Maurice Carême : Le miracle d'exister (L'Article n°44)

RÉSUMÉ

Vous vous trouvez peut-être dans la maison de Maurice Carême… Peut-être venez-vous de la visiter. Il est temps désormais d’en refaire le tour dans une nouvelle dimension, « à hauteur d’enfant ». François-Xavier Lavenne, grand lecteur du poète et directeur de la Fondation Carême, sera notre guide pour redécouvrir cette maison sous un autre jour et une autre nuit. Le monde du poète est en effet celui des enfants, un jeu d’ombre et de lumière où « l’enfance n’est pas que légèreté ». Il faut savoir se faufiler parmi les meubles pour en apprécier leur présence.
Écouter les bruits inaudibles des adultes comme l’ancienne clameur de supporters. Apercevoir dans un miroir déformé l’ombre sagace de Jacques De Decker. Sentir la caresse d’une mère présente dans son effacement.
C’est une maison d’écrivain unique que présente cet article, une maison vivante qui rit et doute, qui se souvient et espère. C’est un bol d’air frais et un refuge chaleureux. C’est une poésie simple qui parvient à capturer la complexité de l’enfance.


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Une revue catholique au tournant du siècle : Durendal 1894-1919

À propos du livre (texte de l'Introduction) Lorsqu'on parcourt une histoire de la littérature belge de langue française, le chapitre consacré à cette époque particulièrement florissante, qui va de 1880 à la première guerre mondiale, frappe par l'éclosion soudaine de revues littéraires qui suivirent l'exemple de la Jeune Belgique. Dans la liste de ces revues plus ou moins éphémères, l'attention est attirée par la longévité surprenante de l'une d'elles, Durendal, revue catholique d'art et de littérature . Ce mensuel catholique parut pendant vingt ans, de 1894 à 1914, alors que la Jeune Belgique ne sortit de presse que durant seize années et que la Wallonie disparut au bout de sept ans. Quelle recette a donc permis à Durendal de garder si long-temps ses lecteurs? Et une seconde question vient à l'esprit : à quoi pouvait bien s'intéresser une revue littéraire catholique à un moment où la littérature catholique semble inexistante? Qui a fondé Durendal ? Quels étaient ses objectifs? Autant de questions sur lesquelles bien peu de critiques ou d'historiens littéraires se sont penchés. En faut-il davantage pour désirer examiner avec un peu d'attention cette revue et la sortir de l'oubli, comme ce fut fait autrefois pour la Jeune Belgique et la Wallonie ? C'est ce que nous allons essayer de faire : rechercher les origines de la revue, découvrir son but, analyser la manière dont elle l'atteignit et les raisons qui la maintinrent en vie au-delà de la durée moyenne d'existence des revues littéraires belges. Ce travail ne se veut pas exhaustif: beaucoup d'aspects devront malheureusement rester ignorés, principalement certains problèmes plus particulièrement artistiques qui sortent de nos compétences par leur caractère trop technique. Nous ne proposerons pas non plus, dans chaque chapitre, un relevé détaillé de tous les articles parus dans Durendal et traitant du sujet mais seulement les extraits les plus significatifs. La présentation typographique de la revue, son illustration de plus en plus abondante et le sommaire de chaque numéro ne nous paraissent pas mériter de longs développements. Il suffit de savoir qu'en 1894 chaque numéro comptait vingt pages, tandis que ce nombre…