Le mangeur de livres

À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Malandrin

Auteur de Le mangeur de livres

Stéphane Malendrin a étudié la philosophie grecque et travaillé quelques années aux Cahiers du Cinéma avant de quitter Paris pour l’Inde, puis la Belgique, où il réside près de son frère Guillaume, depuis dix ans. Stéphane et Guillaume réalisent des films (Ça m’est égal si demain n’arrive pas ; Où est la main de l’homme sans tête ?), et Stéphane écrit des histoires pour enfants qu’il aime voir illustrer par son amie et collaboratrice Françoiz Breut. Ce sont des histoires de pluie qui tombe à l’envers, d’enfant qui voyage dans le pays imaginaire où vivent tous les bobos ; ou d’une amitié impossible entre un petit garçon et une vache cachée dans un frigo. Vincent Patar et Stéphane Aubier ont apprécié son univers magique, humoristique et décalé et lui ont demandé d’adapter, pour la littérature jeunesse, leur film Panique au village. Stéphane Malandrin a transformé le film en récit impossible à raconter, explosant les schémas de narration traditionnelle, à l’image du film des deux génies de l’animation belge, pour le bonheur des grands, des petits et des fans de Panique. Il prépare actuellement un nouveau livre avec Françoiz Breut, et un nouveau film avec son frère Guillaume. Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2010
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Le Carnet et les Instants

Il n’est pas fréquent d’avoir sous les yeux un roman qui soit une vraie surprise. Par le thème et l’écriture, Le mangeur de livres, premier roman de Stéphane Malandrin, réalisateur et scénariste français installé à Bruxelles, nous a apporté ce bonheur.Par son thème et l’époque où il campe son histoire : nous sommes en plein Moyen-Âge. Le narrateur, Adar Cardoso, est né en 1476, d’une Juive persécutée fuyant l’Espagne vers le Portugal. À Lisbonne où se déroule l’entièreté du livre, elle devient l’amie d’une Portugaise qui accouche le même jour qu’elle, mais décède en couches. Adar est recueilli par Rosa qui l’élèvera avec son fils Faustino, comme « un alter ego cousu dans l’ombre qu’on a…


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Nathan. Roman pornographique et misogyne pour jeune fille

«  Alors j’ai cogné ; de toutes mes forces. Du bout de ma chaussure, j’ai déplacé sa tête pour voir son visage et le sang  ». C’est l’incipit du premier chapitre de Nathan qui ne compte que sept lignes… Ce meurtre obscur, sans doute accidentel et dont on ne saura rien de plus sinon qu’il est considéré comme raciste, Nathan se l’impute sans aucune certitude à ce propos. Question ironique à se poser : n’est-ce pas somme toute accessoire en regard de son style de vie d’une rare incorrection? Celui d’un jouisseur, sexiste et désinvolte, figure centrale de cet opus effrontément sous-titré « roman pornographique et misogyne pour jeune fille  ». Normal quand on s’avise que l’auteur n’est autre que Xavier Löwenthal, véritable couteau suisse de la subversion créative : auteur, dessinateur, enseignant, théoricien de la BD, fondateur des éditions « La cinquième couche » et féru de détournements (dont ceux, notamment du Maus de Spiegelman ou des Schtroumpfs). 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