Nous avions sous les yeux la matière même de la lumière
Sans cesse interrogé par la lumière et son contraire, le poète déroule sa vie intime, tissée d’échos légers comme le tremblement de l’air ou les passages d’ombre.
Il vit la lumière comme « une matière », vive, enjouée, présence au milieu du jour, perle du quotidien.
En peu de mots, tout se joue : le retrait, l’attention, le regard vers l’autre, la patience de vivre.
Auteur de Lumière des murs
Philippe Leuckx poursuit une œuvre poétique élégiaque : chaque poème ressemble ainsi aux petits cailloux que l’enfant du conte sème dans la forêt obscure où on est en train de le perdre, pour pouvoir retrouver ultérieurement son chemin vers la lumière. Le titre, Lumière des murs, métaphorise ce thème de la perte et de la résilience. Car le mur est, du point de vue de nos sens, une structure matérielle fixe qui enferme, tandis que la lumière est un élément mobile et presque immatériel. La lumière traverse l’espace quand le mur le circonscrit. Le poète quête l’éclaircie de manière oxymorique, comme si nommer sa douleur, écrire sa perte et son deuil, saluer la morte bien-aimée et prendre soin des enfants, était la seule issue à l’éphémère…
Poèmes de pluie. Une proposition de Mélanie Godin
Il est un cliché tenace, pourtant exact, à propos de la Belgique : il y pleut constamment. Mélanie Godin et son équipe en auront…