Le vivant comme modèle. Pour un biomimétisme radical

RÉSUMÉ

Ce livre apporte un formidable espoir, à la fois technique, stratégique et philosophique à tous ceux qui, conscients de l’urgence des défis écologiques, s’inquiètent de l’avenir. Son idée part d’un constat : la nature est un gigantesque laboratoire, vieux de plusieurs milliards d’années, et riche d’autant de solutions.
Lancé il y a une trentaine d’années outre-Atlantique par des naturalistes d’un nouveau genre, pour la plupart des femmes, le mouvement du biomimétisme se développe aujourd’hui en Europe.
Dans tous les secteurs, il propose des passerelles entre ceux qui construisent le monde – ingénieurs, managers, marchands, agriculteurs, médecins… – et les scientifiques qui étudient la nature. Gauthier Chapelle en est un des plus brillants représentants.

À PROPOS DES AUTEURS
Luc Schuiten

Illustrateur de Le vivant comme modèle. Pour un biomimétisme radical

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

D’une prodigieuse richesse conceptuelle, bouillonnant d’innovations pratiques, Le vivant comme modèle. Pour un biomimétisme radical nous délivre des schèmes de penser, de sentir nous donnant la possibilité de nouer une nouvelle alliance avec les formes du vivant. Ingénieur agronome, biologiste, concepteur de la collapsologie avec Raphaël Stevens et Pablo Servigne, ancien élève de Janine Benyus qui a développé la théorie du biomimétisme, Gauthier Chapelle déplie toutes les vertus du biomimétisme, à savoir l’ensemble des processus d’innovation (économiques, technologiques..) que les humains peuvent mettre en place en suivant une idée-clé : ces innovations et ces stratégies à faible impact environnemental doivent être inspirées par le…


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Divin Vinci, Léonard de Vinci, L’Ange incarné

À l’occasion du 500ème anniversaire de la mort de Leonardo da Vinci, le philosophe et écrivain Daniel Salvatore Schiffer, grand spécialiste du dandysme, interroge l’œuvre, la vie, la pensée de celui qui incarne l’humanisme de la Renaissance. Peintre, sculpteur, architecte, poète, ingénieur, inventeur, philosophe humaniste… c’est sous l’angle de l’universalité de son génie que Daniel Salvatore Schiffer appréhende l’astre Léonard de Vinci. S’appuyant sur les écrits de l’artiste — son Traité sur la peinture , ses Codex, carnets, journaux souvent rédigé dans une écriture spéculaire … —,  revisitant l’œuvre ( La Joconde, La Cène, La bataille d’Anghiari, Léda et le cygne, Bacchus, Saint jean Baptiste …), Divin Vinci, Léonard de Vinci, L’Ange incarné explore la synthèse des arts et des sciences mise en œuvre par celui qui, faisant de la peinture une «  cosa mentale  », une chose mentale, la dotait, par-delà sa fonction esthétique, d’une fonction cognitive. «  Dessiner, c’est connaître  » écrivait-il. Loin de s’en tenir à la seule étude des influences ayant marqué Vinci (pensée platonicienne, néoplatonisme, apprentissage de la peinture avec Andrea del Verrocchio…), Daniel Schiffer montre les inventions techniques et esthétiques qui en font le lointain précurseur des impressionnistes (la fameuse innovation picturale du sfumato ), ou des préraphaélites et des symbolistes (la figure de l’androgynie). À cheval sur le Quattrocento et le Cinquecento , appartenant à la deuxième Renaissance dite haute Renaissance (avec Michel-Ange, Raphaël), Leonardo da Vinci (né près du bourg de Vinci en Toscane en 1452, mort à Amboise en 1519) conçoit l’esprit du peintre comme un miroir conscient de la nature. Dans sa volonté d’universalité, réalisant picturalement la pensée renaissante d’une analogie entre le microcosme et le macrocosme entre le corps humain et le corps du cosmos, Vinci affirme l’artiste comme démiurge. Si la peinture se doit d’imiter une nature marquée par la perfection divine, si elle se place sous le signe de la mimésis d’Aristote, elle se pose en analogon de la Création divine.Convoquant les grands exégètes de Vinci, Frank Zöllner, Edward MacCurdy, Daniel Arasse, André Chastel, Sophie Chauvin…, les écrits que lui ont consacré Vasari, André Suarès, Paul Valéry, Freud ( Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci ), l’essai décrypte l’œuvre par la vie, la vie par l’œuvre, les deux par la pensée de celui qui forgea un «  manifeste prismatique  », à savoir la défense d’un «  regard total mais multiple, global mais fragmenté (…) physique et métaphysique  » (Schiffer). Œil et main du créateur de la beauté androgyne de Saint Jean Baptiste (inspiré par son sulfureux amant, Salaï), de La Vierge aux rochers, des dessins anatomiques, d’animaux, de plantes, de machines volantes, de machines de guerre, œil et main de l’inventeur d’automates… Daniel Salvatore Schiffer montre avec brio l’artiste-homme de science comme proto-dandy, précurseur d’Oscar Wilde, de Brummel, «  philosophe-artiste  » au sens de Nietzsche, écologiste avant la lettre. Végétarien comme l’était Pythagore, attentif au bien-être des animaux, au respect de la nature, il achetait des  oiseaux en cage afin de les libérer. Professant un retour aux canons esthétiques de l’Antiquité grecque, la Renaissance est marquée par une double révolution que Daniel Schiffer questionne : d’une part, le passage du théocentrisme médiéval à l’anthropocentrisme, à l’humanisme ( L’Homme de Vitruve manifeste la pensée d’un homme au centre du monde), d’autre part, le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme avec la révolution copernicienne. Mais, par son attention aux animaux, aux formes non humaines du vivant, Vinci annonce le dépassement de l’anthropocentrisme au profit d’une pensée écologique d’une égalité ontologique entre tous les êtres, humains et non-humains.Analysant l’esthétique de l’inachèvement, le sourire léonardesque ( La Joconde, Saint Jean Baptiste ), l’androgynie des figures, Daniel Salvatore Schiffer renouvelle l’approche du continent Vinci en sondant l’unité de l’œil et l’esprit dans l’œuvre-vie de «  l’ange incarné…

Lettres du Goulag : Correspondance de détenus dans les lieux d’incarcération et d’internement du Goulag

Avec Lettres du Goulag , Jean-Louis Rouhart a fait paraître un ouvrage essentiel sur le monde du Goulag en Union soviétique.  Il y a quelques années, ce germaniste professeur émérite à la Haute École de la Ville de Liège avait réalisé une étude consacrée à la correspondance clandestine – déjà – dans les camps nazis, essai qui avait reçu le Prix de la Fondations Auschwitz – Jacques Rozenberg en 2011.  Il s’attaque maintenant à la même problématique dans le monde soviétique. Il s’agit d’un ouvrage scientifique, fort d’une rigueur absolue dans l’approche et le traitement systématique du sujet et pourvu d’un important appareil de notes et d’un grand nombre d’annexes (glossaires, schéma, dates-clés,…) de nature à introduire et à guider le lecteur dans la mécanique du complexe concentrationnaire soviétique vu sous l’angle révélateur de la correspondance entre les détenus et leurs familles.  Ô combien révélateur en effet, puisque «  Dix ans sans droit à la correspondance » était la dénomination officielle de la sentence telle qu’elle était transmise aux familles des déportés, alors qu’en réalité il s’agissait d’une condamnation à mort le plus souvent déjà exécutée au moment de la notification officielle.  Il faudra attendre la Perestroïka et un arrêté du KGB, le 30 septembre 1989, pour que l’indication exacte des dates et des raisons de la mort soit officiellement reconnue.  À ce seul instant, on réalisa enfin pourquoi aucun des condamnés à ‘Dix ans de camp de redressement par le travail avec privation du droit à la correspondance et aux colis’ n’avait jamais donné signe de vie Les lettres des détenus constituent donc le cœur de l’ouvrage mais l’accent est mis sur le contexte historique, sur les différentes catégories de détenus et de centre de rétention (camps, prisons, …).  Cet ouvrage ne mise pas sur l’émotion, même si leur lecture et le décodage historique et contextuel qui en est donné sont poignants quant au sort des prisonniers et terrifiants quant au cynisme et à la cruauté du système concentrationnaire.Il ne manque pas d’exemples où la littérature de fiction fait entrer le lecteur dans une vérité historique. Il n’est que de lire, pour prendre un exemple récent, Mahmoud ou la montée des eaux , d’Antoine Wauters.  Par contre, il est des contextes – politiques, généralement – qui exigent une recherche précise qui identifie les rouages d’une situation de manière à prouver la réalité de l’entreprise décrite.  Ce contexte – de négationnisme, de reconstruction de l’histoire, de reformatage politique, nous y sommes.  Dans son introduction, l’auteur déclare, à propos de son essai, que «  le mérite revient à l’ONG russe de défense des droits de l’homme, la société du Mémorial de Moscou, d’avoir contacté les anciennes victimes du Goulag et leurs descendants afin qu’ils déposent aux archives de la société leurs témoignages oraux et écrits sur les internements et remettent la correspondance qui avait été échangée à ce moment entre les membres de la famille. »  L’un des glossaires nous apprend que cette société du Mémorial a été fondée en 1988 par Andreï Sakharov à Moscou dans le but de rassembler les témoignages oraux et écrits des anciens prisonniers et dissidents.  Mais depuis 2008, l’association est victime de persécutions policières – confiscation de l’ensemble des archives numériques sur le Goulag –, de procès politiques qui donnent lieu à d’importantes amendes, …La parution de cette étude à un moment où l’histoire soviétique est revisitée par le pouvoir russe [1] nous ramène à une époque où un roman comme Vie et Destin de Vassili Grossman, achevé en 1962 et aussitôt confisqué par le KGB, ne fut finalement édité qu’en 1980 par les éditions L’Âge d’Homme en Suisse.  Il est urgent de s’informer et de connaître la vérité historique.  Au livre, citoyen-ne !!  Marguerite Roman [1] Voir notamment « En Russie, l’historien du goulag Iouri Dmitriev condamné à treize ans de camp à régime sévère » , Le monde , 30 septembre 2020 ; « En Russie, l’État s’octroie un monopole sur l’histoire » , La libre Belgique , 10 juin 2021 ; « La persécution de Iouri Dmitriev, ‘un symbole de la politique de l’État russe à l’encontre des historiens indépendants' »…