Le fil des traversées


RÉSUMÉ

Voyageuse des confins de l’Europe baltique, Anna Ayanoglou y puise la matière de ses poèmes. Un monde de rues désertes «noyées sous le feuillage», aux instants discrets, gardant l’écho lointain des tragédies du XXe siècle. Le «familier» que scrute Anna Ayanoglou court «dans les venelles, dans les cours comme dans des greniers défendus». C’est aussi dans la suite des années, l’expérience de la dissolution amoureuse, celle d’un chemin de vie pas à pas ressaisi dans la parole du poème que l’auteure compose aujourd’hui son propre chant.
Pour ce premier recueil, Anna Ayanoglou a clairement choisi le camp du poème, seul capable d’enregistrer les subtilités perdues, sans nostalgie. L’auteure fait entendre ici une petite musique très singulière, loin des artifices de mode, fidèle plutôt à sa chanson intime. Le fil des traversées s’offre ainsi comme un relevé d’émotions profondes, d’étonnements captés à chaud, l’ordinaire mystérieux d’un quotidien qui sait se faire entendre à condition qu’on l’écoute.




PRIX
  •   Prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2021
  •   Prix Apollinaire Découverte, 2020
  •   Prix Révélation de poésie de la Société des gens de Lettres

À PROPOS DE L'AUTRICE
Anna Ayanoglou
Autrice de Le fil des traversées
[English below]   Anna Ayanoglou est une poétesse française née en 1985. Sa mère est vendéenne (mais pas que), son père est grec (mais pas que). Elle grandit à Paris, ce qui, Dieu merci, ne se sent pas trop. Après des études de russe, elle part vivre dans les pays baltes, d'abord à Vilnius, Lituanie, puis à Tartu, Estonie — une expérience à l'origine de son premier recueil, Le fil des traversées, paru en 2019 chez Gallimard. Son deuxième recueil, Sensation du combat, paraît chez le même éditeur en 2022. Gardant une distance prudente avec son Paris natal, Anna vit à Bruxelles depuis 2014. Elle y construit son œuvre poétique et réalise « Et la poésie, alors ? », une émission radio qui donne la part belle aux littératures du monde. Lors de ses lectures et performances poétiques mixées avec d'autres arts (arts graphiques / DJ / noize), elle expérimente sans relâche, avec toujours le feu de (faire) découvrir. Elle publie régulièrement des textes en revues, autre lieu fertile d'expérimentation — notamment dans La NRF, Europe, Dissonances, Radical(e)... — et en ligne, dans Fragile, Terre à Ciel... Appartenir, le troisième recueil d'Anna Ayanoglou, paraît aux éditions du Castor Astral en mars 2024. L'ouvrage, intensément autobiographique, s’ouvre sur le ressouvenir de son avortement : choix conscient, refus de prolonger la lignée familiale, cet événement est le point de départ d’un questionnement et d’une narration qui prend peu à peu de l'ampleur. La poétesse embrasse son histoire familiale, et d’abord celle de son père, et leurs origines grecques et anatoliennes. Elle fait de ce recueil le lieu de l’exploration de ce qui constitue transmission : la langue maternelle du parent, apprise ou non, les récits, entre mythe et réalité, et les constellations — humaines et géographiques.   [English] Anna Ayanoglou (b. 1985) is a poet and radio producer from France. She is a graduate of Sorbonne University where she studied Russian literature. Later, she spent three years in Lithuania and Estonia as a French teacher. This experience led her to write her first collection of poetry, Le fil des traversées (Gallimard, 2019), which was awarded the Apollinaire Discovery Award and the Poetry Revelation Award from la Société des Gens de Lettres in 2020.  Her second collection, Sensations du combat, was published in 2022 by Gallimard.  A resident of Brussels since 2014, Anna writes and hosts the radio show “Et la poésie, alors?” (a non-literal but accurate translation would be: ‘Cut to the Poetry!’) on Radio Panik, a programme dedicated to poetry from around the world, with poems read in the original language with their French translation. Her latest poetry collection, Appartenir, was published by Le Castor Astral in March 2024. En récompensant Anna Ayanoglou et son recueil Le Fil des traversées, le jury salue la naissance d’une voix poétique originale et nouvelle présentant une belle ouverture d’esprit, un lyrisme renouvelé en plus d’une grande maturité du discours poétique. Dans [Le fil des traversées], Anna Ayanoglou décline en suivant une trame subtilement narrative les raffinements et les étapes d’une histoire d’amour qui est aussi celle d’un déracinement. Dans une langue qui allie la franchise du réel à la délicatesse de l’émotion, la jeune poétesse, familière des chemins baltes, entraîne le lecteur dans un voyage intime derrière lequel filtre sans cesse la lumière noire de la grande Histoire. Cette histoire des peuples dont le passé – soviétique en l’occurrence – ne se dilue jamais dans le présent, pas plus que la trace nostalgique d’un amour disparu ne peut s’effacer tout à fait. Emmanuelle Favier, romancière, poétesse, administratrice de la SGDL 


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Anna AYANOGLOU, Le fil des traversées, Gallimard, 2019, 97 p., 12,50 € / ePub : 8.99 €, ISBN : 978-2-07-284427-0Créé en 1913, le personnage de Barnabooth, voyageur libre et délicat, nous entraîne à travers l’Europe du début du 20e siècle. Sous la plume précieuse de Valery Larbaud, les villes du vieux continent se succèdent, se déplient, de Moscou à Londres, de Paris à Berlin. Occasion pour Barnabooth de dessiner une cartographie intime et personnelle que le lecteur devine au fil des fragments compilés du  journal et des poèmes. L’un de ceux-ci éclaire particulièrement le contexte sentimental dans lequel s’effectue cette traversée,Des villes, et encore des villes ;J’ai des souvenirs de villes comme on ades souvenirs…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:ville - "Le fil des traversées"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9176 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Ce long sillage du cœur

Philippe Leuckx se contraint à compter les pieds pour ne pas verser dans…

La ville où tout homme est né

«  Pollen, tout est pollen, aux jours d’avril…

De Chine

Si on peut dire « tu » à une ville, peut-on s’adresser à quelqu’un qui ne répondra plus ? Si on peut dire « tu »…