Est-on propriétaire du souvenir d’un être aimé ? Après le décès de sa mère, Sarah Kaliski, Vincent décide d’écrire un roman à son sujet quand il découvre avec stupeur que sa femme, actrice comme lui, termine un scénario dont Sarah est l’héroïne. Pour Vincent, nul autre que lui n’a droit à la parole sur sa mère, peintre de talent injustement méconnue, personnalité intense et borderline, avec laquelle il entretenait une relation passionnelle. Ulcéré, il tente en vain de faire renoncer sa compagne, qui devient dès lors son « ennemie » sur le champ de bataille de leur vie professionnelle comme sur celui de l’intimité. Entre eux, leur fils Samuel, que son père paranoïaque, retranché au fond de l’appartement, soupçonne de prendre le parti de sa mère – de même que leurs amis et sa psy.
Alors que Vincent commence à percevoir des signes de sa mère et cherche à observer des phénomènes paranormaux, sa femme propose de jouer Sarah à une star … en laquelle Vincent croit reconnaître Catherine Deneuve. Il va tout mettre en œuvre pour faire capoter le film, sans autre succès que d’être mis à la porte de chez lui. L’actrice star le recueille, devenant une étonnante figure maternelle de substitution…
Autofiction déjantée ou pure fiction basée sur une relation mère-fils exceptionnelle, Ma femme écritplonge son lecteur dans la spirale paranoïaque incontrôlable où s’engouffre Vincent, incapable de surmonter la disparition de celle qu’il a tant aimé. Drolatique et poignant, un roman totalement original, implacable loi de Murphy dans laquelle le narrateur, têtu, parano, attachant, s’enferre dans sa folie et détruit peu à peu tout ce qu’il a construit.
Éditeur : Le livre de poche
Date : 2024
Format : Livre
Auteur de Ma femme écrit
Vincent, acteur de fortune et de notoriété moyenne, empêtré dans une famille chaotique où chacun se réfugie dans ses propres fictions, a perdu sa mère. Il peine à s’en relever. Vincent et elle avaient une relation fusionnelle, pétrie d’une loyauté indéfectible, de conflits perpétuels, et d’une admiration réciproque pour l’artiste qu’il est, qu’elle était. Une sensibilité exacerbée et le besoin d’inventer sa vie ne seront pas les moindres des héritages qui échoient à Vincent. Alors, pour avancer, pour sortir de sa léthargie, et aussi pour « sortir de l’ombre », Vincent décide d’écrire un livre sur sa mère. Il y pense. Il allume son ordinateur. Il rêve de ce livre. Il l’imagine. Bien entendu, son projet n’avance guère. C’est alors…
Voici venir le soleil : Balades avec mon fils
Voici venir le soleil. Balades avec mon fils est présenté comme la suite de Je pousse donc je suis. Balades avec ma fille , qui était un hommage à la promenade urbaine. Dans cet opus, nous sommes amenés à lire un recueil de fragments qui relèvent davantage d’un hommage à la rencontre. Tina Mouneimné Van Roeyen nous livre en vrac ses réflexions de femme de lettres au chômage et de mère débordée avec deux enfants en bas âge. À l’aube de ses 40 ans et installée à Etterbeek, elle s’interroge sur son identité, d’autant plus qu’elle est une immigrée d’origine polonaise et libanaise installée dans un vivier de diversité culturelle. Laissez-moi vous expliquer : là d’où je viens, on fête ce jour [la fête des mères] toujours le 26 mai ; en Belgique, le deuxième dimanche du mois de mai sauf à Anvers où c’est le 15 août. Manque de bol, le petit mari est Anversois. Donc, si je comprends bien, j’envoie un bouquet de fleurs à ma mère qui habite en Pologne pour le 26 mai ; mais, moi mère, je pourrais l’espérer le deuxième dimanche de ce même mois, alors que ma belle-mère le recevrait le 15 août. Mais tenez-vous bien, si ma mère vivait au Liban, ça aurait été le 21 mars. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Sinon, ça ne serait pas drôle. Des réformes en vue ? Bien ancrée dans un quotidien concret de maman hyper occupée, l’autrice utilise les situations vécues comme des occasions de s’interroger sur le monde, de poser des questions sur ses questions et ipso facto de dévoiler une quête de sens en arborescence. Il est vrai qu’entre la nounou en retard, la gastro du chat, les courriers administratifs absurdes et les urgences pédiatriques, son doctorat en langues et littératures romanes lui sert peu, son objectif principal étant d’apprendre sur le tas et de survivre plutôt que vivre (« mettre la tribu au lit relève d’une séance de marchandage sur un souk africain »). Si possible sans arriver en retard à son nouveau travail avec de la confiture sur ses vêtements…Avec une grande auto-dérision et un regard acéré, Tina Mouneimné Roeyen nous livre ses réflexions sur la vie, pointant l’absurdité de ses contingences. Telle un Sisyphe dont le rocher est remplacé par une double poussette, elle recommence chaque jour une course contre la montre avec une énergie décoiffante. Elle nous insuffle sa joie de vivre à travers un style direct et cathartique à la Susie Morgenstern et se permet de changer constamment de sujet sans transition. Avec elle, des événements banals deviennent festifs ou des questionnements existentiels profonds. Impossible de s’ennuyer. J’ai pourtant essayé. Essayé de changer de vie. Relever le défi de me réveiller à cinq heures du matin et manger du yoghourt maigre aux fruits secs. Pour les flocons d’orge et d’avoine, j’ai remercié d’avance (il y a des limites quand même). J’ ai tenu deux jours. Les deux pires jours de ma vie. L’étiquette du yoghourt me laissera d’ailleurs perplexe. Il serait : Pur natur organic bio eco Cinq adjectifs pour signifier la même chose (et ce n’est probablement même pas vrai) On nous prend pour des idiots, je vous assure. Voici venir le soleil. Balades avec mon fils , un livre à lire un jour de pluie……
Emily Jensen, sociologue franco-anglaise, met au monde une petite Sophia, après avoir vécu un…
Avec Les étoiles du silence , Jean-Marc Ceci déploie un roman chatoyant, aux croisées…