films, avec Maria de Médeiros. Sélectionné aux Festivals Internationaux d’Edimbourg, de Bruxelles, de Gand, Festival de films de femmes de Montréal… Prix de la meilleure photographie au Festival International de Bruxelles. 1984 Le saut dans la vie 35mm-15 min. Court-métrage produit par Underworld films, avec François Bartels. Sélectionné au Festivals Internationaux de Rotterdam 84, de Gand, de Bruxelles, de Salsomaggiore… 1981 Départ. 35mm-13 min. Réalisé avec Philippe Simon. Court-métrage produit par Underworld films avec André Wilms et Peggy de Landsheer. Sélectionné au Festival International de Berlin 81, de Bruxelles… Publications 2010 A paraître : Roulés boulés : nouvelles illustrées par Lionel Vinche publiées aux Editions Esperluète. 2004 L’eau du bain : recueil de nouvelles illustrées par Loustal, publiées aux éditions Esperluète. Voyage au Mexique : nouvelle publiée dans la revue « Voulez-vous partir avec moi ? » éditée aux éditions Complexe. A la recherche de la vérité, en fraude : nouvelle publiée dans Le Ligueur.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Comment survivre à un père mort ? Comment se sauver du néant, reconquérir le fil qui s’est rompu entre le père et soi, entre soi et soi ? Dans Motus, un recueil de textes poétiques rythmés par des photographies, la cinéaste et poète Dominique Loreau tend l’oreille à ce que son père, le philosophe Max Loreau, lui a légué, à ce qu’il a transmis comme impossible. Les textes sondent une énigme, tournoient autour d’une absence, d’un éloignement que viendra sceller la mort du père. Motus et bouche cousue, motus et lèvres qui mettent en mots la béance, le manque… Dominique Loreau lance une lettre au père, moins dans la veine de celle de Kafka que sous la forme d’une quête et d’un combat. Max Loreau (1928-1990), le philosophe qui renouvela la…


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Princesse Bryone

Il était une fois la Bryone, une plante toxique et magique aussi appelée navet du diable. Est-ce celle-ci qui donne son nom à cette jeune princesse et à la légende qui lui est attachée ? Une légende que revisite pour nous Ludovic Flamant sous la forme sombre du conte. Et comme dans tous les contes, il y a la princesse, le roi autoritaire et surtout la forêt obscure et tentatrice. Il y a aussi l’ombre de la folie qui plane sur les protagonistes. Une démence, une obsession attisées par le secret sylvestre que Bryone cherche à percer. C’est que Bryone se sent à l’étroit dans ce château, dans ce village où les cloches de l’église, lancinantes, résonnent en elle comme un chœur : Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Nous tournons avec avidité les quelques pages du volume, lecteurs impatients de savoir ce que les yeux de Bryone ont vu. On le sait, la forêt est le lieu fantastique et terrifiant où l’inanimé prend vie, où les perceptions se troublent pour faire surgir les dimensions cachées du féerique. Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Oui, Bryone, dis-nous ce que masquent les fourrés au fond du jardin. La lisière est proche. Allez vas-y ! Brave les interdits ! Défie les codes ! Nous serons à l’écoute, attendrons les dévoilements de ton inconscient révélé au contact de la nature mystérieuse. Bryone, as-tu, comme Blanche-Neige, souffert les arêtes tranchantes des arbres griffus ? Ou bien n’est-ce qu’une hallucination ? Allez, dis-nous ! Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Vous voulez savoir ? Une seule chose à faire, emprunter le même chemin que la princesse, la suivre à la trace, s’aider des images-collages de Sara Gréselle pour la pister et dévorer ces lignes …comme un ogre ! Rony Demaeseneer La Princesse Bryone est une enfant comblée : choyée et protégée, ses moindres désirs sont exaucés. Il n'empêche qu'elle est enfermée entre les hauts murs du château de son père, alors qu'à l'horizon la forêt se dresse, tentaculaire. L'histoire finira mal. Il nous est confié que ce « Cahier » a été réalisé d'après une légende transmise par l'artiste Goldrajch. On connaît Stephan Goldrajch pour ses performances textiles. Ses masques sont exposés dans le monde entier. La légende de la Princesse Bryone lui aurait été racontée dans un bus à Jérusalem. Elle serait originaire d'Europe de l'Est. Goldrajch s'en est emparé, exprimant l'espoir que « chaque année un nouvel artiste se l'appropriera et évoquera le monde extraordinaire disparu, dont la légende de Bryone transmet le souvenir ». Pour 2019 en tous cas, ce souhait se trouve brillamment rencontré! Même grâce dans les mots et dans les dessins, Princesse Bryone est une pépite que l'on devine portée avec la même ferveur par l'auteur, l'illustratrice et l'éditrice.…

Épissures

Francesco Pittau ne va pas chercher ses matériaux poétiques dans des sphères éthérées. Lui suffisent…

Slam femme & autres textes

Laurent Demoulin (1966) a étudié à l’université de Liège, où il a reçu les enseignements de Jacques Dubois et de Jean-Marie Klinkenberg. Il y enseigne aujourd’hui. Son premier roman, Robinson , obtint le prix Victor-Rossel 2017. Son frère, le peintre Antoine Demoulin , dit Demant, illustre le présent recueil. Il avait déjà publié d’autres dessins en frontispice d’autres recueils : Filiation , Même mort , Palimpseste insistant et l’édition revue et largement augmentée d’ Ulysse Lumumba . Les deux frères avaient aussi publié une œuvre singulière à quatre mains, Homo saltans , où le texte et l’image s’entrelacent en un pas de deux très réussi. «  Rien de plus déprimant que d’imaginer le Texte comme un objet intellectuel (…). Le Texte est objet de plaisir  » écrivait Roland Barthes . Ce Bookleg de Laurent Demoulin recèle, dans son apparente diversité, de nombreux plaisirs stylistiques. Le choix des textes ne retient que des pièces destinées à être lues à haute voix. Slam femme est donc la juxtaposition d’une forme et d’un thème : la narration scandée librement, de manière rythmée, avec pour personnage central Greta Thunberg, jeune autiste Asperger et militante écologique. L’autisme, thème central de son remarquable roman Robinson , est donc une fois de plus présent chez l’auteur dans ces poèmes sous forme imprimée de textes destinés d’abord à l’oralité :(…) Ta pure volonté oui-autiste et sévèreQue tu deviens persona non grataChez les gris grisonnants qui méprisent le vert,Mais pour nous Great Greta, à jamais et basta !Tu es persona Greta (…)Que ce soit dans le domaine thématique ou stylistique, Slam femme & autres textes n’est pourtant ni disparate ni réducteur. Car la thématique de l’autisme pose une série de questions ayant trait à nos rapports au monde et aux autres.Utilisant la rime et les formes de manière à la fois classique et assez libre, avec des pastiches  empruntés à l’histoire de la poésie française, de la Renaissance à l’Oulipo et à la chanson contemporaine, Demoulin joue avec la langue et les images, la syntaxe et le vocabulaire, manie l’humour et le double sens, comme avant lui, celui qui, le premier, fit du slam à Liège : Jacques Bernimolin (1923-1995), auquel Demoulin consacra une belle approche critique . À propos de ce poète atypique, Izoard disait : «  Jeux de mots, calembours, cut-up, détournement de sens, faux lyrisme, humour décapant, sentimentalisme à rebrousse-poil, voilà quelques-uns des procédés utilisés par ce poète à la fois tendre et doux-amer  ». Malgré leurs différences, les manières d’écrire, chez Bernimolin et Demoulin, font indubitablement partie de la même parentèle. Mais derrière le ludisme des formes, on perçoit la gravité des interrogations : Bernimolin aborde des atmosphères oniriques et parfois angoissantes, Demoulin traite de problématiques sociétales qui bouleversent notre civilisation et n’ont rien d’apaisant : la violence, envers la Nature, les femmes, l’être humain comme l’interrogation de nos identités et modes de vie y sont présentes.Un autre type de violence est celui qui réside dans tout type d’incommunicabilité. Sur ce plan, l’autisme est exemplaire. À propos du roman Robinson , J.P. Lebrun écrit  : «  La pertinence clinique de ce véritable travail d’écriture auquel s’est tenu Laurent Demoulin tient précisément dans ce qu’il nous fait partager ce à quoi Robinson n’accède pas, à savoir ce qu’implique ce que l’auteur appelle « la quatrième dimension – celle du langage – dans laquelle il est si douloureux d’entrer – car on y rencontre le mot ‘mort’ et le mot ‘jamais’ – et dont il est impossible de sortir «  . Tout dans la description particulièrement fine de cette co-vivance entre père et fils, tout vient nous rappeler que n’a pas pu prendre place entre eux ce lien via le langage articulé qui définit notre espèce. » C’est pourtant dans cette coexistence entre le Livre et une autre écriture (l’écriture de l’Autre) , pour le dire comme Barthes, que survient la possibilité d’une compréhension des fragments réciproques de nos quotidiennetés et donc un désamorçage de la violence. Cette problématique est particulièrement sensible dans un poème comme « Minimum minimorum  » et la série intitulée « Poèmes que je n’écrirai qu’une seule fois ».Au-delà de l’éblouissante virtuosité verbale de Demoulin, son inventivité, ses traits ludiques, sa capacité de mise à distance et son oralité, on sera attentif à la dramaturgie de l’être humain, à ses silences, ses murs intérieurs, ses souffrances et à la violence innée qui l’habite, aux peurs qui déterminent ses rapports aux autres et au monde…                                                                     …