Marées vaches


RÉSUMÉ

La langue de Maud Joiret oscille entre rage et férocité pour capter les pulsations des corps, leurs flux et l’environnement dans lequel ils se déploient.-  » J’étouffe si on ne me menace pas de perdre la tête / de quitter la terre / de me damner / de foutre le feu à mes paquebots d’allumettes.  »
Associant les pulsations du chaos intérieur et extérieur, Maud Joiret traque les indices des voix féminines et féministes pour lutter contre l’insensibilité du réel. Arpentant les villes, les galeries, les bars, les supermarchés,…


COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS

À PROPOS DE L'AUTRICE
Maud Joiret
Autrice de Marées vaches
Maud Joiret est née en 1986 à Bruxelles. Chroniqueuse notamment pour Le Carnet et les Instants, elle est programmatrice littéraire. Cobalt est son premier recueil de poésie. Quelques textes ont paru aussi pour la revue Boustro (numéro VII), Passa Porta, Poetenational.be, Bela. Lauréate d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de découverte 2020


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Maud JOIRET, Marées vaches, Castor Astral, coll. « Poche / poésie », 2023, 9,90 €, ISBN : 979-10-278-0365-1lignes, liquides, liens, grappes végétalesanimales de cimentil faudra délivrer ce qui veut déborderqui creuse par saillies le thoraxaprès les yeuxLe nouveau livre de Maud Joiret tient dans une poche et contient un monde. Publié aux éditions du Castor Astral dans la collection « Poche/poésie », Marées vaches assemble textes inédits et parutions antérieures (notamment la très attendue réédition de Cobalt, paru en 2019 aux éditions Tétras Lyre et jusqu’alors épuisé) en un plan à échelle 1 :1 de l’état du monde depuis l’intérieur.l’appétit prend…


Karoo

Le nouveau recueil de Maud Joiret, Marées vaches, paru au Castor astral, sonne à la fois comme une synthèse et une porte d’entrée idéale dans son univers poétique.

Le nouveau recueil de Maud Joiret, Marées vaches, paru au Castor astral, sonne à la fois comme une synthèse et une porte d’entrée idéale dans son univers poétique.


Un monde pétaradant, fait d’incendies et de feux d’artifice en tout genre, un monde à perdre ses repères et dans lequel se retrouver. La poésie de Maud Joiret n’est ni claire, ni opaque ; elle fait se succéder des images, des symboles, des chapelets de mot-sens-association-invention qui créent un déphasage total d’avec la langue ordinaire. Mais c’est de cette manière qu’elle ouvre des portes…


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Entrouvrir le recueil Agir en Antigone des Midis de la Poésie, c’est se frotter à un matériau inattendu, celui d’une inspirante poésie brute, collective, plurielle, de thèmes comme de plumes, et révélatrice de limites à déplacer. Agir en Antigone entremêle divers ateliers d’écriture poétique organisés par la prolifique asbl bruxelloise Les Midis de la Poésie – chapeautée par Mélanie Godin – qui n’a de cesse de visibiliser ce qui a été écrit et ce qui s’écrit, ricochant d’interrogation en déclenchement poétique, de finitude (conférences, conversations, lectures-spectacles) à premier éclat poétique (#Poesielab prolonge les thématiques abordées lors des diverses rencontres via de lumineux ateliers d’écriture qui se déroulent également en ligne 1 ). Ce recueil de poèmes éclectique, publié en octobre 2020 propose une « poésie collective » rassembleuse de « forces individuelles » aux antipodes d’« (…) une époque où l’appel à être solidaire ne concerne que des proches à garder à distance, pas des distants qui voudraient se rapprocher » (Aliette Griz, coordinatrice du #Poesielab). L’agencement des poèmes se fait d’ailleurs le miroir du cheminement de l’individuel au collectif : si les ateliers d’écriture sont d’abord  adroitement mélangés – exhortant les lecteur.rices.s à se figurer une constellation thématique –, ils finissent par parfois se juxtaposer : les plumes, qui ont été secouées et déposées à divers endroits, se redisposent et révèlent les liens qu’elles ont tissés entre elles.  L’écriture est sur le bout de la plume de celui ou celle qui tend l’oreille et c’est ce que ce recueil imprime dans l’esprit, révélant une « poésie possible » pour toutes et tous, dans les joyeuses fluctuations de l’instantané. Comment ne pas songer alors au célèbre message du tract publicitaire surréaliste indiquant que « le surréalisme est à la portée de tous les inconscients » ? D’ailleurs, deux poèmes d’ Agir en Antigone sont poreux et appellent à être complétés, tels des textes à trous, comme chez Nougé (dans L’Expérience continue ) ou Breton ( Manifeste du surréalisme ). Il y sera, entre autres, question (et ça ne peut qu’être réjouissant) de lune (quand on l’oublie et quand on la retrouve), de métiers (dont celui, souvent mis de côté, de nourrisseur de moustiques), de naissances (celles, respectivement, d’un escargot, de Dieu, d’un fleuve ou encore de la Terre), d’équité (même lorsque des frites sont en jeu), d’insertion d’étoiles rebelles (baliseuses de chemins de traverse) « dans le texte écrit depuis toujours par et pour les hommes », de l’importance pour Serge l’écureuil à apprendre à dire non, de choses « à moitié », de connivence entre le soleil et le regard, de « ce qu’il faut pour être artiste » (à savoir posséder, par exemple, un traité de l’absurde, quelques croyances ésotériques et un esprit de synthèse). Alors pourquoi Agir en Antigone ? L’étymologie d’ Antigone – « qui s’oppose à l’origine » – signe et ordonne la constellation mentale dessinée au fil des pages : si la sœur d’Étéocle et de Polynice agit au nom des lois non écrites, les ouvreur.euse.s de poésie de ce recueil parlent « des limites qu’iels aimeraient déplacer ». Et ce déplacement a parfois lieu d’un poème à l’autre : alors que l’un inscrit le poète dans la nuit (celui qui « jardine ses soirs et puis ses nuits » est « protégé de l’ennui en vertu du contemplé », gravit des montagnes, résiste, « oublie pourquoi il se demande et se demande encore »), l’autre le dépose au seuil du jour :  Poète ? C’est d’abord s’émerveiller Non, d’abord émerger Et déjà s’émerveiller. S’émergéveiller Simplement, Agir en Antigone donne corps aux sensibilités de tout âge, naissantes…

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