À l’âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d’une femme qu’il n’a fait qu’entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s’installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d’ermite, adonné à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l’apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre.
Ce roman, d’un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence. Il fait voir ce qui n’est pas montré, entendre ce qui n’est pas prononcé. D’une précision documentaire parfaite, il a l’intensité d’un conte, la beauté d’un origami.
Auteur de Monsieur Origami
En cette rentrée littéraire automnale où les publications affluent, le livre de Jean-Marc Ceci tombe comme une double surprise. Surprise inhérente à tout premier roman : personne (à part peut-être ses proches) n’attend l’auteur d’une première œuvre. Mais surprise, surtout, de découvrir ce Monsieur Origami par lequel Ceci entre en littérature – et à l’enseigne des éditions Gallimard, qui plus est. L’histoire est ténue. Parti en quête de la femme qu’il aime, Maître Kurogiku quitte le Japon et s’installe en Italie, dans une maison abandonnée où, solitaire, il pratique l’art ancestral de l’origami sur du papier, le washi, qu’il fabrique lui-même – d’où le surnom de Monsieur Origami qu’on lui…
Un hôpital qui s'écroule, un rapport d'expert qui se perd, une disparition inquiétante, des amours qui se nouent…