Les Kriegscayès : La Grande Guerre des Rèlîs Namurwès

RÉSUMÉ

Les Kriegscayès ! Les Rèlîs en connaissaient l’existence mais le manuscrit n’attirait guère l’attention. À l’approche des commémorations de la Grande Guerre, les Rèlîs se sont souvenus de ce recueil. Les textes qu’il contient ont été rédigés en différents coins d’Allemagne, sur l’Yser, sur la Riviera italienne ou dans la France profonde, à Namur aussi. Ces textes évoquaient les batailles, les atrocités de l’invasion, la vie quotidienne sous la botte allemande, l’horreur des déportations de 1916, et le sort peu enviable des prisonniers de guerre en Allemagne. Ces textes surtout étaient écrits en wallon !

À PROPOS DES AUTEURS
Bernard Louis

Auteur de Les Kriegscayès : La Grande Guerre des Rèlîs Namurwès

Originaire de Namèche, Bernard Louis est revenu habiter sa maison natale en 1981. Il a effectué sa carrière comme professeur de langues classiques dans l'Enseignement secondaire. Au contact de la société littéraire des Rèlîs namurwès, il est revenu à la langue de son enfance et s'est initié à l'écriture en wallon. Il a écrit des vers mais se trouve plus à l'aise dans la prose, avec pour modèle Auguste Laloux. Son recueil Tot fiant bètchî l' coq - Ricochets fut publié par la Société de Langue et de Littérature wallonnes, après avoir été honoré du Prix Biennal de la Ville de Liège en 2001. Comédien, récitant, animateur de radio, membre du Conseil des Langues régionales endogènes et de diverses associations, il lutte pour la survie de la langue wallonne. Il est également le responsable de l'édition des Cahiers wallons, la revue des Rèlîs namurwès. Il a été reçu comme membre titulaire de Société de Langue et de Littérature wallonnes en 2010.
Joseph Dewez

Auteur de Les Kriegscayès : La Grande Guerre des Rèlîs Namurwès

Joseph Dewez est théologien et enseignant retraité. Né à l’ombre du vieux chêne de Liernu, en 1950, il n’a jamais parlé le wallon durant son enfance ; il l’a entendu dans la cour de la ferme de ses parents. En 1978, il suit le cours de wallon de Lucien Léonard et se met à écrire dans cette langue qu’il trouve plus forte que le français pour exprimer les émotions. Il publie un recueil de poèmes Do vint dins lès croles en 1993 et plusieurs textes dans les Cahiers wallons. Un autre recueil, Au djârdén, po wèyi èt s’ rèwèyi, a été publié en version électronique par la Maison de la Poésie de Namur. En décembre 2006, il devient président des Rèlîs namurwès. En 2014, il est admis à la Société de Langue et de Littérature wallonnes, où il succède à Willy Bal.

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Pour trouver la clé, il fallut perdre la mémoire des serrures

La prose poétique, les essais de Claire Lejeune (1926-2008) sont placés sous le signe de la fulgurance, d’une poétique radicalement novatrice qui entend décloisonner les savoirs, les expériences afin de traverser les chapes du pouvoir, de la domination et de recontacter les promesses à venir des origines. Dans les années 1960, La gangue et le feu, Le pourpre, La geste, Le dernier testament, Elle signent l’avènement d’une parole qui noue indissolublement naissance à soi hors des rets du patriarcat, expérience mystique d’un verbe politique et poétique, subversion des piliers d’une civilisation qui a muselé les femmes. De se dire, les sans-voix montent à l’existence, gagnent un processus de subjectivation que Claire Lejeune place sous le signe de l’ouverture à l’autre de la raison et aux terres du symbole. «  Nous ne faisons pas la poésie. Elle nous fait de nous défaire  » écrivait-elle. Pour trouver la clé, il fallut perdre la mémoire des serrures nous livre de souverains textes inédits choisis par Anne André, Danielle Bajomée et Martine Renouprez, des poèmes à fleur de lave, d’inquiétude, d’un questionnement viscéral, des lettres de sa correspondance avec Maurice Blanchot, avec René Char, avec René Thom, des textes sur les puissances du symbole, accompagnés de photographismes de Claire Lejeune. Le régime de la création est celui de la nudité, de l’extraction hors de la non-vie. Afin de phraser ce qui échappe au monothéisme d’une pensée vertébrée par la Loi — Loi de Dieu, de son substitut, le Père —, il faut inventer une langue-corps, une langue sororale, conquise sur les cendres du divin. «  La mémoire de la clé — de l’origyne — s’est perdue, car au nom du Père, sa langue fut coupée, interdite de transmission  ».L’entrée en écriture, la conquête d’un soi altéré, diffracté riment avec violence, dépossession, extase mystique sans Dieu, un Dieu confondu pour son imposture. Lire aussi : De la patrie à la fratrie , par Claire Lejeune ( C.I.  n° 79) Au travers des extraits de la correspondance avec Maurice Blanchot (une correspondance qui se noua dès 1968 et se prolongea jusqu’en 1994), on mesure toute l’audace d’une entreprise sans équivalent dans les lettres, une démarche radicale qui fut, tout à la fois, poétique, existentielle, intellectuelle, politique. Celle qui porta la blessure immémoriale de la Femme pour la retourner en chant libérateur, celle qui dressa un auto-portrait sous la guise d’une «  clandestine, d’une contrebandière de la pensée  » fait de la pensée l’instrument de métamorphoses intérieures, d’un recommencement de l’Histoire. Pour gagner une vie supra-individuelle, il s’agit de traverser des seuils, d’être «  lourde du Verbe  » afin d’«  enfanter Le langage  ». Réinvention d’une origine barrée et d’une langue mutante, arrachement aux ruines, à la logique des dualismes et délivrance vont de pair. Dans Mémoire de rien, Le Livre de la sœur, Le Livre de la mère, Claire Lejeune défait les héritages mortifères, au fil d’une généalogie où Nietzsche côtoie Lilith, Rimbaud, Héraclite.Au travers de sa poétique sauvage, de l’indompté, du corps soustrait à la tyrannie de l’esprit rationnel, Claire Lejeune nous lègue un vertige de sensible en acte, de concept en mouvement. Comme René Char le lui écrivait dans une lettre de 1966, «  Il manquait à la poésie de ce temps une voix pourpre. Nous l’avons désormais  ». Véronique…

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