Est-on propriétaire du souvenir d’un être aimé ? Après le décès de sa mère, Sarah Kaliski, Vincent décide d’écrire un roman à son sujet quand il découvre avec stupeur que sa femme, actrice comme lui, termine un scénario dont Sarah est l’héroïne. Pour Vincent, nul autre que lui n’a droit à la parole sur sa mère, peintre de talent injustement méconnue, personnalité intense et borderline, avec laquelle il entretenait une relation passionnelle. Ulcéré, il tente en vain de faire renoncer sa compagne, qui devient dès lors son « ennemie » sur le champ de bataille de leur vie professionnelle comme sur celui de l’intimité. Entre eux, leur fils Samuel, que son père paranoïaque, retranché au fond de l’appartement, soupçonne de prendre le parti de sa mère – de même que leurs amis et sa psy.
Alors que Vincent commence à percevoir des signes de sa mère et cherche à observer des phénomènes paranormaux, sa femme propose de jouer Sarah à une star … en laquelle Vincent croit reconnaître Catherine Deneuve. Il va tout mettre en œuvre pour faire capoter le film, sans autre succès que d’être mis à la porte de chez lui. L’actrice star le recueille, devenant une étonnante figure maternelle de substitution…
Autofiction déjantée ou pure fiction basée sur une relation mère-fils exceptionnelle, Ma femme écritplonge son lecteur dans la spirale paranoïaque incontrôlable où s’engouffre Vincent, incapable de surmonter la disparition de celle qu’il a tant aimé. Drolatique et poignant, un roman totalement original, implacable loi de Murphy dans laquelle le narrateur, têtu, parano, attachant, s’enferre dans sa folie et détruit peu à peu tout ce qu’il a construit.
Auteur de Ma femme écrit
Vincent, acteur de fortune et de notoriété moyenne, empêtré dans une famille chaotique où chacun se réfugie dans ses propres fictions, a perdu sa mère. Il peine à s’en relever. Vincent et elle avaient une relation fusionnelle, pétrie d’une loyauté indéfectible, de conflits perpétuels, et d’une admiration réciproque pour l’artiste qu’il est, qu’elle était. Une sensibilité exacerbée et le besoin d’inventer sa vie ne seront pas les moindres des héritages qui échoient à Vincent. Alors, pour avancer, pour sortir de sa léthargie, et aussi pour « sortir de l’ombre », Vincent décide d’écrire un livre sur sa mère. Il y pense. Il allume son ordinateur. Il rêve de ce livre. Il l’imagine. Bien entendu, son projet n’avance guère. C’est alors…
Le récit s’ouvre sur le décès d’une personne qui replonge l’héroïne, Delphine, dans une vieille amitié…