La mémoire du terrain


RÉSUMÉ

Bouger c’est comme une obsession. Si nous montons, si nous effaçons nos traces, si nous ne restons jamais longtemps au même endroit, c’est pour fuir ceux qui montent vers nous : en bas, les loups nous pistent, nous cherchent, et pour qu’ils ne nous trouvent pas, nous montons. Personne ne sait à quoi ils ressemblent exactement. Celles qui les ont vus n’en parlent pas : elles sont mortes. C’est ce qu’on dit : « Si tu vois un loup, c’est qu’il te traque ». Parmi les petites, il y en a quelques-unes qui braveraient tous les dangers pour une chance de les apercevoir. On en parle entre nous, parfois, mais jamais au village. Sur le chemin des fermes, il y a quelques bosquets de pruneliers où les grandes ne se risquent pas : là, on est sûres que personne ne peut nous entendre.




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