Ceci est une ville écarquillée, effarée, démantelée, une ville belle par endroits, à d’autres elle est sale, une capitale usurpée de l’Europe, qui aurait facilement le culot de se prendre pour le centre du monde.
Ainsi débute ce troisième bookleg (et cinquième opus) d’Edith Soonckindt, sorte de bréviaire de l’antivoyage, pour lequel elle a demandé à sept amis aux quatre coins du monde de lui raconter une journée type de leur vie. Cela lui a permis de collecter de précieuses données qu’elle a ensuite lues, triées puis classées.
S’y est ajouté un Japonais inconnu, ou réinventé, surnommé Mister T, qui s’immiscera de temps à autre entre les lignes.
À partir de quoi l’auteur tentera d’en déduire des statistiques mondiales : sept personnes plus une narratrice seraient-elles bel et bien représentatives des sept milliards d’habitants sur Terre ? Mais peut-être n’y parviendra-t-elle pas…
Le résultat – tantôt absurde, tantôt poétique – vous parlera des quatre coins du monde en question, mais aussi et surtout de Bruxelles, centre névralgique du récit et ville de tous les devenirs possibles, ou même impossibles, d’ailleurs.
Autrice de Les Égarés
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