Les os sont les sujets du « royaume de la mort » que gouverne Esther Guardi. Anthropologue spécialisée en paléo-pathologie, elle se penche sur l’examen de stigmates osseux à la recherche des lignes de Harris, ces aspérités qui indiquent maladies et blessures anciennes, et tente d’en interpréter le sens.
Au Kosovo, des experts mandatés par le Tribunal pénal international ont ouvert des fosses et demandent la participation de spécialistes pour procéder aux travaux d’identification des corps. Il s’agit de rendre leur nom aux victimes dissimulées sous la terre et de déterminer les circonstances de leur mort. Et ainsi de permettre à leurs proches de commencer un travail de deuil.
Esther décide de rejoindre la mission et peu à peu, pour elle, l’exhumation des corps se double de l’exhumation de soi : au fur et à mesure que les ossements fragiles lui murmurent leurs secrets, Esther dessine, à travers évocations de l’enfance et récit de rêves, l’histoire de ses propres failles, familiales et affectives. Les joies, les tourments s’entrelacent avec les souvenirs enfouis et il faudra le patient travail de l’analyse pour accéder au sens et ouvrir, enfin, la porte au bonheur d’exister.
La psychanalyse s’inscrit au coeur du second roman de Nicole Roland qui, après Kosaburo, 1945, continue d’explorer jusque dans ses tréfonds l’expérience de la perte, du manque et du deuil. Elle déploie l’univers réel et onirique de son héroïne avec une profonde pudeur. Celle-là même dont fait preuve Esther face aux corps qu’elle déterre des charniers des Balkans, alliant la précision du geste et des sensations à une pensée hypnotique.
A l’image de ces gardiens de la mémoire des morts, Les Veilleurs de chagrin est le roman d’un monde-mémoire, composé de strates, de lignes et de failles, où l’esthétique du fragment, obéissant au principe – aussi imprévisible qu’affectif – du souvenir, trouve une singulière cohérence dans une forme de litanie mélodieuse. Comme si le ressac et la répétition étaient l’unique voie pour ne pas laisser les mots mourir dans sa gorge.
Autrice de Les veilleurs de chagrin
Justin tait sa peur du noir par crainte d'être la cible des moqueries de son entourage. Jusqu'au jour où il se rend compte que son père a peur, lui aussi, quelquefois.Justin tait sa peur du noir par crainte d'être la cible des moqueries de son entourage. Jusqu'au jour où il se rend compte que son père a peur, lui aussi, quelquefois.Philippe Goossens et Thierry Robberecht proposent chez Mijade les aventures d’un nouveau personnage, Justin, un petit loup téméraire. Devant ses amis, Justin n’a peur de rien et se venterait plutôt de ses exploits. Peur de rien, c’est vite dit, car lorsqu’il voit une araignée, il appelle à l’aide. Il sera finalement sauvé par Max, son ami. Et lorsqu’il en discutera avec son père, Justin comprendra qu’on…
Découvrir nos peintres belges à travers quelques petits grains amusants... Et bien sûr, en profiter…