La musique énigmatique | Objectif plumes

La musique énigmatique

À PROPOS DE L'AUTEUR
Gaston Compère

Auteur de La musique énigmatique

Gaston Compère est né en 1924 dans le Condroz namurois. Très tôt, il commence à lire et s’intéresse au piano. Il étudie la musique au Conservatoire de Liège et écrit une thèse sur le théâtre de Maeterlinck. Poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste, il est l’auteur d’une œuvre ample, originale et puissante.

PORTRAITS ET ENTRETIENS
Le Carnet et les Instants

Poésie, nouvelles, romans, théâtre, essais, adaptations d’ouvrages dramatiques : l’œuvre de Gaston Compère écrivain jalonne la littérature de plus de soixante rendez-vous. Mais ce territoire connu de tous ne doit pas occulter un domaine plus secret, celui de Gaston Compère compositeur. Auteur d’un opéra en collaboration avec Paul Uy, Sarah, créé au Festival de Spoleto en 1989, de quatuors interprétés par le Quatuor Quadro ou d’autres pièces écrites « à la demande », Gaston Compère a renoué depuis une quinzaine d’années avec l’écriture musicale qu’il avait abandonnée à l’aube de ses trente ans. La Musique est toujours restée cependant une ardente préoccupation ; le volume qui vient d’être publié aux éditions La renaissance du livre…


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Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps

Davantage que simplement donner le ton, le titre résonne comme un manifeste esthétique. C’est dans l’espace littéraire du peintre, graveur, dessinateur et illustrateur Félicien Rops (1833-1898) que nous entrons. Le recueil Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps se compose de textes sélectionnés par Hélène Védrine, souvent tirés de la correspondance de l’artiste, au fil desquels l’on découvre ses théories esthétiques, sa conception (mouvante, multifibrée) de la modernité, la centralité de l’érotisme, son invention d’une forme de dandysme inspirée par Baudelaire, forme qu’il appelle le druidisme. Ce qui frappe dans la pratique épistolaire mais aussi dans les articles de Félicien Rops, c’est son individualisme forcené qu’il érige en principe d’existence et de création. Un individualisme radical qui implique de se soustraire aux modes, aux goûts mais aussi aux sirènes du succès. Dès qu’une brochette de critiques de renom (Octave Mirbeau, Joséphin Péladan, Joris-Karl Huysmans, Edmond Picard…) loue ses œuvres, Rops répond par un pas de côté en direction de l’hermétisme, de l’élitisme. La modernité qu’affectionne Rops est teintée de décadentisme, d’une aura Fin-de-siècle qui lorgne vers l’occulte, l’asocialité et le refus de tout public comme de toute publicité. J’ai en horreur les expositions (…) En art, j’ai la haine de toutes les popularités et de toutes les démocratisations. Contrairement à tous ceux qui croient que l’on travaille à sauver la société en faisant un croquis ou un sonnet, je crois que l’art doit rester un DRUIDISME, ou se perdre.  Alors qu’au 21e siècle, nombreux sont les artistes à courtiser la gloire — syndrome Andy Warhol du quart d’heure de renommée pour tout un chacun —, Rops revendique l’hermétisme de celui qui se pose en «  éternel indompté  » dont l’art est à jamais non soluble dans la sphère officielle. Porteuses d’un parfum de scandale, ses œuvres, son art érotique ( Pornokratès ), ses attaques anticléricales ( La tentation de saint Antoine ) ont choqué le monde de l’art. Illustrateur de génie des œuvres de Charles De Coster, de Baudelaire, de Barbey d’Aurevilly, Rops donne libre cours à ce qu’il nomme ses «  ropsodies hongroises  », carnets de voyage qui retracent sa quête d’origines hongroises, son sentiment d’étrangeté par rapport à la Belgique.Le ton acerbe, la pratique de l’autodérision parcourent ces textes qui ne ménagent pas leurs attaques contre toutes les écoles, tous les mouvements artistiques. Résolument anti-grégaire, Rops en appelle à l’énergie érotique ( lato sensu ) comme combustion de la création : fureurs érotiques et fureurs créatrices sont sœurs l’une de l’autre. Lui qui sent vibrer en lui l’âme des Magyars, place le champ de l’art sous la lumière de la pulsion sexuelle, du cycle vital.Dans une lettre adressée à Octave Mirbeau en 1886, il affirme une fois de plus sa solitude, sa rupture avec l’ordre des artistes bourgeois : «  j’aime mieux les porchers et les porcs que ces êtres faussement artistes et véritablement imbéciles !  ».  Grand maître des eaux-fortes, Rops grogne, mord, persifle, débusque les artistes aseptisés, les moutons de Panurge, les arrivistes, sans jamais s’exempter des foudres qu’il réserve à ses confrères. Véronique Bergen Cet ouvrage vise à rendre compte des projets littéraires de Félicien Rops. Empruntant à l’artiste les titres qu’il avait lui-même suggérés, cette sélection propose moins une reconstitution précise du projet inachevé de Rops qu’une mise en lumière des aspects divers de son écriture. Sous le titre  Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps  sont réunis les textes, sélectionnés par Hélène Védrine au sein de l’abondante correspondance de l’artiste, qui ont valeur de manifeste et de théorie artistiques. Ils ont été classés selon les principaux axiomes de son œuvre: l’eau-forte, la modernité, l’art érotique, le druidisme. Les rares articles publiés de son vivant y ont été ajoutés. Dans chacune de ces parties, les textes sont présentés chronologiquement, afin de saisir l’évolution d’une écriture et d’une pensée.…

Leçons de possession : Les archives de la drogue d’Henri Michaux

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