Appartenir

RÉSUMÉ

« Comment aurais-je pu, en plus de tout, comprendre ce qui se tramait en moi ? »

Dans le bloc opératoire où elle s’apprête à subir une IVG, Anna Ayanoglou est prise en charge par un anesthésiste grec. « Au seuil du non au poids de la lignée », c’est l’irruption soudaine de la patrie du père. L’événement déclenche un mouvement d’exploration de l’histoire familiale, marquée par l’immigration.

De ses séjours en Grèce, adolescente, à ses études à Paris, la poétesse ausculte vécus et intériorités. Avec attention et tendresse, elle tente de comprendre par quelles épreuves son père est devenu qui il était. Et ce que son déracinement a fait d’elle.

À la lisière du romanesque, ce recueil met magistralement à nu les fils invisibles qui se transmettent de génération en génération et qui marquent à jamais les identités.

Un récit d’apprentissage dominé par les souvenirs de la Grèce, sa mythologie, ses paysages et sa langue.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Anna Ayanoglou

Autrice de Appartenir

Anna Ayanoglou est une poétesse française née en 1985, bruxelloise d’adoption depuis 2014. Sa mère est vendéenne (mais pas que), son père est grec (mais pas que). Elle grandit à Paris, ce qui, Dieu merci, ne se sent pas trop. Après des études de russe, elle part vivre dans les pays baltes, d'abord à Vilnius, Lituanie, puis à Tartu, Estonie — une expérience à l'origine de son premier recueil, Le fil des traversées, paru en 2019 chez Gallimard. Son deuxième recueil, Sensation du combat, paraît chez le même éditeur en 2022. Après avoir longtemps enseigné le français langue étrangère, Anna construit son œuvre poétique et réalise « Et la poésie, alors ?  », une émission radio qui donne la part belle aux littératures du monde sur les ondes de Radio Panik. Lors de ses lectures et performances poétiques mixées avec d'autres arts (arts graphiques / DJ / noize), elle expérimente sans relâche, avec toujours le feu de (faire) découvrir. En parallèle des recueils, elle publie régulièrement des textes en revues, autre lieu fertile d'expérimentation — notamment dans La NRF, Europe, Dissonances, Radicale… Appartenir, son troisième recueil, paraît aux éditions du Castor Astral en mars 2024. L'ouvrage, intensément autobiographique, s’ouvre sur le ressouvenir de son avortement : choix conscient, refus de prolonger la lignée familiale, cet événement est le point de départ d’un questionnement et d’une narration qui prend peu à peu de l'ampleur. Dans ce recueil construit comme un roman — et qui se lit comme tel —, la poétesse embrasse son histoire familiale, et d’abord celle de son père. Elle fait de ce recueil le lieu de l’exploration de ce qui constitue transmission : la langue maternelle du parent, apprise ou non, les récits, entre mythe et réalité, et les constellations — humaines et géographiques.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

La langue, les langues forment des paysages que le poète explore avec la gourmandise de l’enfance. Après les très remarqués Le fil des traversées (Gallimard, 2019), Sensations du combat (Gallimard, 2022), Anna Ayanoglou délivre Appartenir, un recueil poétique qui gravite comme un derviche tourneur autour du motif de l’impossible appartenance. Le mouvement de la vie, de l’enfance, de la constellation familiale, des origines grecques ne se dépose à la surface de la mémoire que lorsqu’il est décanté, approché, mise en forme dans la pâte de l’écriture. La brisure, l’effraction catalysent un travail d’anamnèse qui réveille des pans de souvenirs, soulève des zones d’ombre. L’événement déclencheur…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:langue poète paysage - "Appartenir"
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